mardi 5 février 2013

Pensées de la semaine

- Quand tu sais que tu pars au chaud bientôt, on dirait que le froid est encore plus mordant.

- Acheter deux boites de poison à rat alors que tu as un peu de ripe de bois incrustée sous ta semelle de bottes crie au monde entier que tu n'habites pas en ville.

- Il est possible de mesurer la platitude d'une soirée en comptant le nombre de clics inutiles sur le web.

- Faire un pâté au poulet maion, c'est quand même beaucoup de travail.

- On dirait que l'hiver, il y a toujours plus de craquements et couinements louches dans l'auto.

- Des présentations orales d'enfants étalées sur 2 jours, ça apporte son lot de divertissement.

- La St-Valentin et la fête de notre conjoint ne devrait jamais être dans le même mois.

- Est-ce que je suis capable de descendre un matelas de futon toute seule dans un escalier à pic?

- 3 pots de compote de pommes dans le frigo, ça me parait excessif.

- Le suif qu'on donne aux oiseaux goûte-t-il vraiment les petits fruits sauvages d'été?

- Je devrais peut-être faire une liste de mes listes pour ne rien oublier.

- Un rat mort, finalement,  c'est pas plus satisfaisant qu'un rat vivant.

- La semaine des enseignants, c'est pas mal plus agréable quand c'est souligné.

- Un souper de filles où on mange des pâtes sauce rosée et où on demande aux invités d'apporter leur propre banc comporte évidemment un nombre élevé de jeunes enfants.

- Avoir des collègues comme contacts Facebook fait malheureusement parfois en sorte que leurs histoires plates vous poursuivent jusque chez vous.

- Est-ce que je suis la seule à ne pas avoir envie de lire 50 shades of Grey?

lundi 14 janvier 2013

Quand on est deux, c'est mieux?

Vous en connaissez au minimum 2.  Vous savez, ces couples qui n'ont l'air de ne tirer aucune joie, aucun bébéfice du fait d'être ensemble.  À chaque fois que j'en croise un, j'hésite entre agacement et commisération.

La vie est si courte, passe si vite et comme l'éternité à la fin de nos jours semble être un utopisme largement oublié, je me demande comment on fait pour choisir de rester dans une situation amoureuse médiocre.  Attention, je ne parle pas ici des gens qui n'ont pas vraiment d'autres choix, mais bien de ceux qui pourraient aspirer à mieux et qui décident de rester, jour après jour, avec
un (e) partenaire qui les néglige, les humilie, ne les écoute pas, ne les fait jamais sourire.  Bref, vous voyez le topo.  Je trouve si triste de se condamner ainsi à vivre une vie insatisfaisante.

Faisons l'analyse de quelques uns de ces mauvais assortiments.

Couple numéro 1
Lui: fin trentaine
Elle: fin trentaine avec un air de ma tante

Lui: a déjà un enfant et n'en veut plus
Elle: les seins lui coulent lorsqu'un chérubin passe près d'elle, elle veut désespérément des enfants

Lui: aimerait faire l'amour plus souvent, ce n'est plus un secret pour personne dans leur entourage
Elle: espère que bientôt, il voudra des enfants

Couple numéro 2
Lui: jeune trentaine
Lui: fin quarantaine

Lui: impose ses amis, ses goûts, fait jeter des souvenirs, fait repeindre des pièces, modèle le nouveau look
Lui: accepte sans rien dire, paye, sourit de moins en moins souvent

Lui: trouve que leur couple manque de communication et aurait donc envie de baiser plus souvent.  Il n'en parle pas
Lui: lui aussi trouve que leur couple manque de communication et aurait donc envie de baiser, mais il n'en parle pas

Couple numéro 3
Lui: fait sa vie de gars sans responsabilités
Elle: s'occupe de la maison, des enfants, travaille à plein temps, fait des études supérieures

Lui: critique occasionnellement son apparence et la dénigre parfois devant les autres
Elle: excuse ses comportements et rappelle ses bons coups de jadis

Lui: répète à qui veut bien l'entendre qu'il était t-e-l-l-e-m-e-n-t mieux avant d'avoir des enfants
Elle: s'occupe des enfants et organise tout pour le déranger le moins possible


Je pourrais citer plusieurs autres exemples.  J'imagine que vous aussi.  Quels arguments nous sortent-ils lorsque nous essayons d'avoir une discussion sérieuse sur leur bonheur, sur le sens de leur vie? 

Il y a les classiques:
- Ben, il y a a les enfants...
- Des fois, on a du fun ensemble.
- Je ferais quoi tout (e) seul (e)?
- Bah, c'est pas si pire.  On s'habitue à tout.
- On a une grosse hypothèque pis le renouvellement est juste dans 3 ans.

Les horreurs divertissantes:
- Je le sais que ça a pas d'allure, mais c'est ma meilleure à date.
- Quand ses parents vont mourir, il va hériter de gros.
- C'est pas de sa faute, sa mère l'a élevé de même.

Les tristes faits:
- Je ne saurais pas comment me débrouiller seul (e).
- Je vais avoir du trouble pour la garde des enfants.
- Elle va me laver ben raide.
- J'aime mieux la/le tromper, c'est plus simple.

Les incapacités:
- physiques
- financières
- affectives

Ça me fascine de constater que des gens qui sont ensemble pour les mauvaises raisons persistent et signent en restant ensemble pour d'autres raisons toutes aussi mauvaises.  Cette résignation et cette négation du droit d'être heureux me rend bien perplexe...




samedi 5 janvier 2013

2013, vraiment?



Comme la visite qui arrive un dimanche après-midi sans prévenir, me revoici. Pour combien de temps? Va savoir! Une partie de moi a perdu l'envie de se plaindre sur le web depuis que ça pue le bonheur chez moi. Vous conviendrez qu'il y a des limites à se lamenter quand on a tout pour être heureuse. D'autant plus que ça donne envie aux vrais malheureux de vous gifler (dixit ex-Amoureux). Par contre, la partie de moi qui est plus égocentrique et exhibitionniste se dit que vous aviez besoin de ce retour plus que moi et, comme la grandeur d'âme c'est ma tasse de thé, me revoilà. Ne dites rien, je sais que l'émotion nous fait parfois perdre nos mots.
Récap pour pallier à ces nombreux mois d'absence:


- je suis avec le même amoureux depuis tout ce temps.  Après m'avoir diagnostiquée hyper-émotive (un état qui me laisse désormais une énorme lattitude pour abuser), il a su apprivoiser la bête.  Après m'avoir fait patienter pour me donner le genre de leçon que ma mère approuve toujours venant de lui, il est revenu vivre avec moi et a subi ma looooongue phase de nidification.  Avec le recul, je dois dire qu'il mérite la médaille de la bravoure.  Il est passé à travers  cette interminable étape où j'étais même prête à acheter un bungalow entouré de voisins dans un quartier moche tellement je voulais une maison. 

- nous avons finalement acheté la plus chouette maison de campagne que nous pouvions raisonnablement nous permettre de faire financer.  En pénétrant dans la maison, dont la cuisine était en pleine rénovation, je l'ai su.  C'était ma maison.  Peut-être que le charme des rénos avait encore de quoi me plaire... J'ai donc été d'une mauvaise foi innommable lors des visites des autres maisons que voulait nous montrer notre agent immobilier.  Mon amoureux, charmé de me voir charmée, mais néanmoins fidèle à son rôle du «plus raisonnable des deux» a entrepris les démarches. Un mois et demi plus tard, nous emménagions.  Elle était entièrement rénovée et nos meubles se sont immédiatement retrouvés à leur place.  Les rideaux, laissés par les anciens propiétaires, étaient même harmonieusement agencés à nos sofas. Elle nous attendait cette vieille maison de 170 ans.  Encerclée par une rivière, un boisé et des champs à perte de vue où l'on voit 3 des montérégiennes au loin, flanquée d'une grange, d'un poulailler, d'un potager, d'une terrasse et d'une piscine, notre maison fait notre bonheur depuis.

- je suis devenue une enseignante permanente.  En chemin pour la respectabilité!  J'ai perdu 6 journées maladie et un été de prestations d'assuranc-emploi, mais je ne devrais plus avoir à déménager mes boîtes de prof deux fois par année.  Quoi que dit comme ça, j'ai toujours l'impression d'avoir été flouée...  Surtout que depuis 2 ans, j'ai un partenaire de vie qui vient m'aider, en juin et en septembre, avec les satanées boites.

- mon ex (Hot Man pour ceux qui ont suivi la saga) a finalement repris sa chatte. Nous avons toujours beaucoup trop de félins à la maison, mais nous résistons difficilement à leurs doux ronronnements et aux miettes de litière qu'ils laissent derrière eux. Parlant de Hot Man, je lui ai aussi revendu le sofa et la table qu'il m'avait lui-même vendus lorsque nous nous étions séparés.  Le titre de mon éventuelle biographie pourrait être Celle qui ne s'attachait pas aux meubles et électros.   

- je me suis fait opérer aux deux poignets pour le tunnel carpien.  Qu'en dire sinon que je ne me suis pas découvert un net penchant pour le masochisme?  Mon chirurgien, lui, a dû me cerner autrement, le bougre!  Il m'a prescrit des bonbons, genre Advil, pour la douleur alors que je rêvais de trucs bien forts me laissant béate et endormie pour recouvrer la santé.  Misère.

- j'ai des poules!!!  Tous les jours, je vais au poulailler parler à «mes filles» et ramasser leurs oeufs.  Quand il fait beau et qu'il n'y a pas de neige (ce sont des poules de luxe), je les laisse se promener sur le terrain.  Je trouve ça hilarant de me faire suivre par de joyeux gallinacés qui picorent dans le gazon.  C'est toutefois moins rigolo quand elles décident d'aller becqueter dans mon potager ou dans mes platebandes, mais dompter des poules est presque aussi difficile que dresser un chat, alors nous les laissons faire.

- j'ai perdu un autre bébé (on change de registre!).  Deux semaines après que mon amoureux ait fait ses derniers adieux à son père, épuisé de lutter contre le cancer.  Ce ne fut pas la partie la plus joyeuse de nos existences, vous vous en doutez probablement.  Après avoir vécu une gamme d'émotions  que je qualifierais de montagnes russes, un ami d'une amie a fait ma clairvoyance.  Sceptique, mais n'ayant rien à perdre, ce bon monsieur a mis un baume sur mon coeur et mon âme et m'a aidée à faire le deuil d'une maternité sans craintes et angoisses et m'a permis de remonter la pente alors que j'en étais rendue à détester le bonheur des autres. 

- nous avons décidé de faire des démarches d'adoption au Québec.  Nous remplissons des papiers, nous lisons des articles et des livres un peu effrayants, nous en parlons très souvent et nous espérons en secret que tout ira bien.  Dès notre rencontre, nous étions d'accord sur l'idée de l'adoption.  Nous voulions avoir un enfant biologique et en adopter un, mais vu les circonstances et mon manque d'entrain à me faire arracher une petite partie de moi à chaque fausse couche, adoption ce sera.

- j'ai retourné ma voiture allemande louée que j'aimais tant (retour aux futilités, je n'aime pas les émotions).  Je voyais venir la longue facture du concessionnaire, mais c'est fou ce qu'un numéro de charme de Lolo, mon chat louche, de bonnes blagues au moment où l'inspecteur approchait des points chauds et quelques poules caquetant dans un décor champêtre peuvent avoir comme effet.  Bon, c'est sûr qu'une opération camouflage et un lavage à grands coups de billets rouge et et brun n'avaient pas nui.  Je me suis donc procurée une nouvelle vieille voiture pour être raisonnable.  Comme toute les décisions raisonnables de ma vie, ce fut une mauvaise idée.  Ma Pontiac Vibe manque totalement de saveur, de plaisir de conduire et... de puissance.  Son seul aspect positif est que je ne me sens aucunement mal à la bourrer de terre, plantes, sacs de copeaux de bois et grains de poules.

- j'ai redécouvert le plaisir de cuisiner.  Pour être absolument honnête, je suis devenue légèrement toquée.  Après avoir fait des confitures, des compotes, des marinades, des confits, des gelées, des soupes, des sauces et après avoir géré l'équivalent d'un entrepôt de pots type Mason, j'étais contente que l'hiver arrive!  J'ai passé l'été à cultiver, cueillir, laver, hacher, mijoter et empoter, mue par un besoin de produire quelque chose de mes mains.  Une vraie thérapie.

- j'ai engraissé! Mouin. Pas mal à part ça.  Probablement que d'avoir cessé de fumer n'avait pas que des bons côtés...  Avoir un amoureux qui comble sans culpabilité toutes mes envies non plus.  Remédier à ça est sur la liste de choses à réaliser en 2013, comme ce l'était sur celle de 2012. 

- j'ai le plus merveilleux groupe d'élèves qu'un enseignant puisse souhaiter avoir.  Le genre qu'on voit passer aux 8 ans dans notre carrière.  Quel plaisir que d'aller travailler grâce à eux!  C'est la première fois que je n'envisage pas la fin des vacances de Noël la mort dans l'âme.

- je me suis rapprochée de la nature.  Probablement plus en la regardant par la fenêtre ou vautrée dans mon hamac, mais quand même.  Je suis la remplisseuse en chef de mangeoires qui offrent nutriments et réconfort à une floppée de cardinaux, geais bleus, sittelles, tourterelles, pics de tout acabit, mésanges, moineaux et étourneaux.  Au printemps, le héron vient se nourrir dans la rivière.  L'hiver, les faucons se perchent dans les hauteurs, l'air menaçant et, lorsque nous dormons la fenêtre ouverte, il nous arrive d'entendre un hibou ou une chouette tout près.  L'observation des oiseaux me procure plaisir et détente.  Un autre pas vers la zénitude peut-être.

Même si ça ne fait pas 15 points, je pense avoir fait le tour de ces deux dernières années.  Avec votre accord, je vous prendrai comme témoin privilégié des hauts et des bas de cette 2013 pleine de promesses que nous venons d'amorcer.  Bonne Année!

vendredi 6 mai 2011

MERDE!!!!!!!!!!!!!!!

Je n'aurais dû jouer avec les paramètres avant de me faire opérer au poignet droit. Je veux ravoir mon blogue tout blanc, bon! Siiiiiiiii décevant.

mardi 3 mai 2011

jour de deuil

Qui l'aurait cru? Un gouvernement conservateur majoritaire! J'ai porté du noir au lendemain des élections. J'ai expliqué à mes élèves que ça me rendait triste de voir notre pays donner ainsi le pouvoir à un gouvernement si loin de mes valeurs.

Il nous faudra être vigilants. Tous les projets de lois bloqués par l'opposition au cours des derniers mois pourront désormais être votés en chambre sans que nul ne puisse y changer quoi que ce soit. Nous nous sommes réveillés ce matin-là dans un pays où règneront le manque de transparence, les valeurs capitalistes, la diminution des subventions à la culture, l'augmentation des dépenses liées à l'armée et au système pénal, l'oubli des normes environnementales, la prolifération des armes à feu non enregistrées, l'arrêt des négociations sur l'équité salariale et j'en passe.

Quelques faits à se rappeler pour célébrer la chose comme il se doit:

- notre premier ministre ne répond aux questions des journalistes que si celles-ci lui ont été remises à l'avance.


- notre gouvernement a dépensé plus d'un milliard de dollars pour le sommet du G20 et du G8 de 2010


-notre premier ministre a été reconnu coupable par le Président de la chambre d'avoir brimé les privilèges du Parlement et ce, 3 fois en 1 an.


- notre gouvernement a dépensé des dizaines de milliards de dollars pour l'achat de 65 avions de chasse, accusant même l'opposition de ne pas vouloir encourager l'industrie locale en aéronotique et de vouloir mettre la vie de nos «braves soldats canadiens» en péril. Après les sous-marins qui sous-marinent pas, les hélicoptères qui n'hélicoptent pas, les avions de chasse qui ne démarrent pas dans pays où les climats sont froids, une autre belle raison de faire rire de nous par la puissance mondiale qui nous voisine.


- chez nos amis les conservateurs, avoir le choix en matière d'avortement semble être plutôt mal perçu. Les députés conservateurs pro-vie ne sont pas gênés de s'exprimer sur le sujet (les mois de mai et juin au bas de la page sont particulièrement éloquents). Une chose à ajouter? Mon corps c'est mon corps, ce n'est pas le tien!


- le projet de loi C-32 concernant nos artistes sera sûrement remis à l'ordre du jour. On ne leur souhaite pas. Les coupures à prévoir chez Radio-Canada non plus. La fin de nombreuses subventions pour les arts seront dures à vivre pour nos industries.


Pis le plus drôle dans tout ça?
-Une opposition pleine d'expérience et majoritaire. Mon député a un nom de soupe. Il a l'air d'avoir 24 ans. J'ai cherché ses affiches électorales et j'ai dû faire 3 km pour en trouver une. Toute mini. Je me demande toujours si c'est le gars du dépanneur, d'ailleurs.

Mes chers concitoyens, mes chères concitoyennes,
Je suis heureuse de pouvoir vous dire ma fierté de voir le retour de nos bonnes vieilles valeurs canadiennes!