Elle est finie cette année 2008 et elle a eu le bon goût de finir comme je l'avais vécue. Dans la merde... Si on me demande un jour quelle aura été la pire année de ma vie, je n'aurai aucune hésitation avant de répondre que 2008 mérite la palme.
En résumé, après un réhypothèquement de 60 000$, une deuxième fausse couche, des rénovations majeures qui auront duré deux mois, une dépression sévère, des inondations dans le sous-sol à répétition (remarquez qu'on en est juste à la moitié de l'année, tout ceci s'étant passé de mars à juin), une séparation, un retour au boulot après six mois, quelques aventures avec des gars de tous les genres, un déménagement avec une copine dans un 4 1/2 dans un quartier de blocs appartements, manquait plus que mon chat fasse une dépression pour que ce noir tableau soit complet.
Comme quoi rien n'est parfait, mon chat a bel et bien fait une dépression lorsque je l'ai déménagée dans mon nouveau chez-moi. Le transport de la bête n'avait pas été une partie de plaisir en soi, le fauve n'aimant pas vraiment être enfermée dans une cage et faire 30 minutes de route. Arrivée à l'appartement, rien ne laissait présager le drame qui allait se jouer si ce n'est les miaulements plaintifs qui semblaient m'accuser de la pire des tortures et le fait que Mouffle passait le plus clair de son temps cachée sous mon lit, les yeux grands ouverts de frayeur. Naïve et croyant que l'amour peut tout arranger (on en reparlera ultérieurement, retenez cette phrase), je compensais mes fréquentes absences par un plat de croquettes sèches toujours rempli, des minouches, de l'herbe à chat à volonté et des caresses qui me laissaient les mains recouvertes de fin duvet noir. La fin de semaine avant la fin des classes, Mouffle, constatant que je n'accordais pas assez d'importance à son malheur de chatonne a décidé de passer au plan B.
Pendant que j'étais chez Hot Man, la charmante féline en a profité pour faire savoir que la situation la faisait chier. Au sens propre et au sens figuré. Elle a eu le bon goût d'exprimer son mécontentement en faisant caca sur mon lit. Pas qu'une fois, nan. Ce serait sous-estimer la douleur que peut ressentir un chat qui a été arraché à son doux foyer et à sa compagne Câline qui la martyrisait depuis à peine sept ans et demi. Elle a chié 3 fois sur mon lit pendant mon absence et c'est ma coloc qui a dû ramasser ses mauvaises humeurs. Quand je suis revenue le lundi soir, je l'ai caressée, je lui ai parlé, je lui ai donné des minouches et de l'herbe à chat et j'ai passé des heures à la flatter. Elle savait qu'elle avait mal agi parce qu'elle se cachait et refusait de venir me voir au début. Quand nous eûmes parlé (!), je pensais que tout était réglé. Naïve je vous dis! Le lendemain matin, avant de partir (j'étais limite en retard), une odeur nauséabonde me vint aux narines. Quelle ne fut pas ma joie de découvrir que Mouffle avait refait une surprise sur mon lit! J'ai réussi par je ne sais quel tour de force à la capturer pour lui mettre le nez dedans et pour la mettre ensuite dans le bac à litière, tout en me répétant que c'était pour les chiens qu'on faisait ça... Les larmes aux yeux (je pleurais pour un rien cette semaine-là) j'ai dit à ma coloc que si elle le refaisait, je la retournerais à ex-Amoureux qui s'en ennuyait beaucoup (me demande si ses sentiments auraient été aussi vifs si c'était sur son lit qu'elle avait manifesté son désespoir).
Mue par une envie soudaine de croire en sa bonne volonté (celle de Mouffle, pas celle d'ex-Amoureux), je suis allée vérifier la litière avant de quitter. Elle était vide et je l'avais vidée le samedi. On était mardi! Toujours mue par un sentiment d'amour inconditionnel (croyez que je projette ma maternité ratée sur mon chat? probable.), je me suis dit qu'elle devait être malade. Entre deux périodes libres, j'ai réussi le tour de force de dénicher un rendez-vous au vétérinaire le plus proche où, pour la modique somme de 50$, on m'a dit qu'elle vivait un épisode dépressif et/ou d'anxiété profonde et que sa vessie était vide (ce qui signifiait qu'elle la vidait ben quelque part, bordel!) Arrivée à l'appartement, j'ai découvert qu'elle s'était fait une joie d'uriner derrière les rideaux de la cuisine qui touchent au sol. J'ai donc tout nettoyé avec le produit à 20$ qu'on m'avait vendu chez le véto (le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres, au cas où vous ne le saviez pas déjà), j'ai changé de type de litière et je l'ai déplacée selon les conseils de la vétérinaire et tout est revenu à la normale jusqu'à ce fatidique matin du 31 décembre. Même au dernier jour de cette année merdique, rien ne me serait épargné!
Je suis arrivée à l'appartement vers 15h00, tout heureuse à l'idée que l'année finissait dans quelques heures et que la prochaine ne pourrait être pire pour découvrir une coloc maussade qui me demanda d'aller lire le mot qu'elle m'avait écrit sur le frigo. En résumé, le mémo disait que Mouffle avait à nouveau exprimer son anxiété, mais sur la table et sur les gants de ma coloc cette fois. Comme je lui avais promis que si elle le refaisait je la renvoyais à la maison avec ex-Amoureux, je n'ai eu d'autre choix que de respecter ma parole même si cette décision me fendait le coeur. Ex-Amoureux, après quelques blagues douteuses sur la possibilité d'une pension alimentaire a accepté de venir la chercher le soir même et de venir souper avec ma famille en l'absence d'Hot Man qui travaillait toute la soirée. Nous nous sommes blotties l'une contre l'autre et je l'ai caressée longuement pour la dernière fois (toujours Mouffle, pas ex-Amoureux).
Je passerai rapidement sur l'épisode capture du chat qui nous a donné du fil à retordre, probablement vu la présence de la cage de transport qui l'avait sans doute rendue méfiante. Elle a toutefois eu le bon goût de ne pas nous faire un caca nerveux pour signifier sa joie de quitter cet appartement tant détesté. Sanglotant sans retenue, j'ai remis la cage à ex-Amoureux qui avait le coeur gros de me voir si triste de perdre ce qui me restait d'affection sur 4 pattes. J'avais l'impression que je venais de perdre la dernière chose qui appartenait à mon ancienne vie et que l'avenir s'annonçait bien sombre si même mon chat ne voulait plus vivre avec moi.
Arrivée à mon ancienne maison, ma garce de chatte est sortie de sa cage pour aller directement au plat de croquettes, a passé devant Câline qui lui a craché dessus sans vergogne avant d'aller se coucher bien peinarde sur le lit comme si ce long mois chez moi n'avait été qu'un mauvais rêve...
Avec le recul, c'est la meilleure décision pour elle, mais moi je fais quoi? Sans avenir certain avec un amoureux qui travaille de soir et avec qui je ne suis pas sûre d'habiter en juillet vu son retour aux études, je fais quoi? Je reste seule dans le Bronx de Delson avec 2 fougères qui sèchent à vue d'oeil! 2009, tu as intérêt à rendre ma vie un peu plus simple parce que je ne suis pas sortie de mon hibernation du dernier mois pour rien. J'exige ma part de bonheur et de facilité! Sinon, je disparais jusqu'en 2012, où, paraît-il, la fin du monde ne sera plus une prophétie. En échange, je m'engage à essayer de ne plus rien remettre à plus tard, à faire attention à ma santé et à essayer d'être patiente (ça ressemble drôlement à des résolutions ça non?).
4 commentaires:
Ma très chère Marie-Andrée,
Je te souhaite, de tout mon coeur et de toute mon âme, des petits bonheurs tous les jours de 2009. Je te souhaite aussi d'être enfin heureuse - même sans Mouffle.
Belles bises!
xx
Merci ma fidèle amie. J'en profite pour te souhaiter aussi une bonne année 2009. Pour toi aussi 2008 n'a pas été tendre alors heureusement qu'elle est finie!
xx
Je comprends tellement comment tu te sens (j'ai aussi dû me départir de mon chat dernièrement...). Je te fais un méga calin! 2009 ne pourra qu'être meilleure, ne t'inquiète pas!
la maratre
Chère marâtre, merci de ton petit mot. On a l'impression d'être ridicule pour les autres lorsqu'on a de la peine à cause d'un animal et savoir que tu me comprends me rassure. Mes meilleurs souhaits pour la nouvelle année à toi aussi ma chère!
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