mercredi 18 juillet 2007

Angoisse diffuse de 3 heures du matin

Il est 3:00 am et je viens de me réveiller suite à un cauchemar. Disons plutôt un mauvais rêve...

Je suis dans ma cour et je coupe le gazon avec mon tracteur. L'herbe est longue et je dois arrêter souvent pour râcler le surplus d'herbe tant il y en a (jusqu'ici ça n'a rien d'un cauchemar j'en conviens, j'ai vécu cette situation lundi et je n'en suis pas sortie trop traumatisée). Une animation inhabituelle gagne ma rue. Bruits de camions lourds et acclamations de la foule. C'est comme si les "drags" sortaient de la piste de course. Ils avancent dans ma rue et amoureux-amateur-de-chars veut aller voir, évidemment (étrange comme les rêves respectent parfois le caractère des gens). Il avance vers la rue et salue de la main le conducteur d'un énorme tracteur modifié. Ils sont deux dans la cabine et répondent au salut d'Etienne par des gestes louches.

Prenant la sympathique salutation de mon amoureux pur une invitation quelconque, ils montent sur mon terrain et viennent écraser mon pauvre tracteur Ford. Le tout est souligné dans la foule par d'immenses éclats de rire et des encouragements vulgaires. Ils repartent, laissant mon tracteur aplati comme une crêpe et encore fumant. Il n'en reste qu'un énorme "muffler" chromé (les rêves sont si absurdes parfois... le meilleur s'en vient). Un spectateur, genre d'émule de Billy Joel "bleaché", essaie de se sauver avec le muffler brûlant sous son bras. Je l'en empêche en disant:"Non, l'grand. C'est à moi, ça!". Il me jette un regard déçu et repart en courant, honteux ou triste, c'est vague.

Nous voilà avec un tracteur inutilisable et un terrain au quart tondu... Nous n'avons pas de sous pour acheter un autre tracteur ou une tondeuse et nous devons partir en vacances demain. Nous nous regardons, sur le point de pleurer. Parce que LÀ, c'est trop de merdes accumulées. Passe encore que la maison fuit de partout, qu'Etienne ait eu l'oeil blessé par un bout de métal chaud, que je sois menstruée, qu'on ait une invasion de petites fourmis dans la cuisine, que le Westfalia nous laisse perplexe quant à sa fiabilité, mais se faire écrapoutir son tracteur, sous ses yeux est d'une telle injustice que je vais pleurer!

Je vais voir le propriétaire du tracteur qui a si lâchement tué mon précieux tracteur à gazon et le type ne semble pas très collaborant. Il grogne et, lorsque je lui demande ce qu'il fera pour compenser la perte de mon précieux, il s'endort debout! Là je me réveille, abrutie ou frustrée par son manque flagrant d'empathie.

Il y a une signification à dégager de tout cela... c'est sûr. Mais laquelle? Est-ce que ça veut dire que je suis mûre pour le condo si je rêve que je vis le deuil de mon tracteur à gazon? Peut-être ai-je tout simplement besoin de partir loin (avant cela, me rappeler de vérifier si mon assurance habitation couvre les accidents de drags)? C'est quand on en a vraiment besoin qu'un livre sur les rêves ne nous paraît plus n'être que la farce classique chez Renaud-Bray!

Je vais essayer de retourner dormir. J'espère que cette fois-ci, ce n'est pas un rêve de toît qui coule qui me réveillera, couverte de sueurs froides parce que je vais sérieusement envisager de suivre le conseil de mon inimitable voisine madame Gaétanne "je démolirais et je rebâtirais une maison neuve, en plein milieu du terrain"!

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