Depuis que je travaille à 0,3 km de chez moi, je bénéficie d'un temps précieux que je gaspillais avant en déplacement. Mine de rien, je gagne une heure de loisir par jour, ce qui n'est pas rien, vous en conviendrez.
Le matin, je ne me lève plus aux aurores, non. J'ouvre désormais l'oeil vers un très raisonnable 6:30. Je peux flâner un peu plus en savourant mon café devant la télé, me sécher les cheveux et les raidir, me faire des crêpes si j'en ai envie, changer de combinaison de vêtements au moins 6 fois sans même envisager d'arriver en retard. Du pur bonheur! J'admets que j'arrive parfois à la toute dernière minute, mais chuuuuttt!
Le midi, je viens dîner à la maison (on repassera pour les relations sociales à l'école, mais je m'en fous pas mal). Sortir de l'école le midi est un luxe que je n'avais jamais connu, sauf lors des épisodes "resto avec les copines" à l'occasion. Je prends une marche, bien satisfaite de mon propre sort, et je jubile jusqu'à mon arrivée à la maison. Je mange dans le calme et le silence, sans être obligée d'entretenir une conversation totalement dénuée d'intérêt avec des collègues que je ne connais que de vue et que je ne souhaite pas connaître plus qu'il faut (pourquoi s'attacher? Je quitte dans 2 mois et demi et à part Isabelle, l'autre nouvelle, personne ne semble vouloir interagir avec moi! Je devrais peut-être m'en soucier d'ailleurs, mais je m'en sacre.). De plus, je peux lire avant de retourner être scrutée à la loupe par mes 28 ti-loups en manque d'attention de la part des adultes.
Pour être totalement honnête, le retour à l'école après le dîner est difficile. Mes élèves, déjà pas trop matures le matin, perdent toute autonomie et s'amusent ardemment à s'agacer entre eux comme des enfants de 2e-3e année. S'en suit une multitude de :"Qu'est-ce qu'on met dans notre sac, donc?", "Est-ce que je peux aller aux toilettes? Oui, ça presse vraiment.", "Je ne me rappelle pas ce qu'il faut faire..." ou encore le très pénible : "Madaaaaaame? Machin-Chouette m'a lancé une efface/sa règle/une boule de papier/son aiguisoir/m'a touché/m'a regardé/m'a dit un mauvais mot/m'a soufflé dessus (?)/a volé mon crayon/insérez ici toutes les autres variantes énervantes que vous pourrez imaginer et vous serez encore loin du compte!
Donc, après un après-midi aussi agréable, j'en profite généralement pour revenir le plus vite possible dans mon cocon accueillant. Il me reste donc deux heures de calme, toute seule, avant qu'amoureux ne revienne chez nous. J'en profite parfois pour faire une sieste (oui, oui, septembre ça draine une fille), lire un peu, fureter sur les blogues des autres et me vautrer sur le sofa.
C'est à ce moment que vous pouvez pâlir de jalousie ou crier à l'imposture, car prenant autant de temps pour moi, je dois bien butcher quelque chose en quelque part! Et bien, si on exclut l'entretien de la piscine, du potager et des plate-bandes et ma relation avec madame Gaétanne, ma voisine, je ne néglige rien!
1 commentaire:
T'es vraiment chanceuse d'avoir tout ce temps pour toi. Profites-en pour nous..
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