Je n'ai pas écrit ici depuis des lustres, mais j'avais d'excellentes raisons de négliger autant mon blogue. Ce n'est pas qu'il ne m'est rien arrivé, mais planifier trois déménagements (mon appart en colocation, ma maison et l'appart de Hot man pendant que ce dernier profitait du chaud soleil du Maroc), corriger les centaines d'examens du ministère, remplir des tas de paperasses liées aux bilan de fin de cycle, participer aux portes ouvertes à l'école, être assaillie de soupers de fin d'année au CE et au syndicat, défaire les boîtes, aider mon amie Josée à la pépinière en plus de faire une sortie à la Ronde et un voyage de deux jours à Ottawa avec mes mousses m'a littéralement mise K.O.
Les deux premières semaines après notre emménagement à Vardun, je dirais que mon couple a été mis à rude épreuve. Ma gestion du stress qu'on pourrait qualifier de quasi-nulle et la tolérance de mon amoureux envers mes doux ronronnements nocturnes sont peut-être à blâmer...
Je suis allée chercher mon amoureux le 28 mai à l'aéroport. Le 29, le 30 et le 31 nous avons profité de nos retrouvailles pour faire ce que tout couple aurait fait dans notre situation: des boîtes, évidemment! Tout à ma planification de nos déménagements respectifs, il m'avait paru raisonnable de réserver ses déménageurs pour le 1er juin. Hot man a donc déménagé 4 jours après son retour dans ce qu'il qualifiait depuis le début «d'appart pourri». Il était découragé de la poussière et ne cessait de répéter que c'était pourri, sale et qu'on n'allait pas rester là longtemps de toute façon. Heureusement que mes parents, mon frère et mes copines sont venus m'aider à rendre l'endroit plus vivable avant mon/mes déménagements!
J'avais peur, en déménageant en appartement encore que ce blogue ne mérite plus de s'appeler La foire aux rénovations, mais je peux remercier monsieur R., car rénovations il y eut! Quand j'ai visité ce logement pour la première fois, il m'avait paru parfait. Pour ma défense, je venais quand même d'en visiter une vingtaine tous, plus décourageants les uns que les autres. J'avais mentionné mon enthousiasme au proprio en m'extasiant sur le bleu choisi pour un mur du bureau. Mon emballement n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd puisque m. R. a décidé de peindre d'autres murs de cette belle nuance de bleu (1 mur dans CHAQUE PIÈCE pour être précise). Lors de ma visite de l'appart pourri, je m'étais questionnée quant à savoir si nos laveuses/sécheuses frontales entraient dans le garde-robe qui leur était assigné. Mon proprio m'obstinait que ça entrait et mon point était que ça entrait peut-être, mais que ça ne servirait à rien puisque les portes des 2 appareils n'ouvriraient pas. Mineur comme problème, mais essayez d'avoir l'air crédible lorsqu'on vous donne toujours un gros 22-23 ans et que vous êtes une fille, handicap profond pour tout ce qui touche aux rénovations. Plutôt que de se chicaner, monsieur R. m,a promis que si ça n'entrait pas, il allait m'ouvrir le mur et rénover pour nous accomoder.
Évidemment, il a dû ouvrir le mur et nous avons passé une semaine dans la poussière de plâtre. Que de doux souvenirs! Hot man n'en revenait pas de combien c'était crade et j'en ai entendu parler pendant des jours. Le jour de mon déménagement, Hot man a rencontré ex-Amoureux et sa blonde à la maison et ce fut bien sympathique. C'était presque parfait comme journée; il ne faisait pas trop chaud et il ne pleuvait pas. Seul petit hic, c'était la journée du tour de l'île à vélo. Un léger détail auquel, en bonne banlieusarde/campagnarde, je n'avais jamais songé. 1 heure de trafic pour arriver à destination. J'en aurais pleuré. C'est d'ailleurs la seule fois de ma vie où j'ai été impolie avec des policiers...
Cela fait maintenant presque un mois qu'on est installé. Les boîtes à fleurs et les pots de terre cuite envahissent la terrasse, les fantastiques meubles IKEA de mon chum sont tous assemblés *insérez ici un cri primal libérateur*, l'appart est propre, on a fait une plate-bande, on a visité le quartier, je me suis fait demander combien d'enfants j'attendais par une vieille dame souriante qui a continué de sourire lorsque je lui ai dit que je n'étais pas enceinte (c'est sûr qu'à Verdun, la mode des tailles Empire n'existe pas), j'ai vu des ados maltraiter un chat, un homme saoul foncer dans un abribus ROUGE en vélo, des madames avec des grosses bedaines molles et des tops moulants sous les seins, des chats errants et/ou en chaleur, des chiens de toutes les races possibles, des madames avec des tops moulants sous les seins (je n'en reviens toujours pas) et tant d'autres choses encore.
Malgré tous ces chocs socio-culturels, je me sens bien et j'aime le quartier. J'ai découvert que je devais apprendre à tenir une perceuse parce que mon ex et mon frère ne peuvent pas accourir dès que j'ai une tablette à poser et que Hot man était super bon pour laver la vaisselle et faire des machines à laver. Mon prochain défi est donc de devenir une bricoleuse accomplie. J'ai regardé Etienne faire pendant 8 ans, je devrais être capable de me débrouiller seule. Vous saurez donc que je me suis estropiée à la tâche s'il me faut encore plus d'un mois avant d'écrire un autre billet!
Note à moi-même: Bricoler, bricoler... Ça part mal quand changer la «bit» sur la perceuse demande un cours d'appoint de papa et que mon poignet décide que c'est trop dur pour lui.
Frérot? Ex-Amoureux? Vous faites quoi jeudi soir? J'aurais des tablettes à installer...
2 commentaires:
contente d'avoir de tes nouvelles :)
Si frérot ou Étienne restent muets, je pourrais aller t'aider. Mon coup de main se limiterait à te regarder te débattre avec ta tablette, mais pour la cause, je veux bien m'habiller en pom-pom girl pour t'encourager.
xx
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