Se retrouva fort dépourvue, lorsque août fut venu.
Pas un seul petit paiement de l'assurance-emploi, ,
Alors qu'elle n'attendait que cela.
Fidèle à elle-même,
Elle ne faisait rien de ce qui était dû le jour même.
La cigale, contre le mauvais temps, pestait,
Se disant quand même que tout l'été il y avait.
Un dimanche matin, où sur Dr house elle veillait,
Le téléphone lui annonça,
Straight pipe, sans flafla,
Que ses parents dans une heure ou deux passeraient.
Ce fut sans doute, ce qui la réveilla.
L'opération ménage elle commença,
Car de toute façon, la pluie jamais ne cesserait
Et il fallait que ce soit fait!
Ce sursaut d'adrénaline,
Eut sur elle l'effet de l'épinéphrine.
(Elle regarde trop Dr House, j'imagine.)
La cigale se dit que désormais elle serait fine
Et que, plus jamais, elle ne reporterait
Ce qui devait être fait
Aux prochaines et lointaines matines.
Cette fois-ci, elle en était sûre,
Sa résolution serait, comme du béton, dure.
Elle allait devenir adulte et le prouver
À ses parents et ses créanciers.
Après avoir payé toutes ses factures,
Bu les dernières bouteilles de vin,
Elle constata qu'elle était en bien mauvaise posture,
Mais cela ne l'arrêta point.
Elle alla donc crier famine
Chez Visa, tout comme ses voisines.
On l'y accueillie chaleureusement,
Elle dépensait tellement!
Une fois la chose faite et oubliée,
Elle alla prendre une marche dans le quartier.
Pénétra dans une librairie climatisée
Et acheta le dernier tome de Jean-Jacques Pelletier.
Émue par son achat,
Elle n'allait certes pas en rester là!
Sous prétexte de sa marche continuer,
La pharmacie plus loin était toute désignée...
Ayant déjà oublié les comptes,
La cigale s'émerveilla devant les lotions auto-bronzantes.
Puisque l'été ne suffisait plus pour être bronzée,
Elle pouvait peut-être tricher!
Mue par un sursaut de lucidité,
La cigale décida de quitter
Avant que ce ne soit les huissiers
Qui seraient mandatés pour lui rappeler sa capacité de payer.
De retour dans son appartement,
Elle aperçoit son chat charmant,
Qui joue avec ce qu'elle suppose être un courant d'air.
C'est à ce moment qu'elle s'approche et voit le perce-oreilles sanguinaire!
Estomaquée et dégoûtée,
Elle accourt sur Internet pour trouver
Que faire avec cette bestiole qu'elle n'a pas invitée
À venir chez elle squatter.
Elle y apprend que ces insectes peu scrupuleux,
Vivent dans les milieux plus humides que peu.
On lui montre aussi,
Comment sournoisement piéger l'ennemi.
Elle sait bien qu'elle devrait, son piège, bâtir,
Mais remettre à demain ne va pas lui nuire.
Car voyez-vous la cigale,
N'a que la procrastination comme égale.
Et ses belles résolutions s'envolent comme au vent des pétales.
********
Trêve de fabulations,
J'ai la semaine prochaine, au syndicat, une réunion,
Pour laquelle je devrai me lever
Avant que 8h00 soit sonné.
Comment y parviendrais-je,
Moi qui ne suis jamais couchée
Avant que ne tombe la neige
Sur les chaînes de télé?
Puisque mon avenir risque de s'y jouer,
M'enfin, pour la prochaine année,
Je devrai les fesses me botter
Et plusieurs cadrans installer!
4 commentaires:
Tu as un sacré talent!xx
Tu es si gentille mon amie. Venant de toi (miss je gagne plein de prix littéraires tout le temps ;-)), ça me donne encore plus envie de larmoyer!
p.s.: Daniel Bélanger hier soir, tout seul avec sa guitare, c'était WOW. Tu aurais adoré.
Ah! Daniel Bélanger...
Mon prince, mon rêve !
Même s’il est un étranger,
Pour lui, je crève.
Tu sais, ton poème m’a chaviré
À mon chum, je l’ai montré
Sur mon portable,
il a lu ta fable.
Je le voyais abasourdi
« Marie a écrit ça ? » a-t-il dit ?
Tu seras sûrement touchée dans ta modestie;
De savoir qu’il a ajouté : « Est bonne en estie » !
Hahaha! Tu vois bien que pousser la rime n'est pas sorcier. Tu diras un gros merci et un beau bonjour à André de ma part. xxx
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