lundi 7 janvier 2008

pyjama vert et petite housse

Les filles et les bagnoles, c'est bien connu, ça fait deux. J'entretiens une drôle de relation avec la mienne. Symbole de mon indépendance, elle m'est indispensable même si je la néglige. Au retour du boulot aujourd'hui, la bête semblait vouloir me dire quelque chose. Elle semblait mue par une volonté d'aller à gauche. Pas trop embêtée par l'entêtement de mon bolide, j'ai tenu le volant un peu plus à droite pour lui montrer qui était le patron. Arrivée à la maison, 30 km plus loin, j'ai remarqué que mes pneus semblaient un tantinet mous. En fait, j'avais remarqué leur état plusieurs jours (**toux gênée** plusieurs semaines) avant, mais je reportais toujours le moment d'aller au garage à plus tard.

Voyez-vous, je suis une fille. Même si je ne suis pas la féminité incarnée, que j'ai de nombreuses opinions sur l'égalité des hommes et des femmes en ce qui a trait aux capacités et que j'ai passé d'innombrables heures dans les garages à suivre Amoureux, je reste quand même une fille avec un côté princesse. Mettre de l'air dans mes pneus en fait partie. N'esssayez pas de comprendre pourquoi je n'en suis pas capable alors que je mets du liquide lave-glaces et de l'essence comme une pro, que j'ai à quelques reprises conduit un trailer et un pick-up et que, chez moi, je tue les araignées et passe le tracteur à gazon. L'air dans les pneus, ça non! Ces trucs peuvent exploser si ce n'est pas bien fait et j'ai tout plein d'autres raisons absurdes pour me justifier. J'ai donc mentionné à Amoureux qu'il serait bien aimable d'aller vérifier la pression de mes pneus au garage et il m'a (malheureusement) demandé de l'y accompagner.

Comme j'étais déjà en pyjama (pénible, le retour au travail), je ne me suis pas changée pour y aller, me disant que je n'aurais même pas à sortir de la voiture. Noir destin que le mien, évidemment que j'ai dû m'exhiber en pantalon de pyjama vert lime sous le cruel néon extérieur de la station service! Tout le long du périple, j'entendais un bruit inhabituel provenant de l'arrière de ma fidèle Focus. À cause de mes piètres connaissances en mécanique, je croyais que c'était mon tuyau d'échappement qui venait de me lâcher. Mais que faisais-je toutes ces années dans les garages avec Amoureux, me demanderez-vous? Je n'ai rien d'autre qu'un "euhh..." gêné à vous répondre. J'imagine que je devais me régaler de la vue de calendriers coquins ou encore m'intoxiquer grâce à l'odeur suave de l'huile contaminée pendant que les garagistes expliquaient. Arrivés à la station-service, Amoureux sort et s'écrie: "Marie, cri...! Le pneu est à terre!".

Vaguement découragé et résigné, il gonfle les 4 pneus et s'aperçoit que c'est un vrai de vrai flat, car le pneu est à nouveau à plat quelques minutes plus tard. Re-regard lourd et air semi-découragé. Il me demande de sortir afin de vider le coffre de la voiture pour en extirper le pneu de secours, un petit machin tout riquiqui qui semble dire: "si tu roules trop vite, BOUM! je ne tiendrai pas le coup!". J'ai dû sortir de l'auto en pyjama, la honte. Une fois sortie, je ne pouvais pas décemment retourner m'asseoir dans l'auto et le regarder tout faire par le rétroviseur. J'ai donc été nommée responsable en chef de la petite housse du cric que j'ai vite lancée dans la valise, l'oubliant du même coup jusqu'à ce qu'Amoureux me demande où je l'avais mise, l'air complètement découragé cette fois-ci.

Me voilà donc investie d'une mission cette semaine: trouver un pneu Toyo Observe pour remettre ma bagnole sur les routes. Avec mes plaques et mon permis de conduire à payer ce mois-ci, j'avais vraiment besoin de ça!

1 commentaire:

Julie a dit…

Je découvre ton blogue aujourd'hui (faut m'excuser, je sors d'un long coma suite à la naissance de bébé-rona). Je n'ai pas encore tout lu, mais disons que je me retrouve pas mal. Je reviendrai c'est sûr!