samedi 30 août 2008

Une rentrée au goût de miel

Wow! Je suis un peu sur le cul (quelle expression!) de ma rentrée d'hier. Quelle fantastique journée!

En vrac:
- J'avais dormi 5-6 heures parce qu'incapable de me coucher tôt et mes cernes étaient aussi profond que mon appréhension à passer une année pénible avec autant de "cas" sur papier...

- Une maman m'a serrée dans ses bras, la larme à l'oeil, en me disant qu'elle était heureuse que je sois à nouveau l'enseignante de son ti-loup.

- Une de mes accompagnatrices est la maman d'une ancienne élève qui m'a aussi serrée dans ses bras, toute heureuse de travailler avec moi (c'était vachement réciproque, d'autant plus qu'elle me fait des re-fill de bouteilles d'eau continuellement!)

- Mon autre accompagnatrice est une française à l'accent chantant et ricaneuse à souhait. Elle rit de toutes mes blagues. Yé! J'ai un public!

- Un élève de sixième a pleuré de dépit, car il ne trouvait pas son groupe. Évidemment qu'il était dans MA classe et que j'avais juste oublié d'écrire son nom sur mon affiche (oups! inattention en cause).

- Mes 25 ti-loups, une fois arrivés en classe, étaient siiiiiii calmes et attentifs. Ils ont participé à tout ce que je proposais, chuchotaient et souriaient sans cesse. J'avais le goût de les croquer! Je leur ai dit 3 fois que j'adorais ma journée grâce à eux.

- Nous avons fait plein de choses dont une dictée (hé oui, je suis dure de même!) et tout le monde a terminé sa journée le sourire aux lèvres, ayant déjà hâte à mardi.

Re-wow! En écrivant ceci, je me rappelle que plus jamais je ne devrai lire ma liste d'élèves aussi attentivement avant même de les avoir rencontrés!

Par contre, l'équipe-école est toujours aussi peu impliquée que dans mon souvenir. Celle qui vous écrit est désormais la responsable du comité-social et en est la trésorière et est membre du Conseil d'Établissement. C'est aussi celle qui a dit, très fort,: "Ben crisse, je vais le faire si personne ne se propose!" lorsque 4 minutes de silence venaient de peser sur l'assemblée parce que personne ne voulait devenir délégué syndical. Je me vois passer une année fort occupée, mais il y a longtemps que ces aspects de la vie à l'école me tentaient. Mes soirées de célibataire paumée seront juste un peu moins consacrées à clavarder sur Réseau Contact!!!

Bonne rentrée à tous! Je vous en souhaite une aussi charmante que la mienne.

jeudi 28 août 2008

Quand tu as une bonne vie

Ouahhh! 3 jours de travail derrière la cravate et déjà un fossé abyssal qui se creuse sous mes yeux au départ petits... Pas facile se lever vers 6 heures du mat' après six mois de repos à la maison, mais comme mes ados-full-hormones-tsé ne sont pas encore venus envahir ma classe, il me reste cette dernière journée pour penser que je suis encore un peu en vacances.

Je suis arrivée lundi matin au déjeuner de la rentrée comme une surprise pour mes anciennes-collègues. Les "On va vraiment rire cette année", "Je suis contente de revoir ton sourire" et les "On est contents que tu sois revenue" m'ont fait chaud au coeur et rassurée quant à mon choix de contrat... jusqu'à ce que j'apprenne que j'aurais 33 élèves dans ma classe de sixième! 33 dont plus ou moins 25 avec des particularités (J'ai appris en lisant ma liste que ma classe comporterait: 2 accompagnatrices, une autiste léger, un dysphasique, un syndrôme de la Tourette, six sur le Ritalin, 2 sur le Concerta, un garçon en famille d'accueil, un dépressif, des baguarreurs, deux enfants avec un langage vulgaire, une hyper anxieuse, deux troubles d'opposition, deux troubles d'attachement et j'en oublie!)! Caser tout ce monde dans une classe standard m'apparaissait comme un casse-tête et j'en étais encore juste à mon chausson aux fruits sur le bord de la piscine chez la directrice.

Ma première surprise à mon arrivée à l'école fut de constater que mes manuels étaient déjà tous prêts, numérotés et classés dans des casiers identifiés pour chaque élève, que la classe était propre et bien rangée et que mes voisines de porte étaient toutes d'excellentes copines! Je m'apprêtais presque à repousser mentalement mon burn out fin novembre pour tripper un peu avec mes colllègues quand la directrice a annoncé qu'elle ouvrait une 5e classe de troisième cycle et qu'on devait ne garder que 26 élèves. Imaginons ma joie! J'essayais tant bien que mal de sélectionner de bons élèves pour la classe multi, mais je me suis aperçue que si j'agissais ainsi mon burn out serait devancé à la mi-septembre. J'ai donc gardé quelques bons éléments et lui ai envoyé 2-3 cas qui, je le savais, me draineraient plus. Exit les pogne-culs et les victimes et j'ai dû me résoudre à transférer la petite autiste, ayant déjà la joie d'avoir deux accompagnatrices temps plein dans ma classe à cause des deux cas lourds. Quand ça va bien, ça va vraiment, ai-je constaté hier quand j'ai appris que le ti-loup en famille d'accueil changeait d'école (j'ai quand même eu un pincement au coeur pour le pauvre enfant, balotté à gauche et à droite).

Donc j'ai 25 élèves. Pas mal tous un peu hypothéqués, mais je les aime toujours plus ceux-là... Mes collègues sont extras et je me suis fait surprendre en gambadant dans les couloirs tant mon épanouissement devait sortir quelque part! Je suis épanouie (et j'aurai la classe où on trouvera le plus gros ratio de gens médicamentés au mètre carré dans l'école, faisant moi-même augmenter la moyenne du groupe).

mardi 19 août 2008

À la demande générale (bon ok, pour la marâtre!)

Réseau contact regorge de célibataires pour qui l'engagement semble être l'équivalent de se faire vasectomiser (on remet toujours la chose à plus tard, sachant que ce sera douloureux). Jusqu'à présent, j'ai fait 4 rencontres, dont la plus marquant reste celle avec l'Avocat du Plateau (réduit à A. d. P. par la suite). Marquante, pas tant au point de vue de la rencontre, mais au plan du niveau atteint en humiliations et en commentaires baveux de ma part.



On échange quelques courriels, on discute un peu sur MSN et au téléphone avant de se décider à se rencontrer chez lui sur le Plateau (un gars du Plateau, sort-il du sacro-saint Plateau? Avertissement: ce mot vous donnera sûrement la nausée à la fin de mon récit).



Il me donne son adresse, son nom complet et son numéro de téléphone que je laisse à trois amis par prudence et conviens avec deux copines qu'elles m'appelleront à 30 minutes d'intervalle pour savoir si tout va bien. (Tu vois bien maman, que je suis prudente!). Donc, je fais 40 minutes de route avant d'arriver chez lui (fallait être motivée). Je suis ravie de constater que j'ai une place de stationnement accessible et je débarque de ma bagnole cabossée pleine de confiance.

Première erreur! Je suis postée devant un édifice sur lequel je peux lire 4470, 4472, 4474, 4476, mais je continue de chercher le 4473 en me disant que je me suis trompée en notant l'adresse. Qui osera me demander pourquoi je n'ai pas songé à regarder de l'autre côté de la rue où, étrange coïncidence, les numéros de porte ont tous la particularité d'être impairs? Prise au dépourvu, je pile sur mon orgueil et téléphone à A. d. P. pour lui demander de me confirmer son adresse, demande à laquelle il répond par un: «Mon bloc est blanc, c'est étrange que tu ne le vois pas!». C'est à ce moment que je réalise que jamais, je n'ai même jamais songé à regarder de l'autre côté de la rue et lui réponds: «Je ne sais plus si j'ai encore envie de venir sonner après ça!». Rire encourageant à l'autre bout du fil et je sonne (à la bonne porte, ça va de soi!). On se présente, je visite son appartement (un condo tristement standard duquel il semble tirer un certain mérite même s'il appartient dans les faits à son père et que le paternel vient faire tout l'entretien!) et il ouvre une bouteille de vin, se disant désolé que ce ne soit pas un très grand cru, mais qu'il avait envie de faire un essai (lire: Comme ça si tu n'es pas à la hauteur de mes attentes, je n'aurai dépensé que 13$ à la SAQ.).

Pendant que je sirote mon verre de vin rouge et que je résiste à ses tentatives d'assaut de moins en moins subtiles sur mes cuisses, je demande si ma voiture est stationnée au bon endroit. Il me répond que je dois la changer de côté de rue à cause des vignettes. Je sors donc et me casse la tête en me demandant de quelle façon je vais réussir un tel exploit dans un one-way qui descend sans avoir à refaire le tour du quartier deux fois un jeudi soir plutôt animé sur le Plateau. Miracle! J'aperçois, plusieurs mètres derrière ma voiture un emplacement plutôt serré mais qui m'évitera de faire le tour du bloc douze fois. Je recule illégalement et m'enligne pour me stationner quand une Volvo impatiente se pointe derrière mon pare-choc et semble ravie de s'y installer. M'en souciant comme de mes cours d'éducation physique tout au long de mon parcours scolaire, je lui fais signe de reculer et dois me reprendre 4 fois vu le large champ de manoeuvre qu'elle me laisse et auquel je réponds par plusieurs sourires baveux (mon bumper est déjà scrap, pourquoi pas?). Je réussis par en sortir et retourne chez A.d.P. finir mon verre de vin. Le charmant blind date me dit: «Ouf! T'as eu de la misère! J'allais sortir t'aider.». Je lui dit que j'aurais peut-être dû lui laisser mes clés puisqu'il est sûrement plus habitué que moi à ces manoeuvres dangereuses. Sans aucune gêne, il rétorque qu'il ne conduit pas manuel, n'a jamais eu de voiture et qu'il ne sort jamais de Montréal. On se sent tout à coup, légèrement moins niaiseuse et de plus en plus critique par rapport à cet étrange spécimen qui commence 60% de ses phrases par «Moi ce qui me fait rire des Québécois...» en ne s'incluant jamais à cause de son père qui est Français et qu'il semble adorer. Le pauvre con pousse même l'audace jusqu'à me dire: «Vous autres, les filles des régions (!!!!), vous conduisez toutes manuel de toute façon!». J'aurais dû fuir tout de suite si j'avais su que ce n'était que le premier de ses trop nombreux préjugés auquel je serais confrontée.

Ah oui! J'ai mentionné que le gars avait un chien? Un chihuaha (ça s'écrit comment cette merde de nom de chien?!?) pour être plus précise. La bête est restée dans une pièce fermée jusqu'à mon départ où elle a poussé la gentillesse à l'extrême en me pissant sur le pied... Je me suis sentie soudainement moins mal à l'aise d'avoir fait tomber un verre de vin rouge sur son tapis gris (très pâle, est-il nécessaire de le préciser?). Bref, il s'est écouté parlé dans l'obsédante odeur de nettoyeur à tapis et j'ai rétorqué en riant de lui à tous ses préjugés, analyses pompeuses et anecdotes où il se mettait en valeur en diminuant les autres puis je suis partie vers 23:30 après m'être laissée grimper dessus et fait frenchée full salive à l'appui. Depuis, plus de nouvelles!

Me demande si je ne suis pas passée à côté de l'homme de ma vie? ;-)

dimanche 17 août 2008

Vaincre les préjugés

Dans la maison de la foire aux rénovations, le quotidien est un peu différent de ce qu'il était, mais il est empreint de respect, de confidences et d'amusement. Ex-Amoureux et moi vivons ensemble dans la même maison et je lui ai présenté Nouvelle-Amoureuse (d'Ex-Amoureux) qui est aussi (je pense/j'espère) en train de devenir ma copine. On forme un trio un peu louche pour notre entourage qui a du mal à suivre.

Ce qui, pour nous, est très simple et très sain demeure une source d'étonnement pour nos amis et familles. Hier soir, nous avons pris quelques verres de rosé ensemble tous les trois sur la terrasse à la maison avant d'aller souper au restaurant et nous avons fini la soirée par un feu de camp. Je n'avais pas l'impression que ma présence les dérangeait et les voir se coller et partager des moments complices me faisait chaud au coeur pour Ex-Amoureux. Selon ma nouvelle façon de voir la vie, je trouve que notre attitude à tous les trois démontre un grand respect et une rare ouverture d'esprit (surtout si je me fie aux regards et aux questions qui fusent lorsque j'explique la situation à quelqu'un pour la première fois).

J'en ai marre de me justifier en disant que nous nous sommes laissés mutuellement parce qu'il n'y avait plus d'amour, mais que notre amitié était assez forte pour durer toute une vie. J'ai présenté Nouvelle Amoureuse à Ex-Amoureux pour qu'il soit heureux. Elle le rend heureux et ça me fait plaisir d'aimer la blonde de mon meilleur ami. Point final. Je suis estomaquée de voir à quel point les gens trouveraient ça plus normal que nous nous entretuions et que nous nous ayions déclaré la guerre. Toutes les histoires d'amour ne sont pas obligées de finir dans les larmes, les vengeances et l'amertume. Et je reste convaincue que ma façon de voir les choses est la meilleure. Et ce n'est pas parce que je crois que tout le monde devrait penser comme moi (comme me l'a reproché mon ancien beau-père). Je ne fais que penser que la vie est trop courte et assez dure pour qu'en plus on la complique en ne se préoccupant pas du bonheur des gens qu'on aime et qui nous aime en retour.


Fin du preach pour l'amour universel! (Je me reprendrai avec un texte moins sérieux en vous racontant quelques rencontres faites avec des membres de Réseau Contact. L'avocat du Plateau vous fera sourire, promis!)

samedi 16 août 2008

Je suis sur une lancée phénoménale!

Je m'amuse comme une folle ces jours-ci à fureter sur réseau contact et à rencontrer des gars à qui je fais peur à cause de mon sens de l'humour et mon manque de censure et j'ai un super contrat de rêve pour toute l'année en sixième année dans une école où j'ai déjà enseigné deux fois et où certains de mes futurs élèves ont fait leur deuxième année avec moi. La cerise sur le sundae? J'enseignerai avec des collègues sensass et mon amie Marie-France avec qui j'ai fait mon bacc et que j'adore sera en 5e toute l'année aussi.

Non mais! Quand les choses s'arrangent de façon aussi délirante, on commence à se méfier en attendant la poisse ou on s'y plaît et on se dit qu'on le mérite? Pour une fois, depuis la dernière année, je déborde d'enthousiasme et j'ai hâte d'avoir des défis à relever!

mercredi 13 août 2008

Manquait plus que ça!

Quelqu'un sait quoi faire avec une chatte s'est littéralement roulé (!) dans la gomme de pin? Ok, elle fleure bon le sapinage ma Mouffle (parce qu'évidemment que je parlais d'elle. Que vous êtes tordus!), mais elle est toute poisseuse et couverte d'aiguilles qui sont restées collées dans son pelage. Mouais...

lundi 11 août 2008

Déjà là...

Un an depuis ce texte et me voilà à revivre cette réunion syndicale avec toutefois un bagage tout différent. En un an, il s'en est passé des choses (il serait plus approprié de parler de merdes). Je suis tombée enceinte (deux fois plutôt qu'une en plus), j'ai eu trois contrats dans deux écoles différentes, les infiltration d'eau se sont multipliées à la maison, j'ai réhypothéqué pour un autre 60 000$, j'ai vécu dans une maison en démolition pendant deux mois, j'ai fait une dépression, vécu tout plein de deuils dont celui (trop récent) de monsieur M. mon voisin grand-papa, j'ai changé d'auto, je me suis séparée et je continue à vivre avec mon ex, j'ai présenté une fille à Ex-Amoureux et ils sont amoureux.

Au final, je me ramasse avec une maison rénovée à grands frais où l'eau (estie de câlisse!) est encore entrée dans le sous-sol cette semaine (comprenez l'«estie de câlisse» auquel je ne vous ai pas habitués), conduisant une voiture accidentée, avec une promesse de poste permanent d'ici 10 ans (ça fait 4 ans, qu'on me dit dans 10 ans. Faut vouloir y croire...), un frère hypocondriaque qui ne va pas bien et, pour couronner le tout, vu l'absence de spécimens mâles célibataires potables dans mon entourage, je me ramasse sur réseau contact à douter que les gars célibataires dans la trentaine soient sains d'esprit et prêts à rencontrer quelqu'un d'aussi maladroit, spontané et franc que moi...

Quelqu'un me ferait un câlin? J'espère que cet auto-appitoiement ne vient pas de déconstruire tous mes efforts pour convaincre ma mère que je vais VRAIMENT bien et que je m'amuse follement de ma nouvelle vie et de cette liberté nouvellement acquise. Les merdes peuvent bien continuer à pleuvoir, je crois que je suis devenue assez solide pour tout combattre*.




* Juste au cas où cette histoire de «on a les épreuves qu'on peut supporter» soit vraie, je ne me vois pas assez forte pour apprendre que j'ai un cancer ou qu'un de mes proches va mal. Si on pouvait juste me ménager de ce côté là, je prendrais peut-être une dernière ondée au sous-sol. Peut-être...

vendredi 8 août 2008

les joies du célibat

- dormir seule en étoile
- manger ce qu'on veut, quand on veut (et oublier de le faire parce que c'est plate toute seule)
- harceler ses amis parce qu'on est seule
- devoir être bête avec un inconnu qui vous affiche une photo de lui entièrement nu sur un site de rencontres (on en est déjà là) parce qu'il ne comprend pas que vous n'ayez rien du tout en commun et qu'il n'y a aucune possibilité que ça se développe
- se coucher à des heures impossibles pour lire des fiches de gars qui s'aiment beaucoup trop et s'apercevoir que les candidats potentiellement intéressants ne sont pas ceux qui consultent notre fiche.

Une belle aventure, quoi! et dire que j'allais oublier:
- cultiver un cynisme qui n'est pas près de s'amenuiser en cherchant le futur Amoureux de ma vie.

Vous en connaissez des célibataires intéressants qui ont un sens de l'humour comme le mien et pour qui l'apparence passe en second ou c'est un mythe que j'ai contribué à bâtir?

lundi 4 août 2008

Une leçon de vie...


Toujours, toujours regarder la route en conduisant. Jamais, non jamais tenter de réconforter un chaton qui miaule en roulant à 110 km/heure dans une courbe. Notez que même les mags n'ont pas été épargnés... Tant qu'à faire les choses, aussi bien les faire correctement la première fois! Je n'aurai qu'à faire réparer les deux pare-chocs, les deux ailes, les deux portes et les deux mags. Rien du tout, quoi!
Pour tourner le fer dans la plaie, un résumé de la conversation avec l'évaluateur au garage:
lui: - Y'a l'air encore neuf ce char-là!
moi, d'un air piteux: - Il a un mois et demi, ça doit être pour ça...

Quand ça fouare pendant les rénovations

Si vous avez continué d'espérer un nouveau texte depuis quelques semaines et que vous n'êtes ni ma mère ni mon amie Josée, je salue bien bas votre fidélité. Plusieurs raisons ont motivé mon absence du blogue ces derniers temps, et des bonnes en plus.

Ce n'est pas qu'il ne m'est rien arrivé de croustillant. Je suis toujours cette fille-là, malheureusement (ou heureusement pour vous, c'est selon le point de vue où on se place). Ce n'est pas non plus parce que j'épongeais de l'eau au sous-sol. Non! Ce triste épisode de ma vie semble bel et bien terminé maintenant. Ce n'est pas non plus parce que j'ai décidé de partir vivre comme une hippie sans attache avec le Westfalia. Amoureux et moi sommes plutôt devenus Ex-Amoureux et moi pendant ces longues journées où je n'ai rien pondu ici. Depuis deux semaines, je suis officiellement célibataire (Ex-Amoureux aussi si vous avez bien suivi).

Nous avons beaucoup discuté et comme, depuis un an, toutes les merdes possibles nous sont tombées sur la tête, nous savons que cette décision n'est pas irréfléchie. Malgré notre formidable complicité, nos buts communs, nos goûts similaires, notre sens de l'humour un peu hermétique, nous nous sommes aperçus que nous avions fait le tour de notre couple et que nous restions ensemble pour la maison et pour le confort qu'on s'apportait l'un l'autre. Nous avons enfin eu l'honnêteté d'admettre que la petite flamme, la passion sensée caractériser un couple n'était plus au rendez-vous depuis déjà belle lurette. Sans heurt, avec plein de moments de discussion, quelques larmes (huit ans de vie de couple qui se termine, ça reste triste), nous avons pris des arrangements.

Nous avons décidé de finir la maison pour la revendre avec un maximum de profits pour pouvoir repartir chacun de notre côté et être bien installés. On s'est promis qu'on se ménagerait et qu'on ferait tout pour se respecter puisqu'on continue de vivre ensemble. Étonnament, ça se passe très bien pour l'instant. Nous sommes même allés faire du camping en Estrie pendant 4 jours ensemble et on a vraiment eu du plaisir (en amis). En fait, c'est le mot clé. Nous sommes, depuis plusieurs mois, plus des amis que des amoureux et nous avons décidé de ne pas nous en contenter vu notre relatif jeune âge. C'est encore pas si pire pour moi à 28 ans de penser pouvoir trouver l'homme de ma vie et fonder, peut-être, une famille, mais ce n'est qu'une flatterie pour lui qui vient d'en avoir 34 (en fait, je veux vraiment avoir le buffet de la salle à manger alors je le flatte dans le sens du poil...).

Alors si vous avez suivi nos aventures de couple parce que le personnage d'Amoureux vous plaisait, faudra faire votre deuil. Je n'ai pas l'intention de laisser tomber ce blogue, mais je ne veux pas en faire non plus un blogue de célibataire paumée approchant dangeureusement de la trentaine. J'ai d'autres plans pour ma nouvelle vie. Je vais devenir un genre de boureau de travail et réserver la plastificatrice pour tous mes week-end à l'école où je travaillerai. Je vais aussi avoir enfin le temps de me mettre à l'écriture de l'ouvrage de référence sur comment poser et entretenir un bassin d'eau. Peut-être en profiterai-je aussi pour finalement me faire tatouer «Je t'aime Colin Firth» sur le bicep droit (quelque chose de chic, soyez-en assurés). Bref, je me vois vivre seule avec ma Mouffle en appartement et être obligée d'appendre à changer une bite sur la perceuse électrique pour installer, all by my self, des tringles à rideaux d'un vintage tout assumé.

Ça justifie une si longue absence, hein? Et vous, en connaissez-vous des couples qui restent malheureusement ensemble en ne faisant que se contenter d'une situation où plus personne ne s'épanouit? Moi, j'ai choisi de miser sur moi et j'assume totalement.