jeudi 30 août 2007

Une première journée instructive...

Ma classe ne ressemblait pas du tout à ça cet après-midi...
(Mettons cela sur le dos de la pluie!)


Constats de la première journée



- Ma classe, que je trouvais petite alors que j'y étais seule, n'est pas subitement devenue plus grande ou plus logeable avec l'arrivée de mes 28 élèves, ce matin.



- Les élèves qui prennent du Ritalin ne sont pas ceux à qui j'aurais eu envie d'en donner ce matin (j'y serais même allée d'une double dose en après-midi).



- Des filles, c'est bitch* (j'en suis malheureusement la preuve vivante) et quand elles sont petites, si elles ne manient pas la bitcherie avec autant d'habileté que les grandes, elles compensent généreusement par la fréquence des méchancetés envoyées. Et ça fonctionne assez bien, croyez-moi!

*Ayant tout de même plus d'expérience qu'elles dans le domaine, j'ai "spotté" celle qui a l'air le plus de la garce de service et je me suis mis en mode séduction auprès de sa meilleure amie... Elles sont parties avec un sourire magnifique à 15:00 et m'ont envoyé un chaleureux : "Au revoir madame Marie-Andrée", les yeux plein d'étoiles quand je leur ai fait un sourire en retour.



- Un ratio 16 filles pour 12 garçons, ça devrait être interdit par une clause dans notre convention collective (comment vais-je réussir à gérer autant d'oestrogène, de sentiments, de mesquineries, de compétition malsaine et de prises de becs inutiles?).



- Le bâton du silence instauré depuis quelques années dans toute l'école (c'est un genre de truc avec des billes qui fait du bruit quand on le retourne) va me rendre folle d'ici la fin du mois d'août. Ça ne fonctionne pas avec mes ti-loups trop heureux de parler par-dessus le bruit métallique!



- Parmi mes élèves, il n'y en a pas un, mais bien deux qui parlent plus que moi. Je devrais préciser qu'ils parlent aussi en même temps que moi, qu'ils parlent plus fort que moi, qu'ils parlent pour moi et se foutent de ceux qui me parlent déjà pour revenir à la charge continuellement. Je n'ai pas assez de deux oreilles et de deux yeux pour suivre tout ce qu'ils font ou disent.

- Partir d'un groupe de sixième année qu'on amène au secondaire pour reprendre des élèves de fin quatrième année, ça déstabilise un tantinet... Ai passé la journée à répéter les mêmes consignes plusieurs fois et à rassurer du regard ou par une parole des ti-loups qui avaient l'air bien sensibles. Ai même dû sortir un élève de la clase tant il avait le coeur brisé de s'être fait dire des méchancetés pour le consoler un peu (Marcel Leboeuf aurait sûrement été fier de la passion que j'ai démontrée pour lui faire savoir que je l'aimais déjà et qu'il était un gamin super!). Je m'ennuie déjà de mon groupe de l'an dernier où il n'y avait pratiquement pas de conflits.

- J'ai beau avoir l'air de me plaindre depuis le début de ce billet, je ne doute quand même pas de mon choix de carrière en me frappant la tête sur les murs. Je tiens quand même à préciser, qu'aujourd'hui, j'ai mérité chaque sous de ma paie!

mardi 28 août 2007

Bitch cherche collègue pour se bidonner


Aujourd'hui c'était la troisième, et avant-dernière (bordel! ça passe vite), journée pédagogique. J'ai un peu perdu mon temps ce matin en faisant des bricolages inutiles (affiche avec mon nom et mon numéro de groupe, découpage de carton blanc pour y inscrire leur nom le temps que je les retienne tous, affiche avec les deux règles de la classe, etc.) et en inscrivant les jours dans mon cahier de planification, mais cela me donnait l'impression que je travaillais. En fait, je ne ressens tellement pas de stress face à la rentrée en ce moment que je dois prendre mon pouls régulièrement afin de vérifier si mon coeur bat encore.


Après avoir planifié mes deux premières journées de classe avec les élèves (dont le nombre est passé de 27 à 28 en cours de journée), je me suis souvenue que nous avions une conférence en après-midi sur la passion. Consternation! C'est déjà assez difficile de ne pas prendre les journées pédagogiques à la légère, comment ne pas succomber à l'absurdité d'une telle situation? Moi qui souhaiterais qu'on incendie les "bibles" de tout acabit qui vous expliquent comment vivre avec vous-même et les autres (exemple trop souvent cité dans mon entourage: Le secret, succès incontesté en librairie ), comment allais-je garder mon sérieux et retenir mes commentaires sarcastiques tout au long de la conférence? Le conférencier étant Marcel Leboeuf, j'y allais avec la ferme intention de me bidonner à ses dépens.


Étant nouvelle dans mon école ( et la seule encore dans la vingtaine!) et n'ayant pas encore trouvé le/la collègue avec qui je pourrais me moquer de tout ce qui est sérieux, j'ai dû ronger mon frein et me marrer toute seule à plusieurs reprises. Tout d'abord, j'ai cru que le Marcel allait me rendre sourde et me dégoûter à jamais des conférences s'il n'arrêtait pas de crier si fort dans son micro... À un certain moment, j'ai failli lui crier:"Mais bois de l'eau!" tant il s'emportait. Bon, j'admets avoir ri à quelques reprises (les fois où il racontait un truc humiliant pour lui j'imagine), mais être assise deux heures sur une chaise en plastique rigide, dans un gymnase surpeuplé de profs viendrait à bout de la santé mentale de n'importe qui!
Les madames de mon école (et des autres écoles présentes) ont adoré la présentation, si bien que j'ai dû garder mes commentaires non-constructifs (et pourtant si croustillants) pour moi! J'en retiens que Marcel est un passionné et que la passion, ça se transmet (ben oui! deux heures pour arriver à ce constat...).

lundi 27 août 2007

Frissons de dégoût...

Vous vous trouvez moche? Les chiens aboient, effrayés, sur votre passage? Vous faites pleurer les nourrissons? Pour vous consoler et vous sentir mieux dans votre peau, allez voir ça et si la nausée ne vous a pas déjà cloué devant la cuvette des toilettes, dites-vous que vous êtes excessivement séduisant (e). Ça vous replacera l'estime de soi, c'est garanti!

vendredi 24 août 2007

Bilan du retour au travail

Brûlements d'estomac causés par le stress: 0 (On en parlera la semaine prochaine à la rentrée des élèves).
Accueil chaleureux et embrassade de la part de nouvelle direction: 1 (vraiment apprécié!)
Température ambiante dans la classe: je ne crois pas exagérer en disant qu'il devait faire au moins 42 degrés (Celcius évidemment) et que l'humidité ruisselait sur les murs!
Ventilateurs présents dans la classe: 2 (triple hourra!)
Collègues masculin: 4 (mon école doit avoir le plus haut taux de testostérone de la commission scolaire...)
Nombre d'élèves dans ma classe: encore indéterminé mais il surpasse assurément le nombre de pieds carrés de ladite pièce! (J'aurai d'ailleurs le plaisir d'avoir un ou deux cotes 12! Pour les non-initiés, une cote 12 signifie que l'élève a un trouble de comportement assez sévère pour qu'il soit évalué par une équipe multidisciplinaire. Ça reste à négocier avec mon collègue quant à savoir s'il prendra l'autre ou pas.)
Millimètres de poussière accumulés dans le local pendant l'été: si je le dis, la CSST m'empêchera d'y retourner avant qu'ils aient passé les lieux à l'inspection. Bref, j'ai nettoyé, désinfecté, épousseté une partie de l'après-midi!!!
Placards dans ma classe: 2, un luxe quoi! (bien que très encombrés par du matériel qui est là depuis l'avant-avant-dernière réforme scolaire)
Ordinateurs fonctionnels: 1, mais il date de 1987 au moins et je ne semble pas être connectée au réseau alors...
Collègues avec qui je pourrais potentiellement aller dîner en copine: 1 (et ça reste à voir les filles!)
Visite de la direction dans ma classe pour voir si j'avais besoin de quelque chose: 1
Distance à parcourir entre maison et école: + ou - 0,35 km (pouahhhh et repouahhh!!!)
Sentiments de bien-être lié à la perspective de rentrer travailler encore lundi: tout plein!

c'est inévitable!


Voilà, j'y suis, c'est le déjeuner de la rentrée avec les collègues de ma nouvelle école. C'est la première fois que je vais dans une école où aucun visage ne m'est familier et comme je ne suis pas intéressée à me faire de nouveaux amis (les miens sont tellement fantastiques que je n'en ai pas besoin de plus ;-)), c'est difficile pour moi de parler aux autres sans autre but que celui de prendre ma place.


Moi qui adore pousser une blague à l'occasion, je deviens angoissée à l'idée de n'avoir plus rien à dire d'intéressant. Et si personne ne me parlait? Et s'ill y avait un clan qui me prend en aversion? Et si je sacrais sans faire attention et que le silence se faisait autour de moi? Ce matin, ne cherchez pas ma confiance en moi, je crois qu'elle a décide de prendre quelques jours de vacances en plus! Le pessimisme, quant à lui, a décidé de faire un double quart de travail question que je ne me sente pas trop seule!


L'heure avance et je dois aller me préparer à affronter le regard des autres, à sourire bêtement toute la journée, à essayer de retenir des noms en quantitié phénoménale et à faire du ménage dans une classe poussiéreuse dans laquelle il fera 40 degrés! Dire que je pars à reculons est un euphémisme ce matin... Espérons que j'aurai quand même du plaisir!


jeudi 23 août 2007

Un nouveau joueur...


J'ai pris une chance de faire venir (à la maison, évidemment!) un quatrième contracteur pour avoir une autre idée de prix. On s'était parlé par répondeurs interposés pendant une semaine et il devait venir aujourd'hui pour faire la soumission. Comme j'ai le moral à zéro ces jours-ci, je n'étais plus sûre de vouloir qu'il arrive et qu'on discute pendant une heure de ma principale source de stress.


Pour lui assurer le même statut qu'aux trois premiers, voici un court résumé de l'entretien avec le contracteur numéro 4:


4-Monsieur-le-contracteur-sexy (lire: vraiment SEXY)


Il arrive en retard de 5 minutes, mais le sourire qu'il me fait quand j'ouvre la porte lui assure presque déjà le contrat! (+ 30 pts. Je sais, c'est injuste pour les autres, mais les autres n'avaient pas si beaux yeux bleus et un sourire si charmant) Il prend des photos de chaque mur, je suis un peu dans ses jambes et je m'en excuse, mais il me répond, avec ce sourire qui ne quitte pas son visage,: "c'est pas grave si tu es sur la photo" (avais-je précisé qu'il était si charmant?). Je le suis autour de la maison presque en courant tellement ses jambes sont longues et sexy (je me répète peut-être un peu, mais je n'ai pas d'autres qualificatifs!). Il me dit: "On va aller à l'intérieur" (Etienne, il faut que tu reviennes de Toronto très vite, j'ai eu une(des) pensée(s) inavouable(s)...).


Il pose beaucoup de questions et me regarde toujours dans les yeux (imaginez ici un soupir langoureux). Il est sûr de lui, me demande quel est mon budget, me fait des suggestions, des dessins, me demande mon courriel (seigneur!) pour m'envoyer des photos de ses chantiers. (+5 pts, ça ne sert pas à grand chose d'en rajouter plus... il est déjà tellement hors compétition!!!). On refait le tour pour s'assurer que tout a été dit et il me serre la main en me disant qu'il devrait être en mesure de me remettre la soumission la semaine prochaine.


Total des points: 40/20 (j'ai finalementencore ajouté un bonus de 5 pts pour le charme!)


*Etienne, on prend lui, ça coûtera ce que ça coûtera!!! Je vais financer la différence, promis. Allez, dis oui!!!!!

mardi 21 août 2007

2 dodos avant la fin de ces vacances à oublier

Ce que j'aurais voulu faire cet été et ce que j'ai fait sont deux réalités complètement différentes. J'essaie généralement de classer mes étés selon un souvenir majeur; 2004 dernier été en appart et voyage aux Mille-Îles, 2005 déménagement et rénovations intenses de la maison sous une canicule impitoyable et tendinites à répétition, 2006 des vacances inoubliables en Gaspésie. Et 2007 dans tout cela? Un été de merde, voilà comment on le qualifiera plus tard. Il mérite ce titre honorifique parce que:

- nous n'avons fait du camping que deux fois,
- l'eau a coulé de partout dans la maison à plus d'une reprise,
- nous sommes tombés en panne avec le Westfalia plus souvent en deux mois que pendant les sept dernières années,
- amoureux a été ici trop peu souvent,
- nous avons passé le peu de temps que nous étions ensemble à magasiner des matériaux de construction/des contracteurs et à s'obstiner allègrement sur lesquels choisir,
- le gazon est en feu et qu'il a fallu le tondre aux six jours et, finalement,
- rien n'est réglé pour les travaux de rénovations et que l'automne s'annonce rempli de bruits, de poussière, d'hypothèque à augmenter et de maison à saccager.


Il ne me reste que deux dodos avant de reprendre le travail et je suis perplexe quant à savoir si j'en ai envie ou non. Le retour à la routine me fera sans doute le plus grand bien, mais la paresseuse en moi aurait bien pris une semaine de plus. Deux mois c'est mieux que rien, j'en convient, mais quand la foire aux rénovations devient la foire aux malheurs, c'est vraiment nul!

lundi 20 août 2007

Yé! Un questionnaire!

Piqué chez Machavalou qui l'a piqué chez Chocolyane



Date : 20 août 2007

Heure :19h37

Humeur : Ambigüe; je voudrais bien me taper une mini-crise de nerfs pour me libérer du stress qui m'accable, mais ça ne vient pas alors je reste calme!

Pense à : me claquer deux Advils liqui-gel pour essayer de calmer le marteau dans ma tête.

Écoute :La trame sonore, horriblement effrayante, du jeu "Residents Evil" avec lequel amoureux joue sur le PS2.

Parle à :personne, pas même une chatte dans les parages! On me délaisse! Ça doit être à cause que je me plains trop...

Bouffe : Je viens de me taper une pizza bacon-olives-vertes. Je suis saturée de gras trans.

Bois : rien, ce qui me rappelle que j'ai soif. Un verre de vin avec les Advils?

Porte :Une jupe grise et un chandail blanc (look sérieux de prof qui tente vainement de se mettre en mode "rentrée").

Baiserais : Ces jours-ci, pas mal tout le temps! :-)

Voudrais : dormir et me réveiller dans un mois (quand tout sera fini de planifier pour nos rénovations majeures, que l'école sera commencée depuis un petit bout de temps et que ce sera le temps des pommes).

M’ennuie : du temps où j'étais en appartement, que je n'avais pas trop de responsabilités, beaucoup plus d'argent et que je passais du temps avec mon amoureux.

Envie de : manger une glace (une tite-molle deux couleurs ça fait toujours du bien aux âmes torturées).

Suis tracassée par : trop d'affaires! Je ne saurais les nommer de peur de m'apercevoir que je ne vais pas aussi bien que je ne le croyais.

N’ai pas envie de : voir le mois d'août se terminer.

Devrais : planter les plantes et arbustes qui ont passé le printemps et l'été sur mon patio (les pauvres!).

Espère : qu'un jour ma vie redeviendra paisible (je n'espère toutefois pas ma mort, ça c'est beaucoup trop paisible!)

samedi 18 août 2007

Des nouvelles des contracteurs


À ce jour, j'ai reçu deux soumissions sur les trois que j'ai demandées (j'attends toujours celle du dernier contracteur qui est venu).


Voici ce qui en est:


- Monsieur-qui-suait-un-max (il doit apprécier la température fraîche des derniers jours) a oublié de mettre sur sa soumission l'isolation (très fort!) et l'excavation et il ne veut pas toucher aux corniches (une phobie de contracteur j'imagine...). Par contre, sur sa soumission, il a ajouté les trois portes à changer et les neuf fenêtres en bois. Le tout pour 21 000$ taxes incluses.


- Jeunot nous demande 40 000$ plus les taxes et les matériaux à nos frais pour faire le travail (HEIN? En plus, il habite à trois rues, il ne devrait donc pas me charger l'équivalent d'une auto neuve en frais de transport!!!)


-Le dernier (à qui allait mon amour inconditionnel jusqu'à ce que sa soumission brille par son absence), quant à lui, avait estimé la job (grosso-modo) à 20-25 000$ les matériaux toujours à mes frais. J'ai bien hâte d'avoir le détail.


Quelqu'un peut-il m'expliquer comment il se fait qu'on puisse avoir plus ou moins 20 000$ d'écart pour la même job sur la même maison? Je doute de plus en plus d'avoir une maison chaude (et encore plus, jolie) cet hiver...

vendredi 17 août 2007

Joyeuses Pâques!


Si je suis déconnectée? Non pas du tout. Étant une fashion victime (c'est tellement faux que c'en est ridicule!), je ne fais pas que suivre la mode, je la crée même à l'occasion.


Donc, si vous voulez être in cette saison ne tardez plus! Fêtez et réjouissez-vous avant le commun des mortels. Fuck le calendrier! Fêtons donc l'Halloween au mois d'août! C'est bien mieux de se déguiser quand il fait chaud. Suivez mon exemple et souhaitez immédiatement une bonne St-Jean 2008 à vos proches. Ils vous rendront peut-être la pareille en vous souhaitant en retour une excellente fête des Patriotes. Si vous manquez d'inspiration et que vous vous demandez comment suivre la nouvelle tendance, je vous suggère de vous inspirer en lisant le tout nouveau Catalogue des Fêtes Sears. Il est tout frais imprimé, je l'ai reçu ce matin(comprendre : on l'a garroché violemment sur ma porte ce matin). Une autre façon de faire de vous la personne la plus branchée de votre groupe d'amis serait d'aller magasiner vos bonbons et décorations d'Halloween au Club Price. Si, au 31 octobre, vous n'avez pas oublié que vous les avez déjà achetés, ils seront certainement encore tout frais.


Quand j'étais petite et que nous recevions le catalogue de Noël de Sears, c'était jour de fête à la maison! Mon frère et moi nous battions presque pour savoir qui allait le regarder en premier, puis on se couchait sur le plancher du salon pour regarder chaque page en détail. On discutait de ce que nous allions demander au Père-Noël et nous marquions les pages des jouets les plus tentants (une étoile pour Marie, un pliage subtil pour Phil). À l'époque (ça fait tellement vieux de pouvoir dire "à l'époque"...), cet ouvrage rempli de rêves arrivait dans chaque foyer au mois de novembre. Ces petits plaisirs de mon enfance, les enfants d'aujourd'hui ne les connaîtront pas. De toute façon, nombreux sont les enfants qui ne veulent que des trucs chers pour épater les copains. Le rêve, l'attente n'existent pratiquement plus, ils ont été remplacés par des désirs vite comblés, vite oubliés. Quel dommage, ils ne savent pas ce qu'ils manquent. Maudite sois-tu, société de consommation!


Ça y est, je suis tombée dans la critique sociale et la sensiblerie... Je ne recommencerai pas trop souvent, promis! Ça doit être la rentrée et le rafraîchissement de la température qui m'affectent et me rendent nostalgique du bon vieux temps. D'ailleurs, je dois bientôt m'acheter des fournitures scolaires. Même les profs aiment les crayons et les cahiers neufs! Pensez-vous qu'il en restera? Avec de la chance, peut-être que je tomberai sur les ventes de chocolat de Pâques!

jeudi 16 août 2007

Recherche homme pour combler solitude



Titre révélateur qui vous donne une indice sur ma relation de couple. Je ne cherche pas à me déculpabiliser ici, je cherche seulement à vous expliquer jusqu'où peut aller une femme trop souvent seule.


Amoureux-installateur-d'enseignes devait aller à Toronto pour une nuit cette semaine. Réjouissance de mon côté, car, cette fois-ci, il ne devait y rester qu'une nuit. J'étais donc heureuse de pouvoir compter sur sa présence pour le reste de la semaine, contrairement à la semaine passée où il y était resté quatre jours. Amoureux-qui-commence-à-en-avoir-ras-le-pompon-d'aller-à-Toronto devait donc revenir hier soir. Évidemment, comme ça ne fait que sept ans que nous sommes ensemble, nous nous appelons au moins une fois par jour pour discuter.


Phénomène étrange, hier soir, il n'appelait pas pour me tenir au courant des kilomètres avalés et du temps qu'il lui faudrait pour être à nouveau près de moi. Vers dix heures, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai téléphoné. En quoi téléphoner à sa douce-moitié demande-t-il du courage? J'ai la fâcheuse habitude d'émettre des hypothèses absurdes quand je ne sais pas ce qui arrive. Par exemple, la caissière au Métro est bête. Je suggère aussitôt que a) son chum l'a laissée hier pour la fille de la charcuterie (celle qui est reconnue pour trancher très mince les petites viandes, pas l'autre évidemment!), b) le client précédent lui a postillonné dessus sans vergogne et c'est sur moi qu'elle entend se venger, c) le gérant n'attend que la pause pour venir lui mettre la main aux fesses et la nervosité la rend désagréable ou encore d) (plus prosaïque celle-là) son auto ne voulait pas démarrer ce matin, ses toasts ont brûlé et elle est menstruée pour la 9e journée de suite (moi non plus je n'aurais pas l'air d'un rayon de soleil dans ces conditions). Donc, en plus d'émettre des hypothèses ridicules pour un oui ou un non, j'ai la fâcheuse manie d'être pessimiste. Ce qui ne doit pas arriver m'arrivera certainement, telle est ma devise. Je voyais donc l'absence de nouvelles d'amoureux-sur-la-route comme une catastrophe imminente.


Était-il à l'hôpital? Il était tombé en bas de son camion la veille. Une chute de quatre pieds de haut avec aterrissage sur l'asphalte, matériau mou s'il en est un. S'était-il endormi au volant sur la trop passionnante route entre Toronto et Montréal? Avait-il rencontré l'âme soeur à Brockville et décidé de refaire sa vie là-bas? Une crevaison sournoise le retenait-elle loin de moi? S'était-il fait attaqué par des pirates torontois, réputés pour être d'une cruauté inimaginable? Peut-être même qu'il s'était fait voler son porte-feuille dans un bar de danseuses (savons-nous réellement ce que fait l'autre lorsqu'il est loin?) et qu'honteux, il n'osait revenir de peur de m'avouer la vérité?


J'ai donc fait une femme de moi et j'ai téléphoné. C'est Hugo, son partenaire qui m'a répondu. J'étais surprise, car Etienne tient habituellement les rênes du cellulaire. Il m'a gentiment expliqué qu'amoureux-présentement-en-beau-tabarn.. ne pouvait me répondre, car il s'était fait arrêter par la police et qu'il négociait encore sa libération. Pour faire une histoire courte (c'est déjà mal parti, désolée!), ils étaient si fatigués après avoir travaillé 13 heures de suite qu'ils n'ont pas vu la balance pour les camions sur l'autoroute et qu'ils n'ont pas arrêté. Ils sont tombés sur un policier zélé qui a fouillé tout le camion (une chance que cette fois-ci il n'avait sa cargaison de jeunes Asiatiques illégalement arrivés au Canada) et s'est aperçu qu'ils n'avaient pas de livret de bord, crime majeur s'il en est un pour les camionneurs. Le camion étant loué pour l'occasion, ils n'ont pas pensé à ça avant de partir. Le policier, après les avoir retenu pendant 2 heures et demie, après avoir donné une contravention de 400$ à Etienne et une autre pour sa patronne qui le fait travailler trop longtemps (il était temps que la loi s'en charge, je n'aurai donc pas à faire une dénonciation anonyme aux Normes du travail pour l'avoir plus souvent à la maison) lui a demandé d'arrêter se coucher au motel de la sortie suivante et l'a suivi pour s'assurer qu'il y allait vraiment! Les Ontariens sont plutôt conséquents n'est-ce pas? Dommage que le Parlement ne soit pas tenu de cette main de fer par nos chefs!!!


Rassurée de savoir que tout allait bien, je me suis vite souvenue que j'étais seule encore une fois. À dix heures le soir, que peut faire une fille délaissée par son amoureux? Trouver compensation ailleurs m'apparut alors comme une excellente idée. Sortir dans un bar? Nan, trop d'efforts. Chatter avec un inconnu? Je ne connais pas d'inconnus, dommage! Appeler à l'échange de nuit pour avoir une conversation avec quelqu'un qui n'est pas à 600 km? Bof, c'est beaucoup d'implication. J'ai donc eu l'idée de me taper un autre homme à la maison, dans le confort de mon doux foyer. Une escorte croyez-vous? Trop cher! N'oublions pas que je suis bénéficiaire de la généreuse assurance-emploi. J'ai donc commis l'irréparable. Pour la deuxième semaine consécutive. Ce que la solitude peut nous pousser à faire... Me pardonneras-tu un jour, amoureux? J'en éprouve ce matin du remord, même si, sur le coup, c'était fabuleusement jouissif.


Ma confession: j'ai regardé, en raffale, les deux épisodes de Dr House de cette semaine en buvant du vin. J'en suis venue à me demander si j'étais la seule à trouver Dr House vraiment sexy (ce doit être la faute du vin ou bien le désespoir latent lié à la solitude) et j'ai un mini-peu fantasmé sur lui. Voilà. Je peux mourir de honte, là tout de suite, ou me taire et espérer que tu ne liras jamais ce billet tout en regardant les épisodes enregistrés avec toi en faisant semblant que c'est la première fois!


N'oublie pas amoureux, si tu lis ce billet, que c'est TOI que j'aime. Dr House ne compte pas. De plus, il vit aux États-Unis ce qui équivaut à dire que je ne le verrai jamais. J'espère que tu trouveras la force de me pardonner. Si tu veux, tu peux même revoir ces vieux épisodes de Dr Grey où on voit Dr Grey et ses deux copines, diablement sexy, nues sous la douche. On sera quittes!!!!


*Regardons-nous trop de séries sur la médecine? Est-ce que c'est cela qui amène toutes ces perversions et ces mensonges? Suis-je la proie d'un caillot au cerveau qui fait de moi une cible parfaite pour les médecins séducteurs? J'ai oublié de mentionner que j'ai aussi un penchant marqué pour Dr Sheppard (le Ô combien séduisant Patrick Dempsey). Faudrait sûrement les consulter pour être certain que je suis en bonne santé...

mardi 14 août 2007

V comme victoire!


Yé! Il restait encore des contrats quand mon tour est venu. Bon, rien qui ressemblait à ce que j'ai eu l'an passé (100%, toute l'année en sixième année), il ne restait que des demies-année ou des tâches médiocres (ex: 2 jours/semaine), mais mon premier choix était toujours là lorsque le projecteur s'est dirigé sur moi.


Même si, hier, j'avais écrit ne pas avoir de stratégie, j'avais quand même une idée du coup de dé que j'allais jouer. Je m'étais dit que je prendrais le contrat le plus court possible afin de revenir sur la liste avant les autres. Comme, selon moi, il est plus facile de reprendre une classe avant le retour des vacances de Noël qu'en mars, j'avais l'espoir secret d'obtenir le contrat à l'école de mon village en cinquième année (il se termine en octobre, ce qui fait que je pourrais reprendre une autre classe avant les fêtes). Et je l'ai eu!


Un mois et demi (peut-être plus qui sait?) à travailler à cinq minutes à pied de chez moi. À marcher pour aller au travail (Marcher, vraiment Marie? Bon, pas sûre... toutes ces boîtes et ces devoirs à corriger, c'est lourd tout de même!). À me lever 30 minutes plus tard. À économiser sur l'essence et les dîners au resto. À rencontrer mes élèves à l'épicerie, au bureau de poste, à la pharmacie, à la bibliothèque, chez BMR, etc. Oups! Mieux vaut ne pas trop penser à cet aspect de la chose!


Je suis allée voir l'école et la direction et les deux m'ont beaucoup plu! Je serai en équipe-cycle avec deux hommes (Hourra! Le milieu scolaire manque si cruellement de testostérone!) et deux femmes assez jeunes. Il devrait y avoir entre 27 et 30 élèves dans ma classe, mais ils sont réputés pour être une bonne cohorte. Je devrais donc m'amuser follement!


Le seul bémol à tout cela c'est qu'il ne me reste que 10 jours de vacances! C'est sûr que c'est à peu près ce que les gens normaux ont par année, mais j'ai quand même envie de larmoyer un peu quand j'y pense. Mon été a été si merdique que c'est moche de le voir déjà filer, mais je vais tenter de voir le bon côté des choses et profiter du temps qui reste (peut-être même défaire mes boîtes d'école qui traînent depuis juin!!!).

lundi 13 août 2007

Spéculations inutiles et stratégies superflues


Dans exactement 9 heures, je serai assise dans un auditorium avec au moins 110 filles dans la même situation que moi. Non, ce n'est pas une conférence sur l'importance de bien agencer notre coiffure estivale à nos sandales. Ce n'est pas un rassemblement de fans féminins de Star Trek. Ni un atelier sur comment gérer la tension sexuelle dans un camp de nudiste. J'ai tout arrêté cela l'été dernier, voyons! Il s'agit de la session de choix de postes de la commission scolaire. Frissons garantis!


Anxieuses, l'estomac à l'envers, une liste décevante et un paquet de stylos et de marqueurs de couleurs différentes entre les mains, nous devrons toutes choisir notre contrat pour l'année qui vient en procédant par ancienneté. Les erreurs ne sont pas permises. Les blagues non plus d'ailleurs. L'atmosphère est à couper au couteau lors des choix. Tu bouges un peu trop sur ton siège et quatre hystériques, armées d'un regard de braise paralysant, te fixent en postillonant un "chhuuuuuttt!" conçu pour irriter au plus haut point.

Il est suggéré de préparer une stratégie pour ne pas se tromper lorsque notre tour viendra. Je suis si loin sur la liste de priorités que j'ai choisi de ne rien élaborer ou espérer, mais je ne peux m'empêcher d'être stressée quand même. La nuit sera-t-elle courte? J'en ai l'impression... Malgré le manque d'abondance dans les contrats cette année, et je ne parle pas des postes permanents qu'on associe de plus en plus en plus au phénomène de l'abominable homme des neiges (Poste permanent: mythe ou réalité? À ce qu'il paraît, quelqu'un connaît une fille qui connaît une fille qui, elle aussi, connaît une fille qui en aurait vu un l'an passé...), il y a quand même une petite chance que je sorte de là avec quelque chose. Rien d'excitant, mais un petit remplacement d'un mois ou deux en attendant mieux. Notez que c'est ma quatrième année d'enseignement, ça sent presque trop la stabilité!


J'ai, toutefois, une crainte démesurée. J'ai la frousse de me retrouver avec un contrat pour commencer l'année scolaire en première année! C'est misérable de se borner à cette image négative alors que personne n'a le luxe de refuser un contrat intéressant, mais j'aimerais mieux une multi-niveaux de 5e et 6e avec deux élèves autistes intégrés (ok, disons un autiste intégré)et deux autres élèves avec un trouble de comportement que de subir une classe de touts-petits-petits élèves de première année! Imaginez l'horreur: dire à un enfant: "Mouche ton nez mon chéri, s'il te plaît. Il coule beaucoup trop maintenant.", ouvrir des bananes molles d'être restées dans le sac deux jours, s'apercevoir, après-coup bien entendu, que le mal de ventre de Samuel était en fait une nausée en devenir qui s'est concrétisée ou mieux, enseigner les saisons et les mois de l'année. TRÈS PEU POUR MOI!!! Je rêve d'autonomie et j'aime enseigner des trucs compliqués: les fractions, les décimales, la démocratie, la saturation et les participes passés! Je rêve de pré-ados "full trop cool" qui veulent "chiller avec leurs chums"! Mais pas de première année! Pitié!


On verra donc tout ça demain matin... Oups! Demain est déjà arrivé à l'heure où je finis ce billet! On verra donc tout cela dans 8 heures 45 minutes...


samedi 11 août 2007

On récolte ce que l'on sème

Visualisons la scène:

Moment passionné avec amoureux.
Frôlement direct sous mon chandail.
Frisson de plaisir.
L'air de se bidonner à l'avance, il dit : "Dommage qu'ils ne soient pas aussi gros qu'avec ton nouveau soutien-gorge, hein?".
Exclamation étouffée de ma part. Trop drôle pour être choquant!

Ça avait le mérite d'être franc!

jeudi 9 août 2007

"Des jours sombres nous attendent"

C'est juste quelque chose comme ça qu'il faut faire. Des questions?

Rapport de journée (section travail)

Réunion syndicale pour clarifier prochaine situation professionnelle:1
Minutes perdues avant le début de la réunion parce que la présidente était au téléphone: 38
Bébés dans un siège d'auto aperçus: 3 (les gardiennes sont-elles subitement devenues une denrée rare?)
Bébés qui ont pleurniché aux moments les plus importants de la réunion:1 (seigneur!)
Seins exhibés sans vergogne: 2 (pendant ce temps, on a eu la paix!)
Enfants en bas de six ans qui n'auraient pas dû être là:1
Nombre de fois où j'ai regardé l'assistance en me disant que nous avions l'air d'une basse-cour où règne la compétition: minimum 9
Filles avant moi sur la liste de priorité:79
Filles après moi sur la liste de priorité: 32
Contrats intéressants: 30 (d'où le titre pessimiste de ce billet)
Nombre de fois où la présidente du syndicat a failli perdre patience et crier pour nous rapeller à l'ordre: minimum 4 (j'étais, bien sûr, tout à fait à l'écoute...)
Gags ironiques et décapants lâchés par monsieur P. qui nous prend presque toutes pour des cruches tant l'imbécilité de certaines participantes (pas moi!) l'irrite: au moins 24
Illusions perdues quant à la possibilité d'avoir un contrat toute l'année: toutes



Rapport de journée (section rénovation)

Soumissions livrées comme promis: 1 (il me reste encore de l'espoir pour le 3e entrepreneur, le deuxième m'ayant, selon l'expression d'une amie, chié dans la pelle jusqu'à mardi ou mercredi prochain!)
Nombre de fois où j'ai relu le montant de la soumission de jeunot pour me convaincre que ça ne se pouvait pas: 5
Chances qu'a jeunot d'obtenir le contrat: nulles/dans ses rêves/ha!ha!ha! Ça doit être une mauvaise blague!
Centres de rénovation visités en après-midi: 3
Nombre de fois où j'ai changé d'idées pour le revêtement:4 (bordel! On n'avance pas, on recule!!!)
Préposés qui ne savaient pas quoi faire pour me sortir une soumission chez Ro.. :2
Advils avalés pour essayer de calmer la migraine qui me tue:4 (en deux doses quand même)
Crises d'angoisse à me claquer si les autres soumissions ressemblent à celle de jeunot: minimum 34
Évaluatrice de la Caisse avec qui nous avons rendez-vous demain:1
Rêves d'une maison isolée et refaite à neuf: tous envolés
Avenir incertain où on gèlera en hiver et où on dépensera des sommes faramineuses pour nous chauffer: 1
Amoureux présent: 0 (encore une crise à gérer seule!)
Larmes à verser sur mon sort aussitôt ce billet terminé d'écrire: aucune (quand même! Je ne suis pas une chochotte!)



Rapport de journée (section affective)*

Copines revues:5
Dîner avec une amie: 1 YÉ!
Amoureux qui revient bientôt:1
Parents compatissants pour le désastre qu'annonce nos rénovations:4
Garagiste séduit:1 ;)
Discussion avec madame Gaétanne et salut à monsieur M. :1

*C'est le meilleur bilan! On commençait à croire que tout allait mal.




mercredi 8 août 2007

Elle avait tout vu...

Etienne qui essaie de mettre du plastique là où ça coule.
(juin 2005)


Deux jours avant d'emménager dans ma maison (ma première maison) en juin 2005, j'étais allée dîner avec les profs de mon école dans une crêperie où on pouvait consulter une voyante. Crêpes et cartomancie se complètent à merveille, n'est-ce pas? À tour de rôle, on pouvait se faire tirer aux cartes et elle nous expliquait ce qu'elle y voyait.




Vers la fin du dîner, je me suis dit que je n'avais rien à perdre et que cela pourrait être marrant, d'autant plus que je m'embarquais dans un immense foutoir/projet avec la rénovation de ma vieille maison de 160 ans! Elle a vu que mon amoureux était un voyageur, m'a prédit que nous n'aurions qu'un enfant, une fille et que nous voyagerions beaucoup (elle n'avait pas prévu les fourberies du Westfalia) . Quand elle a su que j'avais acheté une vieille maison, elle m'a dit qu'elle voyait beaucoup de dégâts d'eau, mais que ce serait le projet d'une vie. En fait, maintenant, je me demande COMBIEN elle en a "vu" des dégâts d'eau!!




En arrivant à l'appartement, le soir même, je racontai à amoureux-pas-encore-écoeuré-par-le-fait-d'avoir-un-West-qui-refuse-de-coopérer-et-une-vieille-maison-qui-fuit-de-partout ce que la diseuse de bonne aventure avait dit. Il s'est énormément bidonné en voyant que j'y croyais (on a parfois de ces moments où le sens critique n'existe plus)! En fait, ses commentaires ressemblaient assez à:" Ben voyons, Marie. Une vieille maison... des dégâts d'eau... Ouhhhh! Dur à prédire! Elle a pris toute une chance!". Réfléchissant à cela, je ne pouvais que me rallier à son point de vue (totalement validable en plus). Puis, j'oubliai.




Jusqu'à ce que...
En itallique, les commentaires du Thomas.




  • le toît de la cuisine coule pour la première fois un samedi matin où nous devions aller à un mariage. Une semaine, jour pour jour, après notre déménagement. Amoureux-sceptique refusa de croire à la voyante... Nous savions qu'il était à refaire.
  • le déshumidificateur déborde, inondant ainsi le plancher du salon. Il refusa toujours d'y croire... Ces choses arrivent, tu sais.
  • le tuyau de renvoi du plancher de la douche brise et que l'eau coule directement dans le vide sanitaire. Que croyez-vous qu'il fit? Oui, ok, il épongea, mais ensuite? Et oui, il refusa encore d'y croire... La plomberie est vieille, c'est normal.
  • le robinet de la cuisine se déserre sous l'évier et inonde le dessous des armoires. J'ai dû mal l'installer, ça n'arrivera plus.
  • des mini-torrents d'eau printanière suintent du solage. Il installa une ralonge à la descente de gouttière, mais resta toujours aussi sceptique... C'est fou cette année la pluie!
  • le jour où il démonta le vieux bain beige dégueu dans la chambre, il crut fermer l'eau et coupa le mauvais tuyau! Là encore, un doute subsistait... relire l'excuse numéro 3
  • je passe outre tous les petits dégâts dont je ne rappelle pas trop bien. Des exemples? Quand la piscine a fendu, que la nouvelle toilette a coulé par en-dessous, que le réservoir de mazout coulait en goutte à goutte, que l'eau est entrée par l'air climatisé de fenêtre, que j'ai laissé les fenêtres ouvertes pendant un orage (c'est même arrivé plus d'une fois...), etc. Ah oui, j'oubliais aussi que mon auto avait dû être réparée parce que de l'eau entrait par la chaufferette côté passager. On est patient hein? Avouez que vous auriez tout vendu! On ne pouvait pas! On nous aurait accusé de trop de vices cachés!

L'histoire se poursuit. Etienne refuse de croire à la prédiction jusqu'à ce que...

  • nous ayons à défaire une fenêtre que nous venions tout juste d'installer pour vérifier l'étanchéité de l'installation puisque de l'eau y dégoûtait quand il pleuvait. Il semblait sur le bord de flancher... Tabarn.. c'est quoi l'os... de problème icitte câl....?
  • un torrent (un vrai cette fois-ci) entre par le vide sanitaire et inonde mon sous-sol le vendredi 13 terrible. S'il commence à y croire, il n'en dit mot ce qui, selon moi, signifie qu'il adopte, vaincu, les prédictions de la voyante... Sanglots étouffés de ma part et Là, j'en ai plein mon ost.. de casque!
  • je ne m'aperçoive, avant hier, que j'ai les pieds mouillés en allant dans la cuisine. Le distributeur d'eau, dont j'avais changé la bouteille une heure avant, fuyait par en-dessous. Il y en avait à peu près 3 litres qui circulaient, libres, dans ma cuisine! (Je crois que la voyante m'a jeté un sort à cause du doute d'Etienne à son égard. Je savais qu'il ne fallait pas rigoler des forces invisibles qui nous entourent...) Amoureux est au Canada. Au téléphone, il s'est montré empathique, quoique un tantinet inquiet, de ma capacité à gérer la crise.
  • là, avant d'écrire ce billet, j'ai encore eu à éponger. Par contre, cette fois-ci ce n'était pas de l'eau. Chouette, une variante! J'ai malencontreusement accroché la lampe Berger en éteignant la lumière du salon. L'huile parfumée, horriblement chère, a répandu son odorant et entêtant parfum partout dans la maison en plus de s'infiltrer dans une des craques du plancher... Bordel! Peut rien dire, pas encore au courant.

J'écris donc ce billet dans une maison humide et parfumée à outrance. J'ai mal au coeur et à la tête. Devrais-je téléphoner à Info-Santé? Peut-on s'intoxiquer à l'huile parfumée à senteur de canneberge et mandarine? Peut-on survivre à tant de malchance sous forme liquide? Le seul bon côté dans tout cela c'est que mon père travaille pour Cascades et que j'ai les essuies-tout gratuitement. Je serais ruinée en plus d'être déprimée si ce n'était de lui.

J'attends toujours avec impatience mes soumissions pour voir combien il en coûtera pour refaire l'extérieur de la maison et espérer, une fois pour toute, être au sec!

*Est-il pertinent de mentionner qu'à l'appartement nous avions dû refaire le plafond de la cuisine deux fois et une fois celui de la salle de bain à cause des voisins d'en haut? Tout cela s'est passé bien avant que je ne songe même à acheter une maison. La voyant a-t-elle senti une odeur d'humidité sur moi pour prédire que, toute ma vie, j'aurais les deux pieds dans l'eau?

mardi 7 août 2007

Bénis sois-tu bien heureuse assurance-emploi!




Yé! Un chèque sera enfin déposé dans mon compte de banque demain, promesse des employés de M. Stephen Harper! On a beau se plaindre de la lourdeur bureaucratique gouvernementale (ça a quand même pris 6 semaines avant qu'on ne mentionne le mot "paiement" dans mon dossier), quand l'argent arrive, on jubile et on pardonne facilement! Cela ne rachète toutefois pas les vides dans votre programme électoral monsieur Harper. Et vlan! Un corrosif commentaire politique. Je persiste dans cet éditorial et ajoute que les sables bitumineux de l'Alberta seront propres et écologiques avant que je ne vote pour vous (le commentaire s'applique à vous aussi monsieur Charest!).

lundi 6 août 2007

3 opinions valent mieux qu'une


Aujourd'hui, j'étais en stand by pour le dernier entrepreneur général qui doit me faire une soumission pour défaire et refaire ma maison avant l'hiver. Chez une certaine catégorie de personnes, tout remettre au lendemain peut sembler assez sympathique. Faisant malheureusement partie de cette catégorie, je me plais à croire que c'est mignon et loufoque, mais ce n'est pas une qualité que je recherche chez un contracteur. On s'attend de ce type de personne qu'elle soit d'une fiablité hors normes et surtout, qu'elle prenne les choses au sérieux.


Comme l'entrepreneur que je choisirai devra 1-arracher des murs de stucco, 2-creuser un fossé tout le tour de ma maison, 3-réisoler, 4-installer de nouvelles fenêtres et de nouvelles portes, 5-fabriquer des corniches, 6-installer des gouttières, 7-casser les deux trottoirs en béton et 8-installer un nouveau revêtement, IL DEVRA ÊTRE FIABLE!!!!


Voici donc le portrait, écourté il va de soi, de mes trois rencontres avec des entrepreneurs généraux:


1-Monsieur-le-représentant-big-shot-qui-suait-un-max-sous-la-canicule-mercredi-dernier


Après m'avoir annoncé la veille qu'il passerait vers 14:30, il arrive à 14:25. On aime ça, (+20 points). Il est en nage et reluit comme un tout-trempe (je ne suis pas fraîche non plus, mais bon, ce n'est pas moi qui visite un client potentiel). (-3 pts) pour avoir dû serrer la main qui lui sert à s'essuyer le front à répétition (cela je ne le découvrirai que plus tard).


Il fait le tour de la maison avec moi et semble de plus en plus découragé (-5 pts ça ne devrait pas paraître au moins!) au fur et à mesure que je lui explique tout ce qu'il y a à faire. Il prend les mesures rapido-presto, me dit que toucher aux corniches serait dangereux pour le toît en tôle de la maison (? -2pts) et me pose plein de questions pour lesquelles je n'ai pas de réponses claires puisque nous n'avions pas pensé à ça. Je le suis partout, tenant son ruban à mesurer (il n'est pas d'une habileté spectaculaire -2 pts) et je le harcèle de propositions de verres d'eau, voyant qu'il sera bientôt en état de déshydration s'il ne boit pas l'équivalent de toute l'eau qu'il a perdue en transpirant! Comme je ne sais pas faire la réanimation cardio-vasculaire (au grand dam de mon beau-frère ambulancier), je ne voulais pas prendre une chance de le voir claquer sous mes yeux. Par contre, ma madame Gaétanne serait intervenue rapidement, car elle surveillait l'opération de sa fenêtre de cuisine et elle sait quoi faire dans ces cas-là. Après une heure de pur plaisir à deux (!), il m'a promis une soumission pour, au plus tard, jeudi 17:00 (+5 pts) et il est reparti, l'air toujours aussi découragé, après m'avoir, une fois de plus (de trop), serré la main.
Total: 13/20*
Comme quoi une hygiène personnelle irréprochable est toujours un atout!
2- Monsieur-qui-a-l'air-plus-jeune-que-moi-mais-qui-nous-a-été-recommandé-chez-BMR-et-qui-ô-incroyable-coïncidence-habite-à-trois-rues-de-chez-nous!
Jeunot est arrivé 10 minutes après avoir téléphoné alors que je me trémoussais sous la douche (+ 10 pts). Heureusement que cette fois-ci, le maître de maison y était. Il a donc pris les choses en main avec son enthousiasme habituel et sa volubilité légendaire (on ne l'appelle pas "monsieur papote" pour rien). Étourdi par le flot de paroles sortant de la bouche d'amoureux-chargé-de-projet le pauvre jeunot n'avait qu'à sourire et hocher la tête à intervalle régulier (Allez! Ajoutons un 5 pts pour la bonne humeur et le positivisme!).
Avec un sourire désarmant et une gentillesse hors pair, il dit que tout se fait et semble très coopératif pour respecter le style de la maison. Petit bémol: il semble trop positif et ne prend que des photos pas de notes (-8 pts). Peut-on être trop positif me demanderez-vous? Bien sûr! J'ai eu la vague impression qu'il était du genre à ne pas trop s'en faire avant de commencer la job, mais qu'il reviendrait à tout bout de champ en disant: "Ah oui, il y a ça qu'on n'avait pas prévu." ou encore "C'est pas ce à quoi je m'attendais" toutes des phrases se terminant habituellement par un terrible :"ça va coûter plus cher que prévu". Mais bon, il a écouté Etienne pendant un bout de temps, ri de mes blagues (+5 pts) et il est assez mignon dans son genre (+5 pts pour moi, - 5 pts pour l'amoureux qui veut rester le seul rénovateur dans mon coeur = 0). Verdict d'Etienne :" Je l'aime bien, moi!". Mon verdict: "Hiishhh, pas sûre, même si c'est probablement lui qui coûtera le moins cher".
Total: 12/20 *
*Ça fait juste 60%, mais comme ça ne vaux plus rien les pourcentages... Je pourrais dire, par contre, qu'il développe avec facilité ces compétences transversales: structurer son identité, coopérer et communiquer de façon appropriée, mais qu'il démontre quelques difficultés dans le développement de celles-ci: se donner des méthodes de travail efficaces et exercer son jugement critique. Cette bonne vieille réforme scolaire. On voit bien que le nivellement par le bas n'a que du bon!
3-Monsieur-qui-a-l'air-très-professionnel-dans-son-gros-pick-up-et-qui-porte-un-chandail-de-sa-compagnie
Je lui avais téléphoné mardi passé. Il m'a rappelée vendredi soir vers 21:30. Pour une bonne première impresion, on repassera (-10 pts). Au téléphone il me dit qu'il passera lundi (aujourd'hui). Levée dès 7:30 pour un au revoir poignant à Etienne qui part au Canada pour 4 jours, je fais face à la monotonie de cette journée pluvieuse en l'attendant. Après une incartade sauce à spaghetti et brassées de lavage, je trouve le temps bien long avant qu'il n'arrive et je m'assoupis (si peu) sur le sofa. C'est le ronronnement d'un moteur Diesel qui me réveille vers 16:30. C'est lui. Merde! Tout ce que j'ai sur le dos est un capri, une camisole en lycra et dentelle noire plutôt révélatrice et mon nouveau soutien-gorge pigeonnant. Pas le temps de me changer, il cogne déjà.
Il semble apprécier la tenue (+ 10 pts, c'est un connaisseur). Est-ce que ça coûte moins cher dans ce cas-là? Je suis prête à me trimballer en petite tenue pour sauver quelques milliers de dollars, Etienne aussi sûrement! Nous faisons le tour de la maison et il ne me cache pas que c'est une grosse entreprise, mais il ne semble pas découragé du tout (+8 pts), il me complimente sur mon écriture (étrange non?) et me demande si je suis enseignante. Nous découvrons que son fils était dans la classe voisine de la mienne cette année. Il me propose des idées nouvelles et efficaces pour l'isolation (+5pts), me surpend en mesurant tous les murs avec une précision inégalée par ses rivaux ( atout ou perte de temps?), prend des notes d'une précison chirurgicale et il est très paisible et souriant (probablement l'influence du décolleté). Il est le seul à complimenter la maison sur son aspect et à admirer mon terrain et la grange (+5 pts la flatterie fait toujours un peu d'effet) et il s'est assis près du bassin pour discuter avec moi des détails. Il est aussi le seul à me donner grosso-modo une idée du prix (on aime ça! +5 pts) et il me promet que j'aurai la soumission avant jeudi parce qu'il viendra me la porter directement.
Total: 23/20*
* Bon, j'avoue que c'est un peu démesuré par rapport aux autres, mais il avait vraiment l'air à son affaire. Note à moi-même: ne jamais me fier aux premières impressions.
Il ne reste qu'à attendre les prix...

samedi 4 août 2007

Je me suis enfin sentie femme...


De quoi a donc besoin une fille qui attend impatiemment son assurance-emploi? Qu'est-ce qui remettrait sur le piton une fille qui a passé une partie de la semaine bien vautrée sur le sofa à cuver son vin? Qu'est-ce qui distrairait une fille qui a renoué d'amitié avec sa télé le temps de la canicule? Qu'est-ce qui remonterait le moral d'une fille dont l'amoureux vient de lui annoncer qu'il part pas un, pas deux, mais bien trois dodos à Toronto la semaine prochaine? Quelle annonce réjouirait une fille qui doit réhypothéquer pour faire démolir, réisoler et reconstruire le revêtement de sa maison? Que ferait-donc sourire une fille qui n'est pas certaine d'avoir un emploi à la rentrée? Le retour tant attendu des Expos à Montréal? Nan. Une visite V.I.P. dans les coulisses des courses de drag ici à Napierville? Non plus. Quoiqu'en temps normal, peut-être bien... Une
"Extreme makeover" live à la télé devant tout le Canada? Vous n'y êtes pas du
tout.


La seule chose qui pouvait m'approcher du bonheur pendant cette difficile semaine et qui pouvait me remonter le moral résidait dans un seul article. Cette mine d'estime de soi, ce nouveau complice, que dis-je? ce valeureux faire-valoir s'est dérobé à moi toute ma vie. Mais là, aujourd'hui, après l'avoir enfin déniché, je peux me sentir femme grâce à lui. Il représente tout ce qu'une femme peut désirer. Il est doux, drôle, confortable et s'ajuste à toutes les situations. Avec lui, on ne se sent pas qu'en sécurité, on se sent incroyablement sexy. Les filles, je tiens à vous le dévoiler, au risque d'en perdre l'exclusivité. Je ne peux garder un tel joyau pour moi seule. Je sais bien qu'il n'est pas "esthétiquement dans les normes", mais il fera de vous des femmes épanouies et admirées.


Gâtez-vous, mais qu'il m'en reste un de ma taille, je ne l'ai acheté que dans deux couleurs. En plus, il est en solde! Votre amoureux, votre facteur, le petit commis d'épicerie, le serveur au restaurant, votre garagiste, votre patron et qui sait, peut-être même votre voisine lesbienne béniront les designers de chez La Senza!

mercredi 1 août 2007

Une journée (trop?) bien remplie

Il ne reste que 23 jours avant la rentrée scolaire... Triste constat! Loin de me laisser abattre par le fait que je vais peut-être recommencer à travailler avant même d'avoir reçu de l'assurance-emploi, j'ai eu la journée la mieux remplie depuis le début des vacances. J'espère ne plus en avoir d'autres du même type.

C'est aujourd'hui qu'a commencé "la course aux contracteurs". J'ai rencontré, seule, le premier chargé de projet qui promet de rendre ma maison étanche et bien isolée. Après avoir expliqué, deux fois plutôt qu'une, les travaux à effectuer, les éventuelles sources de problèmes lors de la reconstruction et répondu à une foule de questions sur des petits détails vraiment importants auxquels nous n'avions pas pensé hier lorsque nous élaborions ma liste de choses à dire, j'avais toute une migraine... On se sent assez fragile quand on doit décider de trucs qui concernent plusieurs milliers de dollars. Je songe sérieusement à prendre des parts de Advil liqui-gels.

Depuis hier, je sens le stress m'envahir et, selon Etienne, j'ai une façon assez moche de dealer avec celui-ci. En fait, je deviens assez désagréable avec lui et un tantinet agressive avec les objets non-coopérants autour de moi. Je sens la tension venir, mais je n'arrive pas à la contrôler. Les crises d'angoisses, que je croyais disparues depuis un bon bout de temps, sont aussi revenues à la charge. Je me suis réveillée cette nuit vers 2:00 et, être âgée de 15 ans de plus, j'aurais pu croire à une subite crise de ménopause tellement j'avais chaud! Dans ma tête, il n'était question que de chiffres, de rendez-vous avec des contracteurs en sueur et bedonnants, de saccage de plate-bandes et de vices cachés à découvrir lors des travaux. Malsain tout ça. Une chance que je suis encore en congé! Le stress de la rentrée plus ça et je disais adieu à tout espoir d'avoir des nuits calmes et une vie sexuelle épanouie. On y tient quand même!

Heureusement que ce soir j'avais un souper avec les copines de l'école! Ça fait du bien de rire un peu (beaucoup), ça aide de constater que je ne suis pas la seule à ne pas avoir reçu de chômage (thème récurrent ce soir, mille pardons, mais ça commence à être long!) et le vin est bien meilleur lorsque bu entre amis. En fait, lorsqu'on les raconte aux amis, les mauvais coups du destin paraissent moins pires. Je suis donc revenue chez moi plus calme et d'attaque pour harceler les deux contracteurs qui ne m'ont toujours pas fixé de rendez-vous pour ma soumission. Merci les filles! Ah oui! Etienne aussi vous remerciera sans doute si, grâce à vous, je redeviens douce et paisible (du moins pour un temps!).