vendredi 6 mars 2009

Queen of the world, mouais...

La paye étant confortablement au chaud dans mon compte depuis moins de 12 heures, mes cheveux me tapant sur les nerfs depuis la découverte d'inombrables pointes fourchues et de 4 cheveux gris (même pas blancs! merci génétique amérindienne lointaine...), ma coiffeuse habituelle étant à Napierville et étant moi-même à Montréal, on était déjà à ça d'une inévitable catastrophe.

Malgré la prolifération des cheveux gris qui, en principe, devrait être le signe d'une imminente sagesse, j'ai agi sur le coup de l'impulsion. Chose rarissisme j'en conviens. J'ai donc cherché, sur les pages jaunes un salon de coiffure qui ne répondait qu'à un seul critère, la proximité. Mission accomplie, j'avais rendez-vous avec Lynda à 15h00 chez Queen of the world. J'avais de la difficulté à concilier le prénom Lynda et le nom du salon, mais ce n'était rien de plus qu'un détail prouvant que mon instinct avait pressenti la catastrophe avant de foutre le camp.

15h00 arrivant, je me dirige vers le salon à moins de 100 mètres de chez Hot man. La Lynda en question avait plus l'air d'une Yassmina que de la fille aux cheveux crêpés que je m'étais imaginée. Après avoir fait preuve d'un calme olympien en répondant à ses questions posées en anglais en français, elle finit par comprendre que je ne démordrai pas et me pose ses questions dans un excellent français. Il y a tout de même des limites à vivre dangeureusement! Donner des indications à sa coiffeuse en anglais est, pour moi, synonyme de catastrophe imminente. Après 30 minutes d'application de colorant et 35 minutes d'attente avec un genre de sac en plastique d'un chic fou sur la tête, j'avais fait le tour de la conversation et de tout ce qui se trouvait d'intéressant dans le bac à revues. J'ai alors commencé à regarder les autres clientes. Quel mauvais choix de distraction! C'est quelques minutes à peine après le début de cet exercice de voyeurisme que mon estime de soi a soudainement décidé de déserter. Cause à effet? Sans aucun doute. Il n'y avait là que des genres de fashionistas de toutes les origines culturelles et moi.

Loin de moi l'idée d'être mal à l'aise lorsque je suis la seule blanche parlant français, mais l'idée d'avoir l'air de la seule boulimique au milieu d'un meeting d'anorexiques faisait lentement son chemin dans mon esprit engourdi par la forte odeur du colorant. J'étais la seule à ne pas m'être maquillée de fond en comble, à porter un vieux jeans confortable et j'étais la seule à avoir de l'acné, évidemment. Lorsque la coiffeuse m'a questionné sur mon âge, elle a semblé si surprise que je lui réponde 29 ans que je n'ai pu m'empêcher de lui demandé quel âge elle pensait que j'avais. Je fus à la limite de l'éclat de rire lorsqu'elle m'avoua naïvement avoir cru que j'étais en secondaire 5! Avant de je ne m'étouffe avec ma propre salive, elle se racheta en disant qu'elle espérait avoir l'air aussi jeune que moi à mon âge. Ishhh!

Finalement, après avoir été "séchée" et "raidi" par une mini-fille qui finira avec deux tendinites aux poignets tant elle force pour faire tourner la brosse ronde, Lynda a fini ma coupe en enlevant encore plein de cheveux pour amincir ma volumineuse chevelure. J'étais plutôt satisfaite même si je regrettais déjà ma frange qui m'occasionnerait quelques torticoli d'ici à ce que j'y sois habituée. Je suis sortie dans la rue, contente de sortir de cet endroit rempli de filles chics telleeeeement plus hot que moi et je me suis baladée un peu en me regardant discrètement dans chaque vitrine sur mon chemin pour vérifier que tout restait en place. Hot man, suivant le chemin déjà tracé par ex-Amoureux, a dit que c'était bien, renforcant un peu mon insatisfaction par rapport au prix versus le résultat obtenu.

J'ai quand même mal dormi, tentant de limiter les dégâts pour que ma mise en plis tienne jusqu'au matin pour me réveiller avec le look de David Bowie dans le film Labyrinthe ! * soupir résigné* J'ai déjà hâte de voir de quoi tout ça aura l'air quand je laisserai mes cheveux friser librement...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis déjà allée à ce salon! Dans une ancienne vie..! Ma coiffeuse avait callée malade (???) mais jamais on ne m'a appelée pour me prévenir, à mon arrivée on ne m'a pas donné l'opportunité de reporter mon rendez-vous, le coiffeur présent a prit sur lui toutes les clientes de l'absente. Je veux bien croire qu'il faisait son possible mais tout de même... Après 4 heures à attendre pour une couleur et toujours pas de coupe, j'ai sacré mon camp.
Je n'ai jamais eu envie de récidiver!

Anonyme a dit…

Oh! J'imagine trop la scène... The twilight zone! hiiiiiiii!