dimanche 29 juin 2008

Entendu à...

Entendu à St-Jean sur Richelieu dans un champ d'auto-cuillette de fraises

Une dame cueillant à quelques dizianes de mètres de moi:

- Madame? Madame? (c'est évidemment moi la «madame» dont elle s'évertue à attirer l'attention)
- ...
- Madame? Oui, vous!
- ...
(sur un ton fâché et impatient)
- C'est parce que vous cueillez MES fraises!
- !?!

Trois jours plus tard, je n'en suis pas encore revenue...
***
Entendu à l'ordinateur alors qu'Amoureux «magasinait» des campings nudistes pour voir de quoi il s'agit
d'un air naïf, tout à fait craquant:
- J'espère qu'ils ont des photos des gens nus sur leur site Internet!
***
Entendu à la maison pendant qu'Amoureux jouait à tuer des putains de zombie (et oui, encore)
lui:
- Câl....!
- Tabar...!
- Grrrr!!!!!!
- Ost.. que j'suis tanné!
les zombies:
- ah!ah!ah! grnnn! ouh! ah!
- hi! hi! hi! ha! ha! ha! (avec une voix de hyène en furie totalement épeurante)
lui:
- Câl....!
-Tabar...!
- Grrr!!!!!
moi:
- C'est pas censé être amusant et te détendre de jouer à ces merdes?
lui:
- Euhhhh... Ben oui.
moi:
- Est-ce que c'est moi où on passe à côté du but si tu sacres et que tu cries comme un frustré?
lui:
- Euhhhh...
Mon couple est assez fort pour passer au-travers de nos rénovations, les inondations, mes deux fausses couches, ma dépression, les bris perpétuels du Westfalia, mais les zombies en viendront à bout c'est sûr!
***
Et parce que je ne peux pas que rire d'Amoureux...
Entendu près du tracteur à gazon cette semaine alors qu'il tombait en panne pour la deuxième fois de suite
moi:
- Putain de saleté de tracteur de merde! Je vais faire pousser du trèfle, moi, tu vas voir"! Je vais acheter une chèvre, moi tu vas voir!
lui:
- Laisse-moi le vérifier.
moi:
- Non, je m'en vais emprunter la tondeuse du voisin, j'en ai assez ce matin!
lui, après une courte vérification:
- c'est sûr que quand tu mets plus qu'un litre d'essence à la fois dans le réservoir, ça aide le tracteur à partir.
moi, essayant d'avoir l'air intelligente:
- Euhhh...
Raté!

mardi 24 juin 2008

Ce n'est pas fini, c'est rien qu'un début...

Et oui, une reprise merdique de Star A....... comme titre ce matin pour vous montrer à quel point je suis enthousiaste et Ô combien stimulante peut être une vie remplie de rénovations quand on prend des anti-dépresseurs. (Et il fallait bien tester le nouvel appareil photo numérique, offert en cadeau de fête à Amoureux)

Paraît que les quincalleries sont fermées le 24 juin... Faudra attendre pour installer la 2e porte antique à gauche.

La lampe détecteur de mouvements nouvellement installée pour décourager les voleurs de CD et le paillis de cèdre fraîchement répandu.

Le bassin (installé tout croche comme l'an passé, l'autre d'avant et l'autre d'avant aussi...) et le patio pour se détendre. Merci aux amis d'Amoureux pour le coup de main!

Mon allée anti-bouette (pas définitive, on va avec les moyens qu'on a) qui mènera bientôt à un patio en bois traité au fond.

Ma grange, enfin dégagée de tout ce bois accumulé en prévision d'hypothétiques projets.



On est si bien chez nous.

dimanche 22 juin 2008

Mes trucs pour se faire de nouvelles amies (ou «Quelqu'un a-t-il retrouvé une dignité, hier après-midi?»)

Pour la party animal que je suis, rien de tel que l'annonce d'une soirée, d'un mariage ou d'un 5 à 7 avec tout plein d'inconnus pour me donner des envies de rester couchée au sous-s0l en position foetale, le pouce enfoncé dans la bouche. Comme l'humilation est encore vive et surtout, douloureuse (vous allez saisir bien assez vite, soyez patient) et que je sais toujours quoi dire au bon moment lorsque je suis avec des inconnus qui ne connaissent ni mon sens de l'humour un peu ironique ni mon manque de retenue, je dirais que le shower de bébé auquel j'ai assisté a été à la limite du gênant.

Je me ménage encore. Soyons franche, ça a été catastrophique. J'ai l'impression que je serai désormais la fille «tu te rappelles au shower d'Anik? Elle a fait 2 faussess couches cette année? Elle avait l'air cokée tellement elle était énervée et elle avait une glace dans le front tout l'après-midi? Ça te revient là?». Bilan de la journée:

Avant
Heures de sommeil: 4 (une chance que j'avais pris la peine de prendre un truc pour dormir...)
Amoureux rendu fou par la poule pas de tête et ayant hâte à mon départ: 1
Trempettes ayant coulé dans mon auto neuve: 2
Minutes de retard avant le départ pour le-dit événement: 30
Amies terrorisées dans la voiture pendant tout le trajet constitué de dépassements dans les courbes et de non-respect de la limite de vitesse: 3/3
Itinéraire mal noté ayant entraîné une folle poursuite dans les rues de Châteauguay: 1 (ma faute! Applaudissons aussi ma prévoyance qui m'avait fait croire qu'il était inutile de noter le numéro de téléphone et l'adresse complète... Ma prévoyance et ma dignité devraient cesser de fréquenter la honte, c'est une mauvaise fréquentation.)

Pendant
Sentiment de malaise angoissant à l'idée d'arriver dans un endroit où il y a tout plein d'inconnues-filles-enseignantes-nouvelles maman: croissant à chaque minute
Parole sorties de ma bouche sans que j'aie pensé à leur insidieux côté bitch: malheureusement innombrables (je n'avais plus aucun filtre jusqu'à ce que Valérie me prenne par la main, me le faisant constater...)
«Enfin, un peu de testostérone!» lancé à l'arrivée du seul homme du lot (un inconnu-homme est-il nécessaire de le préciser?): 1 seul, mais assez fort pour que tous l'entende
Tête cognée violemment sur un cadrage de porte haut de 5 pieds dont personne n'avait mentionné l'existence jusqu'à ce que je le heurte de plein fouet, brisant du même fait la moulure de MDF: 1 (et croyez-moi, j'ai encore la sensation de la moulure qui s'incruste dans ma peau. J'ai compté mes dents avec mes doigts pour m'assurer qu'elles y étaient encore toutes...)
Étourdissements malheureusement pas causés par le vin rosé: quelques uns
Minutes passées avec une glace sur le front: 20
Regards simili-empathiques/hilares: Ishhhh. Nombreux, même pour une habituée des humiliations publiques.
Chaise ayant décidé de prendre sa retraite alors que j'étais assise dessus: 1 de trop! (j'ai, heureusement, pu accuser la vis mal serrée)
Périmètre de sécurité que les gens semblaient tracer autour de moi: permanent

Après
Amies insistant pour conduire ma voiture au retour: 3/3 (pas pour l'attrait de la nouveauté, mais bien pour leur propre sécurité)
Gros oiseau noir ayant eu le mauvais goût de venir mourir sur le capot de l'auto pendant que nous filions à vivre allure: 1 (ouach!)
Bosse sur le front: 1 (merci la frange)
Dignité: perdue quelque part dans une petite rue à Châteauguay aux alentours de 14h00

J'espère avoir au moins que le récit de toutes ces humiliations vous aura remonté le moral quand à vos propres habilités sociales et que j'en tirerai, une fois pour toute, une leçon.

samedi 21 juin 2008

Coupable, votre honneur!

Cour municipale, juin 2008
Audience du potager


Cherjury constitué des lecteurs de ce blogue,

La présente a pour but de vous faire enfin découvrir l’infâme personnage qui se cache derrière pseudonyme de Marie-Andrée. Vous la croyez amoureuse des plantes parce qu’elle en met partout en photos sur son blogue et qu’elle se vante de passer des heures, fesses relevées, dans ses plate-bandes. Vous la pensez passionnée et enjouée lorsqu’elle arrache avec vigueur de vilaines mauvaises-herbes. Vous la voyez sûrement hacher menu les morceaux de fruits et légumes après chaque repas constitué de produits frais de son jardin afin de fabriquer son propre compost pour gâter ses chéries.

Ah!Ah! Vous êtes naïfs! C’est qu’elle vous a eus! Tous autant que vous êtes, des bernés! Marie-Andrée a beau travailler dans la terre, les mains et les pieds nus. Elle a beau avoir les pantalons aussi mouillés que ses plantes quand elle arrose ses annuelles. Nul ne sera dupe désormais grâce à ce que je m’apprête à vous révéler sur ce monstre qui ose donner des conseils sur les plantes aux autres, sous prétexte qu’elle a travaillé 7 ans chez Botanix. On n’y croit plus!!!

Elle m’a sauvagement à moitié désherbé pour planter, au plus crisse (ne nous ménageons pas), les légumes qui traînaient dans leurs boîtes sur le gazon depuis plus d’un mois. Elle n’a même pas mis de compost autour de nous, elle n’en fait pas! Pas la moindre petite graine de sacro-sainte poudre d'os et aucune trace de fumier de poulet en vue. Rien. La panne sèche depuis le début du printemps. Nous réclamons son attention et désirons savoir ce qu’elle compte faire de nous. Nous exigeons aussi un minimum d’eau et de soins et une protection supplémentaire contre les véhéments (et piquants) framboisiers qui veulent nous envahir. Surtout que, l'an passé, nous avons tout subi en silence... Cette fois-ci, c'est trop! Faudrait que madame accepte qu'elle n'a pas la patience de faire un potager et de l'entretenir.

Cher jury, nous vous demandons de déclarer cette jeune femme «coupable» de grave négligence à l'atteinte de son potager et que son droit d'en refaire un autre l'an prochain lui soit enlevé.

lundi 16 juin 2008

V-I-C-T-O-I-R-E !

Au moment où j'écris ces lignes, je suis toute mouillée (de pluie, évidemment!). L'orage qui a commencé il y a quelques dizaines de minutes m'a chassée des plates-bandes où je plantais mes nouvelles acquisitions de vivaces. Blasée des dégâts d'eau, je descends à la cave avce mon seau, ma moppe et mon rouleau d'essuie-tout afin d'éponger l'habituelle flaque d'eau qui s'infiltre à chaque ondée. Quelle n'est pas ma surprise de constater qu'il n'y a pas la moindre trace d'eau aux endroits habituels! Ne pouvant y croire, j'allume une lumière supplémentaire pour vérifier à nouveau et ne peut que me rendre à l'évidence que c'est sec!

Je n'aurais pas pelleté un six roues de terre afin de remonter le terrain pour rien. Je n'aurai pas non plus infligé une plantation sauvage sous un soleil de canicule à mes pauvres végétaux sans que le sacrifice ne soit vain. Si l'eau n'entre plus alors que ce ne sont là que de minuscules manoeuvres de détournement, imaginez combien étanche ce sera lorsque les gouttières tant espérées seront installées... C'est parti pour être sec ici cet été, qu'on se le tienne pour dit!


(je devrais peut-être retourner au sous-sol pour re-re-vérifier juste au cas où j'aurais vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué, mais je suis trop optimiste pour gâcher ce beau moment)

jeudi 12 juin 2008

Vraiment finie? Pfft!

Notre dernier (j'espère!) tant qu'à y être... Une mignonne de petite rallonge où on pourra laisser nos bottes et manteaux l'hiver et où ira dorénavent mon congélateur:

L'appareil photo a merdé! Le derrière de la maison ressemble maintenant à ça (en moins flou, je vous jure):

Le côté de l'entrée de cour (Ouf! Pelleter 7 verges de terre, c'est pas facile! Ici, vous voyez le tas de terre qu'il me reste encore à pelleter):


«Ça a changé de poil» disent les passants incapables de dire que c'est juste joli!:
Notez qu' Amoureux n'a pas encore installé ces foutues boîtes à fleurs... Cherche-t-il le divorce?


Tadam! Évidemment, ce n'est pas encore fini. Il reste les vieilles portes, le trottoir de pierre, le paillis et plein de végétaux à planter, mais ça ce sont mes caprices. (Les antidépresseurs vous donne une force physique insoupçonnée jusqu'ici. C'est sûr que je passe mon temps à chercher ,a pelle ou que je tombe dans la lune pour rien, mais une fois ces petits moments passés, je dois
a-b-s-o-l-u-m-e-n-t bouger.)

Il n'a pas vraiment d'affaire là, je sais. Avouez tout de même qu'il est magnifique! J'adore les pavots roses.


Là je dois avouer que je vis une petite déprime. Les rénovations sur la maison à l'extérieur sont enfin finies, je suis presque ruinée (auto-appitoiement censé vous faire envoyer tout plein de chèques) et les garçons qui rendaient ma maison si jolie et qui étaient si gentils avec moi sont partis définitivement cet après-midi. Plus que des employés, je les considéraient maintenant comme des amis. J'étais contente de les avoir ici tous les jours, souriants, chaleureux, ne voulant pas déranger et si généreux.

Daniel m'a avoué qu'il aurait jeté la maison à terre pour rebâtir plus loin, qu'il n'y croyait pas dès le départ, qu'il avait détesté la job à faire au tout début, mais, qu'en voyant le résultat, il était content de s'être trompé. Michel, lui, a trouvé ça beau qu'on aime notre maison au point de vouloir lui redonner vie. On n'y serait jamais arrivé sans eux. Ils ont fait du beau boulot, hein?

lundi 9 juin 2008

Arrêtera-t-elle un jour de fuyer?


À part jubiler sur les anti-dépresseurs, regarder des bouts de films poches à la télé, passer l'aspirateur et reluquer de charmants vrais gars de la construction, je fais quoi de mes journées? J'éponge de l'eau! Ben oui, encore. Partout! La fin de semaine passée, de l'eau est entrée dans le sous-sol, mais pas au même endroit qu'avant. Ça valait tellement la peine d'investir plus qu'une année de salaire en rénovations! En voilà-t-y pas, qu'en pleine nuit, Amoureux s'écrie qu'il y a de l'eau dans le salon qui tombe jusque dans la cave en dessous, cadeau de notre nouvel air climatisé portatif (qui fournit teeeeeellement pas aujourd'hui) qui était mal branché. Non, mais! On l'a-tu l'affaire?
*C'est sûr que quand j'aurai fini de remblayer la terre autour de la maison, que j'aurai des gouttières sur mes cornicheset que des plantes pousseront et s'abreuveront de la pluie, on ne devrait JAMAIS PLUS avoir à éponger une autre eau que celle qu'on répandra nous-mêmes par accident!

samedi 7 juin 2008

Vendredi soir, 22h00







Pendant que les gens qui ont une vie se pavanent sur Crescent pour participer aux festivités de la Formule-1, soupent avec des amis en buvant du vin, vont au cinéma ou font du camping, nous on coule du ciment pour faire une rallonge à la maison!

On trouvait que ça allait trop bien ces jours-ci, alors on s'est dit que plutôt que de finir la cuisine et le 2e étage, on pourrait fabriquer une rallonge question de ne jamais la finir cette maison... Ma participation à ce projet? J'ai tenu le boyau d'arrosage et j'ai laissé la trace de ma main dans le ciment frais.

Personne ne pourra m'accuser de ne pas avoir mis la main à la pâte (jeu de mot pathétique, pardon). Et z'avez vu mes splendides bottes de bouette avec des cerises rouges? Le seul côté positif à vivre dans la boue, c'est de porter mes bottes!

jeudi 5 juin 2008

Preeeesque fini!

C'est ça le presque fini:


L'ancien mur qui fuyait:

Re-l'ancien mur qui fuyait:


Le côté sur lequel on a passé toute la semaine:


Façade et côté embêtant:


En face:


Et la finale en beauté:




dimanche 1 juin 2008

Régression

Serait-ce le fait de devoir ramasser un dégât d'eau causé par notre manque de jugement dans le sous-sol, isolé à grands frais qui l'a rendu ainsi?



Serait-ce le souper avec sa famille vendredi soir qui a fait qu'il a dorénavant le regard vide et la bouche ouverte béatement?



Ou encore, peut-être est-ce la honte qu'il se soit aperçu qu'il avait lui-même percé la tôle du toît en déneigeant cet hiver alors qu'il en accusait les charpentiers depuis un mois?



Est-ce qu'il se peut qu'il ait été foudroyé par le fait que j'insiste fortement ET longtemps ET avec toute la conviction dont je suis capable quand je veux quelque chose pour aller faire du vélo et que j'insiste pour continuer après deux heures?


Il s'agit probablement de la douleur «Insupportable, Marie, je te le jure» causée par son doigt pulvérisé en travaillant la semaine passée (ce qui l'a empêché d'installer mes boîtes à fleurs, le saloppard).


Mais Amoureux a eu une rechute. Une qui fait mal, du genre qui dévaste le couple. Dire que je croyais réellement que c'était fini! Il me l'avait pourtant juré jusqu'à ce que je me décide à lui redonner une chance. J'ai été si naïve, je voulais tellement le croire. Il est retombé encore plus bas. Les zombies se faisant rares ces jours-ci, il a donc décidé de se rabattre sur... les vampires. Alors cette semaine, nous avons donc (bien sûr qu'il m'a forcée!) regardé le film 30 jours de nuit, j'ai vu qu'il avait prêté attention à un film porno de vampires à Super écran (ça sent la thérapie, Amoureux...) et il a fini la semaine en beauté lorsqu'il a loué un jeu vidéo de saletés de mochetés de vampires de merde!

Seigneur! J'espère que je n'aurai pas droit à son vieux gant à la Michael Jackson et à d'autres chorégraphies de Thriller sur la pelouse. Les voisins recommencent tout juste à nous parler.