Je suis tout à fait guérie de ma déprime des derniers jours et mon rhume est sur sa fin. Je n'avais, pour être d'humeur plus radieuse, qu'à me comparer à quelqu'un dont l'existence serait plus misérable que la mienne. Tout simplement. Bon, comme je n'avais personne sous la main pour cette héroïque mission de sauvetage de ma bonne humeur, j'ai tout simplement tenté de passer une journée encore plus merdique que celle subie hier. Hier, je pensais que j'allais mal, mais quand je repasse les moments forts de ma journée d'aujourd'hui, je vois bien que j'étais beaucoup mieux lors des jours précédents. Je dois être abonnée à la loi de Murphy, il n'y a pas d'autres raisons.
Une matinée qui donne envie de se faire interner
Ce matin, en quittant la maison avec 8 minutes de retard, je me suis aperçue que ma bagnole était hors d'état. Mes 4 pneus étaient littéralement assis sur 4 plaques de glace vive et mes essuie-glaces étaient coincés sous 3 pouces de glace (ma voiture n'ayant pas bougé depuis jeudi dernier). Amoureux a dû pousser pendant que je donnais trop de gaz et que le système antipatinage refusait d'antipatiner. À la sortie du village (toujours en retard), le train du CN qui compte pas moins de quatre cent trente deux wagons se décide à passer. Je me suis encouragée pendant les 25 km du trajet en me répétant "C'est sûr que je suis en retard *insérez ici à peu près tous les sacres connus*". Je suis arrivée à la dernière minute au boulot et presque pas en tabarnak. Ma voix a décidé de prendre off sans crier gare vers 8:20, étrange coïncidence, en même temps que le calme de mes élèves.
Suspense! L'après-midi pourrait-il être pire?
Au dîner, un monsieur du syndicat est venu nous parler de retraite question que j'angoisse un peu en pensantà tout ce qui se dit sur les fonds de pensions qui seront vides si un jour j'arrive en vie à ma retraite. Question de joindre l'utile à l'agréable, mon lunch était constitué d'un repas congelé minceur à 200 calories, le genre très nourrissant qui vient avec une migraine vers 14h00. À 14h00, je quitte l'école pour aller au garage pour un changement d'huile. Quelle surprise de constater que mes essuies-glace ne fonctionnent plus après qu'un intriguant craquement se soit fait entendre.
J'ai roulé sans presque rien voir de Candiac à Ste-Catherine. Arrivée chez mes parents, j'ai arrosé compulsivement mes essuies-glace avec au moins douze tasses d'eau chaude pour tenter de faire fondre la glace que je soupçonnais d'être responsable du bris. J'ai tout de même réussi à m'asperger lamentablement avant de régler le problème.
Au garage, celui où va mon père et où je suis allée une fois du temps où j'avais un Corsica 1988, je suis accueillie par deux monsieurs, le proprio-garagiste et un scèneux, l'autre garagiste (celui qui travaille pour vrai) et la femme du proprio. Ça sent la cigarette à plein nez, c'est tellement sale que j'hésite à m'asseoir et je me retrouve à jaser (comprendre ici être insérée dans la conversation) avec le garagiste, sa femme qui tousse plus que moi, mais dans sa main et l'observateur louche dans un local qui fait 2 mètres sur 3. La femme, moustachue mais gentille, m'a fait la conversation pendant tout le temps du changement d'huile, solidarité féminine oblige j'imagine. Après 3 explications sur ce qu'est la loi 142 (note à moi-même: enlever le sticker dans ma fenêtre d'auto quand j'y retournerai), une facture de 29$ (seul point positif de la journée), j'ai pu quitter.
En passant chercher Amoureux pour notre rendez-vous à la caisse pour parler de nos RAP, je remarque que celui-ci a aussi l'air d'avoir passé une superbe journée. Il a réussi l'exploit de se percer la main (de bord en bord) avec une perceuse électrique pendant une installation. Après avoir survécu au paiement de mon RAP, j'ai eu le plaisir de découvrir un eletre d erevenu Québec réclamant 1059$ à Amoureux parce qu'ils croient qu'il n'avait pas d'assurance-médicament en 2006.
Tout est bien qui finit bien, non? J'envisage de plus en plus de faire don de ma chance à quelqu'un d'autre. Des volontaires?
1 commentaire:
Wow! Le combo «fond de pension-garage-migraine-découverte d'une dette», ya vraiment rien de mieux pour se remettre sur le piton!
Je te donne la tague pour que tu te sentes mieux!
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