Savoir filtrer ce qui sort de ma bouche, quel apprentissage difficile! Si j'étais mécanicienne ou humoriste (ne perdez pas votre précieux temps à chercher un lien hypothétique), je pourrais sûrement laisser libre cours à mon coloré langage, mais il s'avère que je suis une institutrice et que la job vient avec, supposément, un minimum de crédibilité. «De la quoi, madame Marie-Andrée?» diraient sûrement mes élèves...
Aujourd'hui, j'ai franchi une limite inacceptable. J'ai dit le mot «cul» en discutant avec un ami devant les casiers et un élève m'a entendue. Si j'avais dit «ti-cul» ou «cul-de-jatte», cela aurait sûrement mieux passé, mais n'espérons pas passer outre l'humiliation. Je parlais vraiment de mon popotin! En fait, je crois même me l'être claqué en en parlant, juste au cas où l'évoquer n'aurait pas suffi. Misère.
Effectivement, cet incident ne semble pas dramatique en soi, mais quand j'ai réalisé ce que je venais de dire, je me suis retournée. À cet instant, j'ai pu voir K..., un élève de l'autre classe, me regarder d'un air dépassé. J'ai rougi (du moins ce qui s'en approche le plus, physiologiquement parlant, dans mon cas) et je lui ai dit: «Ouin. Tu ne devais pas entendre ça, toi.». Il m'a répondu, sur un ton complètement neutre, : «Je vais faire comme si je n'avais rien entendu...», l'air de me donner une leçon de vie. Pfft!
Note à moi-même: Je dois revoir la liste de lieux où il est acceptable de parler de fesses sans se censurer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire