samedi 28 mars 2009

bénéfolle

Me plaignant toujours autant de mes soirées dans le Bronx à coup de "C'est plaaaaaate!" désespérés, ma coloc a sauté sur l'occasion pour m'enrôler dans un genre de secte. Ses puissants et irréfutables arguments me remettant en pleine gueule les "C'est plaaaaaate" susmentionnés, je me suis contentée de dire oui. Oui facilité par la présence du mot "bière" dans son discours qui devait ressembler à ça:

- Tu dis toujours que c'est plate... bla bla bla... on va s'amuser... bla bla bla...il ne s'agit que de vendre de la bière... bla bla bla... ça va passer vite... bla bla bla

Mon cerveau, focussant sur la promesse d'une activité inusitée a dû manquer les passages où il était question de:

- Ce sera dans un aréna... Tu sais Marie, là où il fait toujours froid?
- Tu auras à supporter les jokes pourries de vieux mononcles se trouvant hilarants.
- Il nous est interdit de garder le pourboire, tout va à l'organisation.
- Tu auras mal à la main à force de déboucher des Molson Dry et des Coors Light dont l'étiquette doit être devenue bleue et ta tendinite reviendra en force pendant la nuit. (Une étiquette qui devient bleue, hein? La dernière fois que j'ai bu de la bière qui ne venait pas d'une microbrasserie, je n'ai pas eu à regarder son étiquette afin de savoir si elle était froide, je lui touchais. Où s'en va l'humanité si le toucher est un sens qui ne nous sert plus?)
- Il s'agit d'un tournoi de hockey. Tu sais Marie, ce sport que tu ne comprends pas vraiment et qui augmente le taux d'absentéisme des garçons dans ta classe de façon scandaleuse*.
- Il s'agit d'équipes atome, pee wee et... (C'est quoi déjà l'autre? Bref, ils étaient très jeunes, couraient partout en criant, me donnant par le fait même la désagréable envie de faire de la discipline. J'ai même dû décoller une de ces horribles glues du haut d'une porte. Vous savez ces saletés de mochetés de gélatines qui étirent et qui collent au mur? Si vous êtes comme moi et ne fréquentez jamais les arénas, vous n'avez pas vu ce genre de jouet depuis 1987).

Par contre, je me dois de mentionner que si les joueurs étaient très jeunes, leurs papas aussi. Ce qui était assez chouette pour l'oeil. J'ai aussi eu droit à une bière gratuite et à un repas de poulet mangé en quatrième vitesse, une pile de caisses de 24 vides me servant de table de fortune. Ça peut sembler négatif finalement, mais quiconque me connaît bien sait que pourvu qu'il y ait le mot poulet, le reste m'importe peu. Et bon, comme je néglige souvent mon amie depuis que nous sommes colocataires, j'ai eu beaucoup de plaisir à passer la soirée avec elle. Pour me racheter, ça ne devait somme toute pas être si pire que ça puisque j'y retourne vendredi prochain!





* Petite montée de lait totalement gratuite:
Notre chère ministre de l'Éducation, des Sports et des Loisirs ne pourrait-elle pas faire enfin honneur à son poste en décriant que si l'Éducation vient en premier dans le nom de son ministère c'est qu'elle devrait avoir la priorité sur les deux autres? Me semble que les tournois de hochey mineur ne devraient jamais être planifiés sur les heures de classe! Un minimum de bon sens pour une province qui se dit désolée de son taux de décrochage, mais qui ne bouge pas trop pour tenter de l'enrayer...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et puis on ne devrait pas vendre de la bière et du junk-food dans les arénas!

Anonyme a dit…

Tu sais, pour les parties qui ont lieu durant les heures d'école, il s'agit sûrement d'un tournoi. Tournoi qui doit se dérouler à l'extérieur (Québec, Gatineau, Rimouski...). Il doit se passer sur trois jours, impossible de faire plus court. Le joueur, en principe, devrait manquer que le vendredi. Mes gars ont participé plus d'une fois, à ce genre de tournoi, et j'en garde un excellent souvenir. L'esprit d'équipe se resserre, les jeunes développent le goût de performer, ils ont un horaire strict à suivre... Une riche expérience, surtout quand le jeune se rend en finale. Je ne crois pas qu'ils seront plus enclins à décrocher de l'école. Au contraire, le rythme serré, la discipline à laquelle ils doivent se plier, les pousse à une certaine rigueur, ce qu'ils n'ont pas quand ils passent la fin de semaine à jouer à des jeux vidéo ou à traîner dans les parcs. Mais comme dans toute bonne chose, il y a des abus.