lundi 31 mars 2008

Après seulement 8 heures de travail acharné, on en est où?

Que disait la Bible déjà? Nous sommes poussière et nous retournerons en poussière? Je peux officiellement vous annoncer que je suis en plein dedans!




Le mur de bois mou. J'ajouterais un petit bémol à présent que mon hystérie est passée; il n'est pas mou de bord en bord semble-t-il (à seconde vue)...


Z'avez pas la berlue. Il y a bel et bien un putain de trou dans le mur de mon grenier pas isolé. Paraît qu'il y avait une fenêtre à l'origine. Là, il n'y a que de l'air froid qui se permet d'entrer sans avoir été invité.



Ok, on arrête tout! C'est quand même beau de même hein? Avec du bois pas mou mur à mur. Regardez pas le désordre ambiant, c'est l'affaire d'une heure de pelletage intensif, rien de plus. Le plus beau dans tout ça? Moi je ne fais que regarder!





La foire aux rénovations porte bien son nom ce matin



C'est commencé. Et c'est bruyant. En fait, bruyant est un euphémisme, c'est plutôt TONITRUANT. Ils sont arrivés ce matin, 8 heures pile. Un éconoline, un méga pick-up avec une remorque de taille et un petit pick-up. 4 mâles de la construction pour moi toute seule! Pour mon plus grand malheur, aucun ne semble digne de fantasme. Pas à l'image de leur patron! Cette semaine, ils doivent s'attaquer à la démolition du stucco et arracher les couches de revêtement jusqu'au pièce sur pièce. En moins de deux, ils ont installé des échafauds sur deux des murs de la maison. Ils ont fait le tour de la maison, l'air découragé. Je les ai laissé faire, ne signalant ma présence qu'en changeant ma voiture de place et en leur expliquant que je serais à la maison en cas de questions.

Assise au bureau, au deuxième étage, je suis aux premières loges pour entendre ce désolant spectacle. Ça commence par quelques «Boum, boum!» timides. Constatant l'absence de résultats avec la méthode douce, ils y vont de coups un peu plus assumés. Bon lundi matin à tous les voisins! S'en suivent quelques «Tabarnak» tonnés haut et clair et des grognements qui n'ont plus rien d'humain. C'est devenu une lutte à mort entre l'orgueil des charpentiers et le satané stucco. Les coups de masse redoublent de vigueur, à un point tel que je me demande si la maison ne tombera pas sur le côté opposé. Je n'ose pas trop me poster aux fenêtres, je ne veux pas qu'ils croient m'avoir sur le dos toute la durée de leur contrat.

Un léger coup est frappé à la porte arrière. (Amoureux me disait justement ce matin que je devrais munir de voilages les fenêtres qui n'en ont pas ainsi que la porte arrière. Je n'en voyais pas l'utilité jusqu'à ce qu'un visage souriant me regarde manger mes céréales dans ma cuisine.) Le travailleur me demande s'il peut brancher ses piles de perceuses à l'intérieur et m'informe qu'il y a un petit problème avec un des murs, me demande de venir voir en m'informant qu'il a déjà contacté son patron. Pour un petit problème? On ne doit pas avoir la même définition de petit quand on se sent obligé d'appler le patron... Est-ce la première d'une longue série de mauvaises surprises?

Lorsque je sors dehors, il neige à plein ciel. Ben voilà! Fallait qu'en plus la météo joue contre nous! On m'explique que le mur du côté de l'entrée de cour est abîmé sur le coin. Le bois est mou. On me fait aussi noter que les pièces de bois du mur arrière pourraient aussi être attaquées par l'humidité. Battements de coeur accélérés et main sur le ventre pour convaincre mini-bébé-en-cours que ce n'est pas alarmant, qu'il ne doit pas s'en faire (voyez comment je projette déjà sur lui, le pauvre!). Le plus vieux des monsieurs me dit qu'ils vont sûrement renforcer le tout avec des panneaux de plywoods. Je suis vraiment rassurée! Enfermons l'humidité et attendons qu'un autre charmant couple en fasse l'horrible découverte dans 50-60 ans quand ils auront acheté notre maison à notre mort. À moins que la maison ne s'effondre tout simplement dans les prochaines années, grugées de l'intérieur... Qui sait?

10h00, tout bruit cesse. Sont-ils si découragés? Ont-ils décidé de quitter à cause de la température qui dégénère, me laissant un pan de mur humide bien exposé à la neige notoirement réputée pour être si sèche? Je vais discrètement me poster à la fenêtre de la pièce qui puait pour voir ce qu'il en est. Je croise le regard d'un des hommes, confortablement assis dans son camion pour ce qui m'apparaît maintenant évident; la pause de 10h00. 10h20, le bruit recommence de plus belle. Ils sont ponctuels, c'est rassurant.

Voici donc ce que je n'avais pas prévu et qui m'a sauté dans la face ce matin:

- Il neige.
- Je n'ai de rideaux ni dans ma salle d'eau ni dans ma porte de cusine ni dans ma fenêtre arrière de salon. Je suis cernée de toute part!
- Les coups de masse répétés déclenchent de petites avalanches de poussière dans la pièce qui puait.
- Mouffle semble prendre plutôt bien la chose tandis que Câline me regarde avec des pupilles dilatées, des oreilles tendues et les griffes sorties.
- La poussière générée par le ciment dans les murs intérieurs qui s'effrite est soufflée par les prises de courant et dans toutes les minis ouvertures de la maison et va couvrir tout ce qui est sur son chemin avec, au passage, ma brosse à dents! J'aurai donc à passer l'aspirateur au moins une fois tous les jours en plus de l'époussetage monstre à faire. Justement, j'avais besoin de nouveaux loisirs.
- Toute cette aventure va sûrement nous coûter plus cher que prévu si on s'évertue à trouver du bois mou partout.
- Tout le quartier nous détestera à cause du bruit horriblement constant.
- La pièce qui puait sera débarrassée sans notre aide du ciment sur ses murs puisque les vibrations de coups de masse en font régulièrement tomber de petits morceaux. On n'aura qu'èa la pelleter au sol. Quelle excellente nouvelle.
- Je vais éternuer à la journée longue, bordel!

Pourquoi nous ne sommes pas du genre amateur de condo neuf? Pourquoi?

mardi 25 mars 2008

Paroles d'Amoureux (mis à rude épreuve par mes sautes d'humeur)

Lui- Tu savais que tu ne fais pas que parler pendant ton sommeil?

Moi, envisageant le pire - Euhh, non. Qu'est-ce que je fais la nuit?

Lui- Tu glousses...

Moi - Je glousse? Beaucoup?

Lui - Au moins une fois par nuit ces jours-ci.

(C'est pas si mal, je m'attendais à un truc légèrement plus honteux.)

Moi - Oh, c'est quand même drôle!

Lui, l'air de quelqu'un qui marche sur des oeufs... - Tu crois que tu pourrais en garder un peu pour la journée? Ce serait bien.

Ouais, en voilà un qui a hâte que mes hormones se stabilisent.

jeudi 20 mars 2008

Voulez-vous me financer?

J'ai passé la matinée à faire ceci:

(à la mairie du village)
- Bonjour! J'aimerais savoir si le programme de subvention Rénovillage existe dans le village puisque j'envisage de rénover ma maison.
- Je vais vous donner le numéro de la MRC, ce sont généralement eux qui s'occupent des programmes gouvernementaux.
- Et bien, merci.

(à la MRC)
- Bonjour! Je voudrais savoir si je suis admissible au programme Rénovillage?
- Pour quelle municipalité?
- N..........
- On va juste vérifier une affaire avant. (Le tout dit sur un ton blasé de fonctionnaire municipal.) Vous faites combien par année?
- Dans les 45 000$ (mon salaire est public quand même, c'est moins indiscret de le dire).
- Oh! Oublie ça! (Avez-vous remarqué comment on est arrivé au «tu»? Je la sentais presque fébrile de me dire que je n'y avais pas droit. J'ai dû susciter chez elle une émotion comme elle en ressent rarement...). Il faut gagner moins de 25 000$ par année pour y avoir droit.
- Ah et bien, merci.

Est-ce que c'est juste moi ou c'est un éléphant blanc? Il n'y a personne qui gagne moins de 25 000$ par année qui a les moyens d'avoir une maison, encore moins de la rénover! Et si oui, peut-être que le gouvernement aurait affaire à y mettre le nez pour voir comment ils arrivent à vivre avec tous ces paiements.

Sans toutefois me décourager, je continue mes recherches sur Internet. Je suis certaine que le moteur de recherche est trafiqué par le gouvernement pour ne pas reconnaître les mots clés «subvention», «financement» et «rénovation» mis ensemble. Je persévère et tombe enfin sur le programme Rénovation Québec. Les informations données sont vagues, mais je tente ma chance en rappelant à la mairie du village:

- Bonjour! J'ai téléphoné tout à l'heure pour le programme Rénovillage.
- *soupir à peine perceptible* Oui?
- J'ai trouvé sur Internet le programme Rénovation Québec qui permet aux propriétaires d'effectuer la rénovation de leur maison en partageant les frais avec la municipalité et le gouvernement du Québec. Est-ce que N.......... y participe?
- Un instant, je vais m'informer. (sur un ton passablement bête signifiant probablement que je lui gâche son avant-midi par mes questions qui demandent qu'elle se lève et aille s'informer.)

J'ai droit à un interlude radiophonique merdique où grichement et mauvais jazz semblent lutter à mort pour savoir qui vaincra. Je suis soulagée lorsqu'elle reprend enfin le combiné pour me dire:

- Non, nous n'avons rien de ce genre. En plus, c'est pour les ménages à très faible revenus...
- Ah, et bien merci.

Il ne me reste qu'à faire la lèche-botte et à rappeler le numéro de téléphone donné par notre contracteur à la signature du contrat. Il ne savait pas trop de quel type d'entreprise il s'agit, mais il a été payé par un intermédiaire sur son dernier contrat de rénovation de maison. Puisqu'on n'a pas donné suite à mon appel de lundi, je retéléphone. Il ne faut pas vraiment avoir d'orgueil lorsqu'il s'agit de demander de l'argent. C'est donc sur la base des vagues renseignements fournis par mon contracteur que je me lance:

(Ah! Un répondeur...)

- Bonjour monsieur L. J'ai eu votre numéro par l'entremise de mon contracteur qui a été payé en partie par vos services lors des rénovations chez sa dernière cliente. Je me demandais s'il était possible de me rappeler pour vérifier si je suis élligible à un quelconque programme pour m'aider à financer les rénovations de ma maison qui a 160 ans. Je vous ai déjà laissé un message lundi alors s'il vous est possible de ma rappeler, je vous laisse à nouveau mes coordonnées ...

Seigneur! est-ce que c'est si difficile que ça de se faire financer pour remettre en état une vieille maison? Est-ce que quelqu'un passant par ici aurait une autre référence pour moi? Parce que pas de financement = pas d'entrée de cour finie en pavé-uni et peut-être pas de vacances cet été... Et j'ai vraiment envie d'un pavé-uni!

mercredi 19 mars 2008

C'est le printemps!

La divine Colette de TVA a dit qu'il ne fallait pas se réjouir trop vite, mais je m'en fous. C'est le printemps cette nuit! Il apportera bien sûr avec lui inondations, odeurs louches de dégel, bouette dans mon entrée de cour pas asphaltée, investissement important en liquide lave-glace et autres joies, mais ça n'altère en rien mon bonheur de le voir arriver. Ça veut aussi dire que ce sera le temps de la première tite-glace molle deux couleurs bientôt, que porter des sandales et de marcher pieds nus dans le gazon sera à nouveau accessible et que j'aurai le loisir de retrouver mon bien-aimé hamac.

Ce sera notre troisième printemps dans notre maison. Cette année, il est encore plus attendu parce qu'il signifie le début de travaux de rénovation qui eux-mêmes signifient inquiétudes, dépenses folles, nettoyage à répétition, fin des week-ends libres et fatigue intense. Tout cela n'est guère inspirant, mais l'après devrait être plutôt bien. Tous ces travaux impliquent aussi que cette année, j'aurai une bonne raison de ne pas me ruiner en vivaces et en annuelles puisque je ne pourrai pas jardiner avant que mon paysagement autour de la maison soit refait.

J'ai déjà hâte d'ouvrir les fenêtres dans le jour pour faire aérer la maison et frissonner un peu parce qu'il fait encore trop froid pour le faire. J'ai aussi hâte de voir fleurir mon cerisier et mon lilas, de surveiller attentivement la sortie de mes bulbes qui auraient pu survivre au fossé creusé par la pépine, de faire mes boîtes à fleurs en méditant longuement sur les blancs mélanges que je ferai cette année, de réaménager mon bassin et d'y plonger les poissons qui font l'envie de Câline ces jours-ci et de dormir dans le Westfalia.

Le printemps me démange. Quand Paul Piché disait «qu'on vit juste au printemps», il avait tellement raison. Pendant l'hiver, j'hiberne, je m'emmerde et j'emmerde. Au printemps, j'ai tellement de projets que j'oublierais de dormir (notez que je n'ai pas dit oublier de manger...). Mais comme il arrive cette nuit, je vais profiter de cette dernière nuit de sommeil de l'hiver et essayer d'aller me coucher sans succomber à la pouliche en chocolat que je devrais offrir à ma nièce Charlotte pour Pâques...

jeudi 13 mars 2008

Dieu bénisse les secrétaires de médecin trop occupées pour bien lire les rapports de labo

Ce matin, après un épisode crêpes dans le sirop (c'est le temps des sucres ou c'est pas le temps des sucres? ), je retardais au plus tard possible l'appel au bureau de mon médecin pour savoir si mes résultats de prises de sang pour connaître mes immunités contre la rubéole étaient arrivés. Je n'ai même pas eu à angoisser jusqu'à midi, le couperet est tombé de lui-même, c'est la secrétaire du médecin qui a appelé. Pour me dire, toute joviale, que mes résultats étaient arrivés.

parenthèse obligatoire à la compréhension de mon manque de joie: Plus les jours passent et moins j'ai le goût de retourner travailler. Ce sera ma troisième classe cette année et c'est vraiment moche de reprendre une classe de 3e cycle au printemps, surtout quand ils étaient très attachés à leur enseignante et quand une suppléante a assuré l'intérim. Je sais que je suis plaignarde et que je perds en crédibilité à cause de ça (pas en sens critique quand même!), mais je suis fatiguée et inquiète à chaque étirement dans mon ventre. En plus, avec le stress des rénos qui approchent et pendant lesquelles les murs de ma maison seront tous éventrés un après l'autre je risque d'être dans un état assez près de l'hystérie. Bref, ce serait vraiment bien de pouvoir rester à la maison, payée par la CSST qui plus est.

Donc, quand la secrétaire a téléphoné, elle m'a dit que c'était positif. J'ai donc dû m'habiller, entre deux vaines tentatives de larmoiement pour essayer de me convaincre que je faisais vraiment pitié (même mon moi intérieur ne s'est pas apitoyé. Je ne m'attends donc pas à ce que vous le fassiez. Mais ce pourrait être sympathique.) et parcourir les 30 km me séparant de la clinique en déprimant solidement.

Arrivée sur place, on me remet une enveloppe à mon nom et j'y trouve mes résultats sanguins de... novembre dernier. Ah ben tabarn...! J'ai pratiquement bondi jusqu'au bureau de la secrétaire de mon médecin. Bambi aurait crevé de jalousie devant mon habileté à ce moment. Et Vlan! que je saute par-dessus une vieille dame en marchette et Zou! que j'évite la balance (c'est un véritable réflexe de survie chez moi) et Bang! que j'atterris devant son bureau. Sous son regard éberlué je lui balance la feuille en criant presque:«Ce sont les résultats de novembre.». Semblant vouloir me ménager comme on ménage un TC sur le bord de l'explosion, elle me dit qu'elle va vérifier dans mon dossier et recule prudemment. J'ai un sourire béat et un espoir se pointe dans mon esprit. Elle revient en disant qu'elle n'a toujours pas reçu le document. Est-il trop tôt pour crier victoire? Je lui souris tendrement, apaisée et elle me demande de rappeler mardi puisqu'ils ne sont ouverts que les mardis et jeudis.

Encore au moins 5 jours de dodos d'après-midi et de plaisirs solitaires (je parle bien sûr de lecture, de cuisine, de films à regarder. Qu'aviez-vous en tête pour l'Amour?). La morale de cette histoire? La pénurie de médecin dans le système de santé ne fait pas que des malheureux, croyez-moi!

mardi 11 mars 2008

Écoénergisons! (message d'intérêt public)

Ce matin, nous recevions la visite d'une responsable du programme Écoénergie du gouvernement fédéral pour faire l'évaluation de l'isolation de notre maison. À son arrivée, elle a glissé sur la glace dans notre entrée de cour, ce qui ne laissait présager rien de bon quant à son capital de sympathie à notre égard. Après quelques petites blagues (on se démenait pour la faire sourire un peu), elle s'est déridée et a laissé paraître sa vraie nature. Nous avons rencontré quelqu'un qui parle plus que nous deux mis ensemble. Ça déstabilise un couple de rénovateurs bavards!

Le test d'étanchéité est à faire frémir, surtout quand la maison est reconnue pour être une vraie passoire. Nous nous attendions à battre un record d'infiltration ou à ce que le vide d'air fasse tomber les murs un après l'autre... Un gros ventilateur est installé dans la porte d'entrée et est relié à une machine qui calcule le nombre d'entrées d'air dans la maison selon un temps donné. En moins de 10 minutes, la température ambiante a radicalement baissé et j'ai dû aller mettre une tite laine de protection. La dame s'est montrée rassurante et nous a dit que ce n'était pas si pire (sans donner de mesures exactes) vu les 160 ans de la maison et l'absence totale d'isolant dans les murs. Amoureux l'a traînée dans le sous-sol et s'est naïvement exclamé, lorsqu'il a vu qu'elle y tenait debout,: "Oh! Il me faudrait une petite blonde. Elle pourrait faire le ménage de la cave sans se fatiguer!" et il a ri de sa blague très longtemps... Cher loup!

Elle avait un instrument que nous n'avions jamais vu qui a suscité un genre de cri primal "Moi, veux, Grrrmpht!" chez Amoureux(des-outils). C'est un mini pistolet avec un embout laser (d'où l'envie prenante d'en posséder un j'imagine) qu'on pointe sur les murs, dans les armoires, sur le plancher, bref où on veut, et qui nous indique la température du racoin en question. Quand je me plaignais qu'il faisait froid dans mes armoires de cuisine, ce n'était pas tout à fait à tort. Il y faisait 6 degrés Celcius. Fuck le frigo! On va garder nos aliments dans les armoires et économiser un max d'électricité.

La visite a duré environ deux heures, plus à cause de la grande volubilité de l'inspectrice qu'à cause de la durée du test et de l'inspection de la maison. Quand elle est partie, je connaissais pas mal de trucs sur sa famille élargie et sur son expérience de vie. Nous étions presque devenues copines. Et elle a remarqué mon nouveau robinet de cuisine et l'a admiré longuement, soupesant avec envie le lave-légumes. Comme quoi, les âmes soeurs se rencontrent parfois dans les conditions les plus inusitées.

Un misérable 169,26$ (le reste étant financé par le gouvernement fédéral), vous assure la première visite, vous permet de recevoir un rapport détaillé sur l'état d'isolation de votre maison et une liste des travaux à effectuer pour en maximiser l'étanchéité et éviter les pertes de chaleur. Cela inclut même la deuxième visite. Lors de cette deuxième visite, l'inspecteur refera le test et réclamera pour vous les subventions gouvernementales auxquelles vous avez droit. Pour ceux qui chauffent à l'électricité, ils font aussi la demande à Hydro-Québec qui subventionne une partie des travaux. C'est un 169,26$ très bien investi et qui peut rapporter gros. En plus, vous avez 18 mois pour faire les travaux et réclamer vos subventions. Pour une fois que le gouvernement nous donne un coup de pouce tangible, profitons-en.

Un jour, ma maison sera isolée et chaude l'hiver. Et ce jour approche, oh oui. Si cette foutue merde blanche peut juste arrêter de tomber tout le temps, qu'on commence enfin les travaux!

samedi 8 mars 2008

Rêver (trop vite?)


Je fais de l'insomnie depuis quelques jours. M'enfin, pas vraiment de l'insomnie si on considère que je dors un peu le jour, mais la nuit, je me réveille plus du tout fatiguée. Il est 3h30 du matin et je suis debout depuis 2 heures à attendre le sommeil qui ne vient pas. Toutefois, cette nuit aura été productive, car j'ai enfin trouvé THE kit de literie de bébé que j'ai en tête depuis plusieurs mois. Gros pois et coton biologique. Peut-être qu'un jour la pièce qui pue ***(puait) aura une allure aussi douillette que cette chambre de bébé.
***J'écrivais ce billet deux jours avant de faire une fausse couche. Est-ce que je cours un risque cette fois-ci encore? On vient de trouver la source d'insomnie de demain. Super!

Amoureux voit loin

Moi- Penses-tu qu'un jour on va avoir une pièce entièrement finie? Une pièce sans petite moulure manquante, sans retouche de peinture à faire, une pièce entièrement décorée à notre goût?

Amoureux- Faut bien que je me garde du travail pour quand je serai à la retraite.

Ishhh...

mardi 4 mars 2008

Douce musique

Mis à part fabriquer un beau bébé tout neuf et le faire mesurer par des échographies pour s'assurer qu'il grandit bien, je ne fais rien de très palpitant ces jours-ci: je suis l'heureuse propriétaire d'un nouveau robinet de cuisine (je sais, c'est vraiment trop intéressant, mais il fait ma joie à chaque fois que je l'ouvre ou le referme et je ne me lasse pas de le regarder. Il fallait donc que j'en parle.), on a commandé un nouvel ordinateur chez Dell, on a choisi de faire isoler notre maison à l'uréthane (la chose la plus amusante au monde à regarder; ça sort d'un long tuyau, c'est tout petit, puis ça gonfle, ça gonfle...) et nous esssayons d'avoir des subventions d'Hydro et du gouvernement fédéral pour tous ces travaux hors de prix qui favoriseront l'économie d'énergie. Aussitôt que ça commence, un photo-roman suivra, promis!

En attendant des jours plus propices aux anecdotes, je me suis dégotée chez Bouddica un petit questionnaire musical qui m'a occupée pendant de précieuses minutes. Mes goûts musicaux sont à l'image de ma personnalité, pas de ligne directrice!

Une chanson que j’écoute depuis des années sans jamais m’en lasser: "Les Yankees" de Richard Desjardins
Une chanson qui évoque mes 18 ans: "Je joue de la guitare" de Jean Leloup
Une chanson qui me rappelle mon premier amour: "Wish you were here" de Pink Floyd que mon chum de l'époque avait fait jouer en mon honneur au beach party chez lui pendant qu'on se frenchait abondamment dans sa piscine, dans le noir total! *soupir* doux souvenirs d'adolescence.
Une chanson qui me rend instantanément de bonne humeur: "Le parapluie" version live de Daniel Bélanger
Une chanson qui m'émeut et/ou me met les larmes aux yeux: "Qu'êtes-vous devenues mes femmes?" de Jean-Pierre Ferland, "Jenny" de Richard Desjardins, "Tout dire sans rien dire" de Daniel Bélanger, "C'était l'hiver" de Francis Cabrel et "Ma belle Sophie" des Cowboys fringuants (il y en a des dizaines d'autres...)
Une chanson qui me fait rire: "Fernande" de Georges Brassins
Une chanson qui me défoule: "Painted black" des Rolling Stones et "Dans le port d'Amsterdam" de Jacques Brel, chantée à tue-tête, bien entendu.
Une chanson qui me donne envie de danser: Ouf! Il m'en faut beaucoup pour avoir envie de danser, mais je dirais que si "La Isla bonita" de Madonna partait drette-là, j'aurais sûrement un petit mouvement de bassin pouvant ressembler à de la danse.
Une chanson pour un tête-à-tête amoureux: Amoureux voudrait que je réponde "Everybody knows" de Leonard Cohen, mais j'irais avec "Creep" de Radiohead (version accoustique où la voix du chanteur se déchire à la fin de tant souffrir.)
Une chanson que j’ai un peu honte d’aimer: "Vis ta vie" de Michel Fugain. Je crois que ma honte vient du fait que la chanson débute par "Petit bout de cul à ton père, arrête de grandir...". Quelle façon ignoble de commencer une chanson qui joue dans les pharmacies 24 heures sur 24!
Une chanson pour faire du ménage: "Add it up" de Violent femmes (pas mal toutes leurs chansons en fait)
Une chanson qui dépeint bien mon humeur du jour (des dernières semaines): "Fatiguante" de Louise Attack
Une chanson que j’écoute très souvent ces temps-ci: "Radio nowhere" de Bruce Springsteen pour le son et sa voix et "The king is dead" de Richard Desjardins pour son petit côté positif!

samedi 1 mars 2008

Trouble de l'attachement

Et oui, notre famille compte désormais deux (!) nouveaux membres. Amoureux est rayonnant de fierté! Pour ma part, je pense que je souffre pour l'instant d'un trouble de l'attachement envers eux.

Je les regarde beaucoup, essaie de les apprivoiser et me sens coupable de ne pas leur donner tout l'amour qu'ils méritent, mais j'ai un blocage. Oh! J'en prends soin, mais pas autant qu'Amoureux.

Lui, il les chouchoute, les couve de regards amoureux, les berce, les promène et s'assure qu'elles soient bien. J'ai dû lui interdire de les amener dans notre lit la première nuit, me méritant des quolibets d'une dureté implacable sur mon manque d'implication et sur ma froideur face à ces petites choses qui, semble-t-il, ont besoin de nous. C'est plus dur que je ne le pensais, je dois l'avouer. Mais bon, impossible de les retourner là d'où elles viennent, elles étaient en solde et la nôtre vient de rendre l'âme! Quand on rénove, on ne peut s'en passer...


Je dois cesser d'écrire à l'instant, Amoureux se plaint que le bruit du clavier dérange leur sommeil dans leur sac de rangement. Misère!