Frustrée à cause du boulot:
- Nouvelle direction toujours absente. C'est un peu le laisser-aller partout.
- Groupe de 27 élèves qui étaient dans la même classe en 5e et qui se foutent un peu trop du prof. Des têtes enflées et des difficultés d'apprentissages qui ne font manifestement pas bon ménage.
- 3 élèves suivis par des travailleuse sociales à qui je dois rendre des comptes.
- Viens d'apprendre par un courriel reçu vendredi pm que j'aurai une nouvelle élève demain. Deux questions me viennent: pourquoi on ne m'en a pas PARLÉ vendredi à l'école?!? et Où vais-je bien pouvoir la mettre?!? Ma classe déborde déjà à 27 bureaux.
- J'ai reçu une lettre de plainte de parents (rectifions: la lettre a été envoyée à mon directeur) parce que j'ai fait travailler les enfants 3 jours en silence. Suis cruelle de même quand mon équilibre est menacé et que l'humour et la gentillesse ne suffisent plus pour ramener les élèves au calme. Les techniques d'impact, ce n'est pas pour tous les parents, surtout ceux qui travaillent dans le milieu de l'éducation on dirait...
- Une collègue-tache m'a invitée à souper et à dîner et j'ai fait la sourde oreille, espérant qu'elle ne remette pas l'invitation... Qui a envie de souper avec une enseignante qui vous court après pour vous montrer ses photos de mariage depuis deux ans? Qui vous appelle Madame Marie-Andrée et qui vous vouvoie même quand vous êtes seules toutes les deux? Qui parle de son mari comme si on le connaissait personnellement? Et le pire, qui souperait avec une enseignante qui n'a jamais rien à dire et qui vous parle en long et en large de ses interventions nulles auprès d'élèves difficiles? Ben pas moi. Je me cache donc en espérant à ne pas avoir à dire: «Désolée la grande, mais on ne sera jamais amies. Veux-tu vraiment savoir pourquoi?»*
Aigrie grâce à ma vie personnelle
- Je vois mon chum 2 jours par semaine, samedi et dimanche. Hier soir, sans que je ne comprenne ce qui s'est passé, on a arrêté de se parler. Comme ça. Et ça perdure ce matin. C'est vraiment plaisant de ne pas comprendre ce qui se passe. Mais je ne fais pas les premiers pas. Des enfantillages comme ça, franchement. Mais il se dit sûrement la même chose, donc on recule plus qu'on avance.
- Je n'ai rien à faire de mes soirées et je veux m'inscrire à un certificat par correspondance, mais je remets tout au lendemain. Est-ce déjà la déprime automnale?
- Mes amies sont toutes devenues propriétaires en moins d'un mois, je me retrouve dans mon appart, à Verdun, loin de tout le monde, réalisant que je ne pourrai sûrement jamais plus devenir propriétaire avec la hausse des coûts des maisons et j'attends de passer chez le notaire pour perdre officiellement ma maison et reculer d'un bond de géant. Si c'est pour mieux sauter qu'on recule, j'annonce officiellement que je vais passer tout droit quand je vais me décider à sauter. Trop d'élan...
Et vieille...
- Chaque deux ou trois jours, je trouve un putain de cheveux gris ou blanc dans mon abondante chevelure. Panique.
- Mon tunnel carpien s'est allongé, inspiré par le métro de Montréal?, jusqu'au coude. Je souffre chaque nuit, mais j'ai si peur d'une opération que je mets du deep cold et j'espère que ça va finir par passer. Avec un chum sans permis de conduire, la dernière chose qu'on veut quand on habite loin de tous, c'est de se voir priver de conduire sa voiture.
- Me sens moche, pas d'énergie. Devrais m'inscrire au gym, mais j'haïs ça. Pis mon linge est serré. Trop serré. Misère.
- Tic tac tic tac. Vais avoir 30 ans cette année et j'entends la saleté d'horloge biologique qui me rappelle que si, un jour, je veux des enfants, faudrait placer mes cartes tout de suite avec, genre, un chum qui sait ce qu'il va faire dans la vie, une maison, des REER. Les trucs d'adultes, quoi. Et j'ai la chienne de ne pas y arriver. De rester la matante de service qui aurait peut-être dû fermer sa gueule avec sa grande idée d'un meilleur bonheur et rester dans sa vieille maison avec son ex-pas-si-mal-que-ça, finalement. La solution facile c'est tentant quand on déprime et qu'on perd de vue ce qui nous a amené là où on est rendu.
Je suis fatiguée ce matin. Fatiguée d'être chialeuse, d'être sur le frein et de me questionner quant à savoir où va ma vie tout en sachant que, si je relativise, ce n'est somme toute pas si mal comparativement à d'autres. Ça pourrait être vraiment pire, je pourrais être en train de harceler des gens qui ne veulent rien savoir avec mes photos de mariage...
8 commentaires:
C'est fou, tu viens de décrire exactement ma vie (à part que je ne suis pas enseignante).
Ça fais du bien de savoir qu'on est pas seule à se sentir comme ça...
Un petit drink (ou deux, trois)? Ce n'est pas la solution, mais ça met un diachylon temporaire.
Continue la bitcherie: de la thérapie sociale on en a tous besoin!
Un blog, c'est fait pour ventiler.
Le positif comme le négatif.
Alors aujourd'hui, ce sont les couleuvres et les serpents.
Demain (ou après-demain), ce sera p'tête les diam's.
Cela dit.
On est là, on est en ligne et on t'écoute.
@ Anonyme: Tu veux qu'on se parte un club pour les trentenaires désabusées?
@ Patrick: C'est pas faute d'avoir essayé le petit drink. Un plan B?
@ Peste: Tu rayonnes de positivisme! C'est quoi ta recette secrète?
Ma soupape de pression vous remercie quand même d'être là à lire et à tenter de me remonter le moral. ;-)
Ça pèse lourd parfois le constat de notre vie versus les attentes qu'on en avait et où nous sommes parvenues. Fort heureusement que ces petits bas font aussi place à des moments de grande confiance. À l'approche de nos trente ans, je suppose que c'est normal de se sentir à la croisée des chemins... Quelle pression inutile, mais combien difficile de taire puisque tout autour de nous semble s'y complaire. Il va faire du bien ce café causette! ;-) Pour ce soir je te conseille de regarder la Galère : quatuor de femmes trentenaires, amies, mères et célibataires, aux histoires rocambolesques! C'est à Radio-Canada à 21heures! À bientôt Marie xxx
Les remises en question sont nécessaires dans une vie et il n'y a pas de limites quant au nombre. C'est déjà une bien bonne chose que tu songes à modifier des aspects de ta vie car tu en sortiras sûrement grandie. Bien entendu, cette période n'est jamais réjouissante, on tombe facilement dans le mélo. Difficile aussi de trouver des points positifs dans ces moments. Mais tu dois te forcer de les trouver et de t'y accrocher. Après, dresse la liste ce qui t'embête dans ta vie et cherche une solution pour chacun des points pour que ça aille mieux.
Euh! Je viens de me relire et je songe à ta collègue... Je ne trouve pas de solution... Tu pourrais demander l'aide à Mary Higgins Clark pour qu'elle te concocte le crime parfait!
Sans farce, garde donc ce blogue pour bitcher sur elle: c'est toujours aussi succulent de te lire!
Bonne chance!!!
Ça fait très longtemps que je te lis et je te souhaite que toute cette déprime soit de courte durée. Commentaire un peu sans saveur mais c'est vraiment ce que je pense;)
@Marie-Andrée: pour répondre à ta question de plan B. Quand le drink ne fonctionne pas, il faut de la thérapie de groupe; un drink avec des amis.
Ah pis viarge, va donc flamber un peu d'argent au 281. ;-)
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