dimanche 8 juillet 2007

Ce que je n'aurais pas dû faire en fin de semaine




1- Aller magasiner un maillot de bain
Ça tue toute parcelle restante d'estime de soi, on ne trouve jamais celui qui nous ira bien avant d'en avoir essayé au moins 14 et les cabines d'essayage lancent sur nous un éclairage blafard qui souligne avec subtilité (!) tous nos plus atroces défauts physiques. Question de rendre la chose encore plus humiliante, je suis allée chez Sears avec Annie et, comme c'était la vente de garage (vaine tentative de créativité pour se démarquer de la vente trottoir), nous avons dû essayer les maillots dans une tente une place! Cette salle de torture était située dans un garage dans l'entrepôt! Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, en sortant de la tente pour me regarder dans le miroir affublée d'un maillot et de ma culotte qui refusaient de collaborer pour avoir l'air de se fondre l'un dans l'autre, je vis un homme d'entretien passer! Génial, merci Sears pour l'intimité!

2- Avoir une discussion sur les filles qui aiment le sperme avec mes beaux-parents
Dois-je commenter ou le titre dévoile-t-il de lui-même combien ça traumatise de parler de ça avec ses parents ou ses beaux-parents?

3- Regarder Jackass 2 en français
Je sais bien que ce n'est pas le genre de distraction qu'on écoute alors la langue ne devrait pas être importante, mais c'était tout simplement atroce comme traduction. Les Français n'ont rien compris. À quand une loi pour exiger que tous les films soient doublés au Québec? Et une petite question en passant, j'ai halluciné ou Bam Mangera est gai et s'assume très fortement?

4- Essayer de faire la paix avec Frimousse, la chatte de mes parents
On ne m'y reprendra plus! Je ne sais trop si c'est mon complexe d'Oedipe ou le sien, mais il n'y a rien à faire pour avoir une relation saine avec cette garce de chatte! Je m'approche doucement, la flatte gentiment en lui faisant un compliment sur la douceur de son poil (il n'est pas si doux, je tente sournoisement de flatter son égo pour l'avoir à l'usure!) et la garce, elle me tape furieusement ou crache sur moi. J'aurais mieux fait de ne jamais l'amener chez mes parents, car mon père l'aime désormais plus que nous, il se met à genoux devant elle (voir la photo), lui passe tous ses caprices et il la défend lorsqu'elle m'attaque, sous-entendant que je l'ai cherchée!! Franchement, comme si c'était mon genre! Vive la solidarité paternelle!
5- Inonder le sofa de Febreeze pour le rafraîchir
Pas conseillé de coller la bruine directement sur le tissu... j'aurais dû lire les instructions! Parfum entêtant tout de même, mais l'odeur de fraîcheur vaut-elle la peine qu'on saccage un divan? Je n'ajouterai rien d'autre pour ma défense.
6- Oublier où j'avais laissé l'embout de l'aspirateur central la dernière fois que je l'ai utilisé
Vas-y Marie, c'est le moment d'assumer tes torts! Mise en situation: Etienne et moi sommes en feu pour un grand ménage (comprendre que je sacre dans les toilettes en me demandant pourquoi nous avons tant tenu à peindre le plancher en blanc pendant qu'il vérifie un truc sur Internet J'en ai pour une minute!, dit-il, presque convaincant). On se divise les tâches et j'évite, une fois de plus (merci amoureux!), la corvée de la litière! Etienne doit passer l'aspirateur. Il cherche l'embout et ne le trouve pas. Je lui donne un coup de main, généreuse ou simplement mue par un sentiment de culpabilité latent, mais nous ne le trouvons pas. Nulle part! Une maison comme la nôtre, qui comporte 9 pièces, on en fait vite le tour et deux fois plutôt qu'une. Aucune trace de l'embout tant désiré. Je commence à paniquer me disant qu'il y a un esprit qui nous joue des tours (c'est bien connu les vieilles maisons fourmillent d'esprits) et je deviens parano me disant que quelqu'un du village ne veut pas de nous ici, possède un double de la clé et vient nous jouer des tours lorsqu'on est absent dans le but qu'on s'en aille vivre ailleurs! Etienne, plus pragmatique, suggère que c'est probablement moi qui l'a laissé quelque part et que j'ai oublié où, chose qui arrive, selon lui, un peu trop souvent. Je lui réplique que c'est impossible, qu'on a dû le jeter sans le remarquer et patati et patata. Il commence à passer l'aspirateur avec le mini bout rond, l'air désespéré tandis que je plie des serviettes dans le salon. Je plie et regarde le sofa en ayant la vague impression qu'il détient la clé de cette fâcheuse énigme . Tout à coup, Eurêka! Je crie:" Etienne, je me souviens où est l'embout de l'aspirateur!" Il arrive au salon et je lui dit que, la dernière fois que j'ai passé l'aspirateur, il s'est coincé sous le divan et que je n'ai pas été capable de l'en sortir. L'air victorieux, du genre je savais que c'était toi, je le savais!, il met sa main sous le sofa et en sort, sans le moindre effort, l'objet tant convoité! Son regard voulait tout dire! Pas capable de le sortir hein? Avoue donc que tu n'as pas essayé! Ne pouvant nier la chose devant tant d'évidence, j'ai ri et tenté d'avoir l'air mignonne pour qu'il se rappelle que ça faisait partie de mon charme fou!
7- Aller dans cette piquerie dont on nous disait grand bien
C'est une mauvaise blague maman, ne t'en fais pas, j'en ai assez avec cette dépendance aux fromages de Noyan! Je n'ai pas besoin d'autres plaisirs artificiels!
8- (plus tristement cette fois) Donner Le guide du jeune père à Phil, mon frère
Nous allions souper chez Justine et Phil pour sa fête et, en arrivant, ils nous ont paru tristes et fatigués. C'est alors qu'ils nous ont dit que Justine pensait avoir fait une fausse couche. Nous étions tristes et gênés d'avoir écrit une carte et choisi un cadeau sur l'agrandissement de notre famille. On verra lundi lorsqu'elle verra son médecin ce qu'il en est réellement, mais, en attendant, mes pensées sont avec vous deux les amoureux. Gros bisous.
9- Aller en voiture àa la Plaza St-Hubert pendant la vente trottoir
Adieu pédale d'embrayage, transmission et freins! Bonjour crampe au mollet, à la cuisse et à la cheville gauche! Rester si longtemps dans le trafic pour trouver une place où stationner ma Focus a sûrement fait du tort à mon puissant véhicule, lui si habitué à rouler bien pénard sur l'autoroute 15 à vitesse constante... De plus, j'ai failli faire une crise d'agoraphobie tant il y avait du monde et ma mère a bien failli se fouler la cheville à sept ou huit reprises en ne regardant pas où elle marchait! Leçon à retenir de tout cela: on est très bien chez soi.
10- Regarder la météo si souvent et surtout, m'y fier
Saleté de mocheté de météo! Je dois cesser cette relation malsaine immédiatement. L'été, la météo prend une importance démesurée chez nous, c'est comme regarder un animal mort sur le bord de la route, tu sais que ça va être moche, mais tu ne peux t'empêcher de regarder. Donc, puisque la météo disait qu'il pleuvrait tout le week-end, on s'est empêché de partir en camping jeudi et vendredi soirs, mais le ciel a été dégagé tout le temps! Résolution: ne plus la regarder d'ici les vacances d'Etienne.

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