Ce matin, après un épisode crêpes dans le sirop (c'est le temps des sucres ou c'est pas le temps des sucres? ), je retardais au plus tard possible l'appel au bureau de mon médecin pour savoir si mes résultats de prises de sang pour connaître mes immunités contre la rubéole étaient arrivés. Je n'ai même pas eu à angoisser jusqu'à midi, le couperet est tombé de lui-même, c'est la secrétaire du médecin qui a appelé. Pour me dire, toute joviale, que mes résultats étaient arrivés.
parenthèse obligatoire à la compréhension de mon manque de joie: Plus les jours passent et moins j'ai le goût de retourner travailler. Ce sera ma troisième classe cette année et c'est vraiment moche de reprendre une classe de 3e cycle au printemps, surtout quand ils étaient très attachés à leur enseignante et quand une suppléante a assuré l'intérim. Je sais que je suis plaignarde et que je perds en crédibilité à cause de ça (pas en sens critique quand même!), mais je suis fatiguée et inquiète à chaque étirement dans mon ventre. En plus, avec le stress des rénos qui approchent et pendant lesquelles les murs de ma maison seront tous éventrés un après l'autre je risque d'être dans un état assez près de l'hystérie. Bref, ce serait vraiment bien de pouvoir rester à la maison, payée par la CSST qui plus est.
Donc, quand la secrétaire a téléphoné, elle m'a dit que c'était positif. J'ai donc dû m'habiller, entre deux vaines tentatives de larmoiement pour essayer de me convaincre que je faisais vraiment pitié (même mon moi intérieur ne s'est pas apitoyé. Je ne m'attends donc pas à ce que vous le fassiez. Mais ce pourrait être sympathique.) et parcourir les 30 km me séparant de la clinique en déprimant solidement.
Arrivée sur place, on me remet une enveloppe à mon nom et j'y trouve mes résultats sanguins de... novembre dernier. Ah ben tabarn...! J'ai pratiquement bondi jusqu'au bureau de la secrétaire de mon médecin. Bambi aurait crevé de jalousie devant mon habileté à ce moment. Et Vlan! que je saute par-dessus une vieille dame en marchette et Zou! que j'évite la balance (c'est un véritable réflexe de survie chez moi) et Bang! que j'atterris devant son bureau. Sous son regard éberlué je lui balance la feuille en criant presque:«Ce sont les résultats de novembre.». Semblant vouloir me ménager comme on ménage un TC sur le bord de l'explosion, elle me dit qu'elle va vérifier dans mon dossier et recule prudemment. J'ai un sourire béat et un espoir se pointe dans mon esprit. Elle revient en disant qu'elle n'a toujours pas reçu le document. Est-il trop tôt pour crier victoire? Je lui souris tendrement, apaisée et elle me demande de rappeler mardi puisqu'ils ne sont ouverts que les mardis et jeudis.
Encore au moins 5 jours de dodos d'après-midi et de plaisirs solitaires (je parle bien sûr de lecture, de cuisine, de films à regarder. Qu'aviez-vous en tête pour l'Amour?). La morale de cette histoire? La pénurie de médecin dans le système de santé ne fait pas que des malheureux, croyez-moi!
1 commentaire:
J'ai bien aimé la description de la progression jusqu'au bureau... j'avais l'image en tête, et je voyais meme Bambi qui te regarde jalousement... ;o)
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