jeudi 15 novembre 2007

Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux

Mais non, je ne suis plus au bord de l'agonie! Je remonte doucement la pente avec mon amoureux si attentionné. J'ai eu droit à la confection d'un gâteau au chocolat full calories, à des fleurs (blanches, comme je les aime), à des séances de blotissage intensif, à un certificat pour un massage d'une heure et quart et à des dodos en cuillère (privilège incontestablement rare. Amoureux a TOUJOURS trop chaud quand il dort!). Ce titre alarmant était-il un leurre? En fait, c'est le titre du nouveau roman que je me suis procuré au Salon du livre aujourd'hui. J'ai bien hâte de le lire, on le décrit comme étant "un thriller, une comédie noire et une satire de la vie contemporaine britannique", ça promet! Le genre de lecture qu'il vous faut pour vous sortir de la tristesse et vous remettre sur le piton! Je dois quand même avouer que si mon moral va mieux, il en est autrement de toutes les autres sphères de ma vie qui ont profité du chaos qui s'installait pour se dérégler à mon insu.

La douleur physique
Et oui, je suis donc finalement sortie de chez moi (après 6 jours de lamentation dans mon lit) et, comme première promenade, j'ai décidé d'aller au Salon du livre. J'aurais pu commencer par aller à l'épicerie, au bureau de poste ou à la pharmacie. Mais non! Je m'étais mise en tête que j'allais mieux. Et, ma foi, c'était le cas! Je dois admettre que je me suis fatiguée vite et que j'avais hâte de retrouver mes précieux cachets contre la douleur au retour. Ça ne vaut pas le Démérol qu'on m'a injectée à l'hôpital, mais ça aide. Le Démérol, c'est de la vraie bombe! Tu n'as plus mal, plus faim, plus soif, tu ne te sens plus seule, tu n'as plus de peine, c'est juste trop efficace! J'en aurais repris quand, de retour à la maison, j'ai commencé à souffrir à cause de l'anesthésie qui ne faisait plus effet et qui me donnait l'impression d'avoir subitement 128 ans tant mon corps refusait de collaborer au moindre effort demandé.

Notre projet de refaire l'isolation et le revêtement extérieur de la maison
Notre contracteur nous a finalement chié dans la pelle selon la colorée expression d'une des mes amies. Les travaux iront au printemps, car il a eu des pépins sur son contrat actuel ce qui nous retardait de 2 semaines. Je suis quand même un peu contente de ne pas avoir à passer les Fêtes dans la boue et bercée par le doux bruit des marteaux-piqueurs. Force m'est d'avouer que ce n'est pas facile de se fier à ce corps de métier... Moi qui croyais avoir choisi le meilleur! Nous nous résignons peu à peu à passer un autre hiver dans une maison où les courants d'air glaciaux sont à l'aise de circuler comme bon leur semble. Le contracteur essaiera (lire: à la dernière minute, il nous dira que ça ne fonctionne pas finalement) d'installer les fenêtres et les portes en décembre comme prévu. Il va (devrais-je me fier à ce verbe ou utiliser "Il devrait"?) venir installer des couvertures isolantes tout le tour de la maison pour éviter que le sol ne gèle afin qu'il puisse commencer le plus tôt possible au printemps. Avec un peu de chance, au printemps, je serai peut-être à nouveau enceinte et on me dispensera de participer aux travaux de réfection du deuxième étage.

Ma situation professionnelle
Ça, ça craint vraiment! Je suis en congé-maladie jusqu'au 23 novembre, date à laquelle se termine mon contrat à l'école du village. Au syndicat (repaire de gens optimistes où la joie et le plaisir de travailler pour une commission scolaire sont contagieux!), on m'a dit qu'il n'y avait RIEN avant les fêtes comme contrat au primaire. Ce sera donc un retour sur l'assurance-emploi, aide gouvernementale reconnue pour sa grande générosité. Y goûter à nouveau juste avant les fêtes, période de folles dépenses consacrées à la décoration de mon chez-moi, aux cadeaux à offrir à ceux que j'aime et aux nouveaux vêtements, prétexte pour avoir l'air cute à Noël, me comble! Quelle joie!

Je serai donc obligée de traîner mes pénates d'une école à l'autre pour me faire torturer par de mini-monstres en herbe euhhh... je voulais dire pour faire de la suppléance. J'aurai sûrement plein de frustrations à venir régurgiter ici suite à ces journées toutes plus valorisantes les unes que les autres! Espérons seulement que je n'aurai pas à aller en classe de maternelle! Ça fait au moins 4 ans que je n'ai pas mis les pieds dans une maternelle... J'ai tant de difficultés à parler "aux amis", suivre la routine en béton rodée au quart de tour sans avoir envie de crier "Qu'est-ce que ça fait, bordel, si on regarde le foutu calendrier avant de faire la putain de causerie????????", il faut que j'y pense à deux fois pour parler tout doucement, j'haïs nettoyer de la gouache, ouvrir des bananes noires et odorantes, intervenir dans les chicanes poches au coin poupée et retenir les petites mains baladeuses d'aller sous la serviette lors de la sieste! La suppléance, c'est une épreuve envoyée par le diable pour tester votre vocation de prof... Il faut malheureusement passer par là pour arriver à nos fins.

Ma vie sociale
J'ai besoin d'un souper-défouloir avec les copines. Je n'ai rien à dire, mais j'ai envie de sortir et de voir des gens. J'ai aussi envie de me claquer quelques verres de vin en bonne compagnie (le problème est que le "quelques", pour moi, reste abstrait... Il s'agit rarement de deux ou trois avant de calmement m'arrêter. Nan, je me rends plus souvent qu'autrement, après 1 bouteille et demie ou plus encore, au point de non-retour, synonyme de déshydratation intense, de lèvres rouges écarlates, de blagues plus que douteuses, de confessions croustillantes et de mal de bloc. Au grand désespoir de ma mère et de mon amoureux, mais pour le plus grand plaisir des copines qui se marrent à cause de moi!).

Varias
Je n'ai plus d'excuses valables pour ne plus vider la litière des chats puisque ce privilège était réservé à ma condition de femme enceinte.

J'ai dû ranger mon linge de maternité ce qui m'a causé un gros pincement au coeur.

J'ai cuisiné un osso bucco pour la première fois de ma vie et j'ai adoré l'expérience (nul sur le plan de l'intérêt, j'en ai bien conscience, mais j'avais envie d'en parler.).

J'ai déménagé mes effets de ma classe et je me suis demandé quand je ferais ça pour la dernière fois de ma carrière... Dans 15 ans, 20? C'est si difficile de croire qu'un jour, j'aurai un poste permanent et que je passerai plus d'une année dans la même école!

Au Salon du livre, j'ai vu mon amie Josée qui signait des dédicaces pour ses deux dernières parutions "Des vacances dans la tourmente" et "Une nuit pour tout changer" (excellente idée cadeau si vous avez des ados à gâter) et j'ai aussi eu le plaisir de revoir Maxime Roussy, un autre prolifique auteur de romans jeunesse qui faisait la promotion de son dernier-né "Circus-Galacticus" que je n'ai pas encore lu.

Bref, tout est finalement revenu comme avant, même si on n'oublie pas. Malheureusement pour vous, je suis toujours aussi chialeuse et pessimiste!

2 commentaires:

Dobby a dit…

Aaaaaaah les joies de la suppléance "occasionnelle"... Ça fait 3 ans que j'en fais. Je te comprends pour la "peur" ou la "pas envie"; avant, j'avais eu des classes pendant presque l'année, ou des remplacements à moyen terme plus "sécurisants". Je te dirais que, par contre, après avoir fait le saut dans le bain glacé, ensuite ça vient tout seul.

Et pour la maternelle, et la foutue routine (qu'on voit aussi chez les 1ere), j'ai trouvé le moyen de faire comprendre aux enfants que c'est moi qui décide: "est-ce que je ressemble à votre prof? Ouais? Non? Ah j'ai des aussi grosses fesses qu'elle? Aaaaah... mais bon, ce ne sont pas mes fesses qui t'enseignent mon chou. Donc, je ne suis pas ta prof, je ne sais pas tout, je le fais aujourd'hui à ma manière, et vous bien vous respectez mes consignes même si ce n'est pas comme unetelle. Ce n'est pas grave, tant que tout le monde va bien". Ou, tu leur dit que tu vas leur poser des questions, mais que malgré tout tu vas décider, que ce soit décider de faire à ta tête ou faire comme leur prof. La routine à respecter, c'est "chiant" pour un suppléant. On fait notre gros gros possible, mias on ne peut pas tout faire. Quand je donne ma planif pour qu'on me remplace, j'écris tout, mais c'est quand même au suppléant à décider. C'est la latitude que je me laisse, alors je la laisse aux autres.

Grande-Dame a dit…

Voilà que je suis mystifiée de lire que tu as apprécié "l'expérience Osso bucco".

J'ai tenté le coup pour la première fois il y a deux semaine et bien que l'odeur fut sublime durant la cuisson, nous avons terminé le repas en mangeant des sandwichs. Toute la famille a été largement dégoûtée par ce mets caoutchouteux.