mardi 28 août 2007

Bitch cherche collègue pour se bidonner


Aujourd'hui c'était la troisième, et avant-dernière (bordel! ça passe vite), journée pédagogique. J'ai un peu perdu mon temps ce matin en faisant des bricolages inutiles (affiche avec mon nom et mon numéro de groupe, découpage de carton blanc pour y inscrire leur nom le temps que je les retienne tous, affiche avec les deux règles de la classe, etc.) et en inscrivant les jours dans mon cahier de planification, mais cela me donnait l'impression que je travaillais. En fait, je ne ressens tellement pas de stress face à la rentrée en ce moment que je dois prendre mon pouls régulièrement afin de vérifier si mon coeur bat encore.


Après avoir planifié mes deux premières journées de classe avec les élèves (dont le nombre est passé de 27 à 28 en cours de journée), je me suis souvenue que nous avions une conférence en après-midi sur la passion. Consternation! C'est déjà assez difficile de ne pas prendre les journées pédagogiques à la légère, comment ne pas succomber à l'absurdité d'une telle situation? Moi qui souhaiterais qu'on incendie les "bibles" de tout acabit qui vous expliquent comment vivre avec vous-même et les autres (exemple trop souvent cité dans mon entourage: Le secret, succès incontesté en librairie ), comment allais-je garder mon sérieux et retenir mes commentaires sarcastiques tout au long de la conférence? Le conférencier étant Marcel Leboeuf, j'y allais avec la ferme intention de me bidonner à ses dépens.


Étant nouvelle dans mon école ( et la seule encore dans la vingtaine!) et n'ayant pas encore trouvé le/la collègue avec qui je pourrais me moquer de tout ce qui est sérieux, j'ai dû ronger mon frein et me marrer toute seule à plusieurs reprises. Tout d'abord, j'ai cru que le Marcel allait me rendre sourde et me dégoûter à jamais des conférences s'il n'arrêtait pas de crier si fort dans son micro... À un certain moment, j'ai failli lui crier:"Mais bois de l'eau!" tant il s'emportait. Bon, j'admets avoir ri à quelques reprises (les fois où il racontait un truc humiliant pour lui j'imagine), mais être assise deux heures sur une chaise en plastique rigide, dans un gymnase surpeuplé de profs viendrait à bout de la santé mentale de n'importe qui!
Les madames de mon école (et des autres écoles présentes) ont adoré la présentation, si bien que j'ai dû garder mes commentaires non-constructifs (et pourtant si croustillants) pour moi! J'en retiens que Marcel est un passionné et que la passion, ça se transmet (ben oui! deux heures pour arriver à ce constat...).

5 commentaires:

Valou a dit…

Dommage que je ne travaille pas dans une école car je te dirais de venir te joindre à notre équipe.

Mettons que c'est pas le bitchage qui manque où je travaille !

Anonyme a dit…

Félicitation pour avoir survécut à ça... Pas sûr que j'y serais arrivé.

Mme Marie-Andrée a dit…

@ machavalou: Non pas que je recherche à tout prix le bitchage dans une équipe (c'est quand même malsain), mais quand il n'y en a pas du tout et que tout est toujours rose bonbon, ça lève le coeur!

@wolloy: On ne reçoit que les épreuves qu'on peut supporter paraît-il... Je dois être faite forte!!!

Monsieur l'adulte a dit…

oooooooooooooooooooohhhhh Veux-tu être mon amie?

J'ai aussi désespéremment besoin d'une collègue en ton genre pour déverser certains propos béliiqueux et/ou pollitically incorrect.

Mme Marie-Andrée a dit…

En relisant ce billet, je me suis tellement bidonnée (je sais qu'on devrait être humble et ne pas dire qu'on se trouve drôle soi-même, mais bon, je ne suis pas humble!). Je revoyais Marcel postillonner et crier sans jamais s'arrête pendant deux heures et je trouvais que le "Bois de l'eau!" était tout à fait recommandé!

@ Monsieur l'adulte: J'aimerais vraiment t'avoir comme collègue, les bitchs se font de plus en plus rares. Quel dommage.