dimanche 1 juillet 2007

Week-end au chalet d'Éric et Annie

Pour fêter la Confédération (tout prétexte est bon pour partir un week-end et ne pas travailler sur la maison) nous avions convenu avec nos amis Éric et Annie d'aller passer la fin de semaine à leur chalet dans les Laurentides. Après avoir vérifié la météo sur météomédia.com au moins 13 fois, j'étais préparée psychologiquement à avoir froid! Mais bon, un week-end ailleurs est un week-end ailleurs et Etienne me répétait sans cesse qu'au moins, on annonçait du beau temps! Ah! Ah! Heureusement que j'avais fait un saut chez Renaud-Bray dans la journée et que je m'étais procurée de nouveaux romans, car le temps froid a eu raison de moi. J'admets qu'il en faut peu de avoir raison de moi, mais quand même!

Nous ne savions pas encore si nous partions vendredi soir ou samedi matin et comme je m'étais plongée dans Aliss de Patrick Sénécal en arrivant à la maison vers 17:00 et que j'avais été coincée dans le trafic sur la 10 pendant un bon bout de temps, j'étais peu disponible pour discuter de la chose (comprendre que je voulais restée vautrée sur le sofa à me régaler de mon achat et non discuter de bagages et repas à planifier). Après quelques appels échangés entre Etienne et Éric, entre Annie et Etienne et entre Annie et moi, nous avons convenu de nous rencontrer au McDo, à Candiac, à 20:30, de prendre 2 véhicules et de prendre le pont Mercier et ce, au risque d'être attaqués par des Amérindiens furieux de voir notre manque de solidarité envers leur jour de protestation! 19:00, je sors du sofa sous les regards semi-réprobateurs d'Etienne! Je dois en 60 minutes précises prendre une douche, sécher mes cheveux et les raidir (merde ça va être serré), planifier les soupers, dîners et déjeuners, préparer mon baluchon, trouver mon Off régions sauvages (les Laurentides en juin ça ne pardonne pas), souper (re-merde, ça va vraiment mal!), remplir la voiture et aller à l'épicerie chercher ce qui nous manque tout en sachant que c'est le soir des Mexicains et que c'est toujours long à la caisse ces soirs-là, les caissières napiervilloises n'ayant pas toutes appris l'espagnol au secondaire comme moi! Bref, je suis un peu sur le gros nerf. Étant généralement une personne efficace sur le mode pression, j'essaie de ne pas passer au mode hystérie légère puisque je me suis mise moi-même dans ce beau défi irréalisable. Et bien, crois-le ou non lecteur sceptique, j'y suis arrivée, mais par quel tour de force, ça tu ne le sauras pas! Un seul indice: on a oublié un élément très important en quittant (en fait on a oublié 2 éléments importants, mais le deuxième je ne m'en suis aperçue qu'au retour dimanche).

Sur l'autoroute en direction de Candiac, nous avons réalisé que nous avions faim. 1er oubli: nous n'avions pas soupé et là où nous allions, il n'en était pas question pour Etienne! Non monsieur! Pas de McDo pour mon amoureux maniaque de sandwich raffinés et de salades santé. Nous avons finalement mangé chez... McDo, mes principes étant moins stricts et plus persuasifs que les siens!

Nous avions apporté les walkie-talkie pour discuter pendant le trajet avec nos compagnons de route, mais Etienne ne voulait pas que je sois la responsable du nôtre, craignant, avec raison, le délire. J'ai finalement pris le contrôle du walkie-talkie avec Annie et nous avons bien déconné jusqu'à ce qu'on arrive à un bout de route qui se séparait en deux. Hésitants, nous ne savions s'il fallait aller à droite ou à gauche pour aller sur la route qui nous mènera à la 117 (manque flagrant de signalisation à cet endroit. Si quelqu'un du ministère des Transports me lit un jour, je dénonce le scandale!) et j'ai suggéré à mon beau loup de prendre à gauche. Il prend à gauche et m'accuse immédiatement de lui avoir suggérer le mauvais chemin! Je dois bien avouer que je n'avais aucune idée de la route à prendre, mais comme je crois toujours de mon devoir de répondre lorsqu'on me pose une question, je n'ai fait que répondre. Lui étant le champion du repérage et le parfait connaisseur des routes, il n'aurait sûrement pas dû m'écouter, je me perds encore à Candiac et je suis reconnue pour n'avoir aucun sens de l'orientation. Bref, Annie et moi n'avions plus de contact CB puisque nous avions pris le mauvais chemin! Nous avons finalement réussi à les rejoindre 10 minutes plus tard, Éric conduisant comme une mémé de 82 ans qui est sur le bord de perdre son permis et sa vue!

Finalement, nous arrivons au chalet après 2 heures de route et 25 bonnes minutes de chemin de terre battue ( bifurque, monte, descend, bifurque, monte, monte, bifurque bifurque, bifurque, descend, monte...) ce qui a presque raison de l'équilibre précaire qui règne dans mon estomac qui a mangé, je vous le rappelle, du McDo. J'ai l'air un peu dépenaillée en arrivant, mais on est pas là pour un concours de beauté, on est là pour profiter de la nature et se reposer. Tout ce que j'espère, c'est ne pas être malade et rester digne. Dans les deux cas, je fus déçue! Comme tout va toujours pour le mieux quand on ne se sent pas bien, l'eau ne fonctionnait pas... Pas d'eau, pas de toilettes, pas de toilettes, consternation! Après que tout le monde se soit bien marré, que j'aie été malade, qu'Etienne et Annie soient allés me pêcher deux seaux d'eau pour tirer la châsse et que je me sois énervée à cause de l'avis sur la présence d'algues bleues disant que c'était trrrèèès dangereux pour la santé, que l'élément du réservoir à eau chaude ait brûlé (même ailleurs on n'échappe pas aux rénovations et à la plomberie qui brise!), nous sommes tous allés nous coucher, les gars planifiant un périple au Rona pour arranger la plomberie le lendemain.

Nous avons passé une belle journée entre filles, car le périple des gars au Rona a débouché sur une chasse aux trésors avec le GPS d'Éric. Activité typiquement masculine, et absolument inutile selon moi, mais bon, ils ont eu l'air d'apprécier... Nous avons donc jasé tout notre saoul et lu en paix. Ce nouveau livre, Aliss, est très bon, il me rend sauvage, je n'ai pas envie de le lâcher. Le soir, nous avons mangé des saucisses et des guimauves au feu et nous avons joué à des jeux comme Devine ce que je fredonne la bouche fermée et le toujours populaireTe rappelles-tu cette émission jeunesse?, le tout appuyé par la chanson de la-dite émission. Nous nous sommes couchés moins tard et nous avons essayé de ne pas nous faire avaler par la lampe-méduse en maccramé au-dessus de nos têtes. Vers 3 heures du matin, Etienne, qui rêve et parle en dormant, comme moi d'ailleurs, a rêvé et il est tombé en bas du lit. Il disait, assez fort ma foi pour réveiller nos amis au 2e étage,: "il y a le feu dans le chalet!". J'essayais d'être convaincante et de le ramener au lit, mais il ne savait plus où il était. Il croyait que la veilleuse orangée d'Annie était un feu et il ne reconnaissait pas le chalet. Il pensait qu'on était sur un balcon! Il s'est finalement recouché et j'ai oublié l'incident jusqu'à ce que, le lendemain matin, nos amis disent avoir eu la frousse en l'entendant. Éric croyait que son chalet brûlait pour vrai (on avait quand même oublié d'éteindre le feu dehors quand il s'était mis à pleuvoir)!!!

Nous sommes revenus en après-midi, car la température était encore plus moche que ce que mes nombreuses visites sur météomédia avaient laissé prévoir. Arrivés à la maison (j'ai dormi un bon bout du trajet, pauvre Etienne! ça a dû être long), j'ai vu Câline, mon chat, qui était bien contente de nous revoir. Elle semble avoir encore pris du poids, elle se défonce dans les croquettes sèches quand nous sommes absents... Aucune trace de Mouffle, mon autre chat. En sortant pour attacher Câline dehors (je sais un chat en laisse c'est louche, mais bon j'y tiens beaucoup, c'est petit côté maternel je crois!), je vois deux yeux jaunes qui me regardent fixement près du réservoir à l'huile. Ce chat noir ressemble étrangement à Mouffle. Je lui dis bonjour et elle court vers moi en miaulant et en se collant sur ma jambe. La trace de duvet sombre laissée sur ma jambe ne laisse place à aucun doute, c'est bien ma Mouffle! Elle a passé tout le week-end dehors, seule, sans la moindre petite croquette sèche! Elle entre dans la maison et se précipite sur la divine nourriture (de leur point de vue bien sûr, je ne sais pas quel goût ça a, je me contente d'essayer de ne pas vomir lorsque je leur en donne). Je la prends dans mes bras, un peu fâchée qu'Etienne n'ait pas vérifié si elle était dans la maison avant qu'on parte vendredi et elle accepte ma caresse, phénomène rare, car elle se crispe habituellement comme un poisson hors de l'eau quand on essaie de la prendre de force. Comme nous la surnommons parfois "2 secondes Mouffle" à cause de son manque flagrant de mémoire et de ressentiment, elle accepte sans broncher de se faire renifler les fesses par Câline qui passe par là, lui rend la pareille (j'en ai presque les larmes aux yeux de les voir se reconnaître ainsi après deux longs jours de séparation!!) et se couche bien détendue. Comme quoi tout est bien qui finit bien!

5 commentaires:

annie_soleil a dit…

Coucou! Vraiment marrant ce résumé de ta fin de semaine... quoique Eric fut un peu insulté de la comparaison à une mémé... ;) hihi

Mme Marie-Andrée a dit…

Désolée Éric! Sans rancune?

Anonyme a dit…

Allo Marie,
toujours agréable de te lire. Tu racontes tes histoires avec tant d'humour! Tout comme tu nous en parles! Continue ton magnifique blogue, c'est très marrant!! Tu mets du piquant dans notre été de congé, un peu froid ces temps-ci!!!
Karine

Mme Marie-Andrée a dit…

Merci beauté pour les compliments! T'avoir comme amie remonte l'estime de soi.

Anonyme a dit…

j'espère que t'avais pas oubliée ta casette de jean-leloup !!!