dimanche 24 février 2008

Abécédaire trash de la grossesse

J'ai ouïe-dire que certaines femmes aiment tellement être enceinte qu'elle le resteraient toute leur vie. Que cet état les rend belles et épanouies, plus fortes et sereines. Je ne sais si cet état est en lien avec le nombre de grossesses ou si la joie d'avoir prochainement un joli poupon faussent leur jugement, mais être enceinte, selon moi, ce n'est pas aussi formidable que ça en a l'air. Les détracteurs de mon projet pourront argumenter que je n'ai pas une énorme expérience de la chose. C'est vrai. Jusqu'à présent je n'ai été enceinte que 21 semaines dans toute ma vie, qui plus est en deux parties séparées par 2 longs mois. Mais rien ne m'empêchera de mener à terme ma mission.

Afin de démystifier la chose, j'ai décidé de créer un abécédaire de la grossesse. Évidemment, vous n'êtes pas ici afin de vous gaver de positivisme et de romanesque pur et dur. Sois donc averti, lecteur hystérique qui pourrait prendre ceci au pied de la lettre et y aller de commentaires moralisateurs, qu'il ne s'agit ici que d'altruisme. Je le fais pour aider les femmes et leur conjoint qui se questionnent quant à leur possible reproduction, pour qu'ils connaissent l'envers de la médaille.

ACNÉ: Sympathique affliction qui vous saute dans la face aussitôt que vous avez le dos tourné et un événement important en vue (rencontre avec un parent d'élève, anniversaire à célébrer, etc.)

ANGOISSE: La future mère doit pouvoir leur laisser libre cours au grand dam du futur père qui, quant à lui, tente de récupérer le tout sans empirer les choses.

BEDAINE: On y scrute tous les signes inhabituels et on essaie de se convaincre que tout va bien. Endroit de prédilection pour les vergetures.

CADEAU: On ne peut pas ne pas y penser ou l'espérer en secret. Ceux qui disent qu'avoir un bébé ne coûte pas cher n'ont jamais magasiné une poussette et un siège d'auto (adieu budget de fleurs annuelles cet été).

CULOTTE: On lui reluque le fond compulsivement, au moins dix fois par jour, pour s'assurer qu'il est vierge de taches de sang. Les autres taches (ouach, elle en parle!) sont dites normales.

DORMIR: Une obsession. Partout, tout le temps, vous n'avez envie que de cela. Cet état désolant fait de vous une personne à éviter pendant les trois premiers mois de votre grossesse puisque vous ne faites que bâiller et vous excuser de le faire.

DÉCORATION: Vous savez qu'il ets trop tôt pour y penser, mais vous vous imaginez La chambre de bébé la plus douillette et la plus accueillante. Vous avez des tas d'idées et un budget qui semble irréconciliable avec ces dernières.

ESTIME DE SOI: Fluctue selon un paquet de facteurs et se retrouve plus souvent qu'autrement à la baisse quand on imagine de quoi on aura l'air vers la fin de la grossesse et, pire encore, après l'accouchement.

FRINGALE: Des envies étranges vous prennent. Les betteraves marinées vous apparaissent désormais comme un délice digne de l'Olympe et vous avez toujours envie d'un petit truc sucré pour se changer le goût" (trucs sucrés qui éventuellement vous tomberont dans le cul, voir lettres K et X)

GÉNÉTIQUE: Alors qu'auparavant cela vous laissait de glace, vous vous mettez à vous questionner sur le bagage génétique que vous avez légué à cette petite chose pour laquelle vous souhaitez déjà le meilleur. "Aura-t-il mon trou dans le menton?", "Aura-t-il le gène responsable de la calvitie précoce d'Amoureux?", "Aura-t-il un caractère de merde ou sera-t-il doux comme un agneau?" ou "Sera-t-il ROUX?". Que de questions et encore des mois avant de savoir.

GRASSE MATINÉE: Profitez-en, ce seront les dernières avant trèèèèèèès longtemps.

HUMEUR: Imaginez un SPM avec tout ce que ça implique de crise de larmes, de sautes d'humeur, chiâlage et autres joies, mais permanent. (Envoyez vos sympathies à Amoureux, il en a vraiment besoin.)

INTIMITÉ: Apprenez à faire une croix dessus une fois qu'on vous aura enfilé à répétition des doigts dans vos recoins les plus intimes et que vous vous serez écartée, nue, devant plus de gens qu'une actrice porno au sommet de sa gloire.

JOIE: Émotion ressentie lorsque le quatrième test de grossesse finit par ne plus laisser de doute.

KILOJOULE: "On mange pour deux" sonne si doux à l'oreille, pourquoi se passer de le répéter?

LISTÉRIOSE: Bactérie menaçante qu'on retrouve partout et dont on doit se méfier. Brie fondant et fromages au lait cru, sushis et autres plaisirs de la vie vont sont désormais interdits à cause de cette horrible chose qui s'attaque sans pitié au foetus.

LITIÈRE: Corvée dont vous êtes dispensée à cause des risques de contamination pour le foetus(Il n'y a pas que des bactéries méchantes, voyez certaines vous rendent même service!).

LIVRES: Il y a celles qu'on prendra et ceux qu'on doit lire. Les deux peuvent être sujet de discorde entre les futurs parents: les premières parce que les perdre est difficile (surtout quand vous êtes reconnue pour votre manque de volonté), les seconds parce que, même illustrés, ils sont difficiles à faire lire au futur papa qui se plaît à répéter "J'ai encore le temps" afin de vous exaspérer un max.

MOUSTACHE: Ennemie à abattre. Elle revient en force dès que vous ne vous méfiez plus. Le rétroviseur de votre voiture devient son complice. Vous vous sentirez idiote de ne pas avoir sauté sur l'occasion pour prendre des parts dans une compagnie de crème décolorante.

NAUSÉE: Affliction présente chez bien des femmes enceintes, mais dont je suis exemptée. Na na na na nan na nan!

ODORAT: Sens dont vous vous préoccupiez peu auparavant (sauf lorsque vous vous retrouviez chez La Baie dans la section des parfums), mais qui devient hyperpuissant lorsqu'enceinte. Un paquet d'odeurs ordinairement indétectables et indésirables se pointent et vous pollue la vie. Le doux parfum des peanuts salées dévorées à grandes bouchées par trois amis dans un endroit clos comme un Ford Escape vous apparaît désormais comme une torture digne du plus cruel camp de concentration nazi et croyez mériter une médaille si vous ne vomissez pas suite à l'épreuve.

PRÉNOM: Vous prêtez une attention particulière à ces derniers afin de trouver celui qui sera le bon et espérez tomber d'accord avec votre amoureux.

QUESTIONS: Prolifèrent à la vitesse de l'éclair dans votre tête. Pour une tranquilité d'esprit accrue: remettre à plus tard.

REMISAGE: Au fil des semaines, on remise vêtements et sous-vêtement qui refusent de collaborer à cause de l'expension des seins et de la taille qui épaissit.

RÉNOVATION: S'y pitcher tête première pour s'assurer que le milieu soit le plus adéquat possible pour l'arrivée du chérubin. Dans le cas de la foire aux rénovations, imaginez le défi: finir la cuisine (mur et planchers, comptoir, évier, luminaires et portes françaises), finir le 2e étage (tout arracher, réisoler, refaire les divisions, les planchers, l'électricité et la décoration), refaire l'aménagement paysager (faire un patio, réinstaller le bassin, replanter tout ce qui a été déplacé l'automne dernier pour faciliter l'excavation autour du solage, finir l'entrée de cour des autos) et la plus importante le revêtement extérieur de la maison (arracher tout le stucco, isoler, changer les portes et les fenêtres, remettre un nouveau revêtement et ajouter une petite pièce à l'arrière). RIEN DE MOINS. En moins de 8 mois!

SEINS: Partie de votre anatomie qui ne cesse de croître au grand plaisir de votre amoureux, vous forçant à revoir à la hausse la taille de vos soutien-gorge. Peuvent être douloureux au tout début de l’aventure et en ressortir pendouillants après.

SEXE: Hummm. Vous êtes si fatiguée que c'est un idéal à atteindre. L'envie est là, mais dormir est plus invitant. Par contre, lorsque finalement toutes les conditions sont réunies (vous êtes dans la même pièce que votre amoureux au même moment, vous ne somnolez pas, vous n'avez pas trop mal aux seins, vous n'êtes pas étourdie, vous n'avez pas mal au ventre, vous n'avez pas de correction, vous avez pris une douche et l'autre aussi) et que finalement vous vous y mettez, le plaisir est décuplé et les sommets atteints sont fantastiques. Mais que d'efforts pour y parvenir!

TEMPS: Passe vite ou très lentement, contrairement à ce qu'on souhaiterait.

URINER: La joie de pouvoir situer exactement son utérus gonflé, puisqu'on le sent bien appuyé sur sa fragile vessie. Nuits courtes et conversations interrompues au rendez-vous.

VERGETURE: Malgré les abus de crèmes de toutes sortes pour les prévenir, ces garces feront tout de même leur apparition (si les dégâts n'étaient pas déjà là).

VIN: Il faut mettre une croix dessus et se contenter de regarder les autres en boire, imaginant tout le plaisir qu'ils en retirent. *soupir* et la saison du rosé qui approche à grands pas...

WESTFALIA: Imaginer qu'on ne sera peut-être pas capable de le conduire sans avoir la bedaine appuyée sur le klaxon et espérer trouver une solution d'ici l'été.

X-LARGE: Taille de vêtement qu'on ne pourra pas éviter si on continue à user des lettres F et K.

(Une chance que l'alphabet n'a que 26 lettres!)

YIN: Principe philosophique chinois qui correspond à la passivité. Un luxe que vous ne pourrez plus vous permettre désormais.

ZIZI: Sexe espéré à l'échographie dans tout plein de semaines. Si ce n'est pas le cas, ben, on l'aimera quand même.


J'en ai oublié? Il me fera plaisir de les ajouter, surtout si elles sont de mauvaise foi.

mercredi 20 février 2008

Un signe de vie

Ce n'est ni le manque d'inspiration ni le manque de temps libres qui font en sorte que je n'écris pas souvent ici ces derniers temps. C'est la combinaison des deux auquel on ajoute les facteurs "début de grossesse" (prise 2, après une déception terrible) et "fin d'étape à l'école" qui font en sorte que, depuis deux semaines, je ne fais que me plaindre de mes seins dont j'ai une conscience très aigüe, de la pile de correction qui semble ne jamais vouloir diminuer, de ma vessie hypersensible et de mon envie irrépressible de dormir partout, tout le temps.

La relâche approche, je vais donc essayer de faire le plein d'anecdotes pour revenir au mieux de ma forme une fois ce raz-de-marée d'émotions passé.

vendredi 8 février 2008

Garder son sang-froid (et échouer lamentablement)

Il y a quelques temps, en récupération avec C., un élève de 6e année qui, aussi étonnant que cela puisse paraître, est né et a grandi dans un pays développé au sein d'une famille fonctionnelle:

Moi: Lis le problème de math suivant.

C.: Marie a 20 ans et sa soeur en a 15 de plus. Quelle est la somme de leurs deux âges?

Moi: Quels sont les indices importants?

C. (après m'avoir fait répéter deux fois ma question): Marie a 20 ans. Sa soeur en a 15 de plus.

Moi: Qu'est ce qu'on cherche?

C., hésitant : La somme de leurs deux âges.

Moi (modèle de patience et d'encouragement): C'est quoi la somme?

C., regard fuyant: Euh...

Moi (gentiment et articulant lentement): C'est l'addition des deux âges.

C. (l'air de quelqu'un qui fait sembler de se rappeler): Ah oui!

Moi: Donc, quelle réponse as-tu trouvée?

C. (sûr de lui): 15 ans!

Moi (encore patiente): Relis le problème une autre fois.

C.: Marie a 20 ans. Sa soeur 15 de plus. Quelle est la somme de leurs deux âges?

Moi: Bien. Quel âge a Marie?

C.: 15 ans!

Moi (déstabilisée, mais sans trop le laisser paraître): Relis le premier indice.

C.: Marie a 20 ans.

Moi (avec un froncement de sourcils inquisiteur): Quel âge a Marie?

C. (l'air de quelqu'un qui prend une chance): 20 ans?

Moi: Oui. Quel âge a sa soeur maintenant?

C.(trop sûr de lui. La confiance est une belle qualité, mais il y a des exceptions): 15 ans!

Moi (aux prises avec une furieuse envie de me péter la tête sur la table): Relis le 2e indice.

C.: Sa soeur a 15 ans de plus.

Moi: 15 ans de plus, ça veut dire quoi?

C.: Je ne comprends pas là...

*Dans ma tête, il y a eu comme un petit bris, un genre d'éclair. J'ai cru à un AVC, mais non, c'était ma patience qui venait définitivement de sacrer son camp.

Moi (un tantinet moins souriante): Ça veut dire quoi quand je te dis 15 de plus?

C. (regard vide): Euh...

Moi: Je te fais un exemple: tu as 15$ de plus que moi. Es-tu plus riche que moi?

C.: Oui.

Moi (espérant un miracle): DONC SI MARIE A 20 ANS ET SA SOEUR 15 DE PLUS. QUEL ÂGE A SA SOEUR?

C.: 15 ans!

Moi (doutant de plus en plus de mes capacités de pégagogue): Je te fais un dessin. (et je dessine 20 cercles pour les vingt ans de Marie. Je lui demande d'en dessiner 15 DE PLUS et de les compter.) Quel âge a sa soeur?

C. (l'air ébahi comme si je venais de lui annoncer que la Terre est ronde): Ooohh! OK! 20 ans!

Moi (ne me retenant plus de m'éclater le front sur la table): Compte les cercles. 20+15= quoi?

C.: 35.

Moi: Bravo!! Maintenant, peux-tu répondre à la question quel est la somme de leurs âges?

C.: 35 ans.

Moi (ne retenant même plus mes sanglots de désespoir): Marie a 20 ans. Sa soeur tu viens de me dire qu'elle a 35 ans. Si j'additionne les deux ensemble, combien ça fait?

Toujours Moi: 20+35=??????

C. (si peu convaincu que j'aurais changé de carrière drette là): 55 ans?

Moi (couchée par terre en position foetale, un pouce dans la bouche et le regard vitreux): Ok. Tu l'as eu. C'est très bien.


Bordel! Je ne mériterais pas une médaille de bravoure ou un truc du genre pour avoir survécu à ça?

la tague (même pas barbecue)

J'ai reçu la tag d'Étudiante frisée et je dois la refiler à six personnes.

Voici les règles à suivre (ouah, il y en a beaucoup, c'est très sévère!):
* Mettre le lien de la personne qui vous tague
* Mettre les règlements sur votre blog
* Mentionner six choses/habitudes/tics non importants sur vous-même
* Taguer six personnes à la fin de votre billet en mettant leurs liens
* Aller avertir directement sur leurs blogs les personnes taguées

Mes six particularités à dévoiler:
  1. J'ai un Magic bullet (comme aux infos-pubs).
  2. À 4 ans, je me suis retrouvée avec une roche coincée dans le nez.
  3. Mon auto est toujours sale et remplie de cossins inutiles.
  4. Je suis incapable de manger une tartine beurre d'arachide/confiture ou de voir quelqu'un d'autre en manger. Ça me répugne vraiment.
  5. J'ai perdu mon diplôme de secondaire 5 et du cégep, j'ai dû les commander à nouveau.
  6. Mes menstruations durent une journée et demi et sont d'une ponctualité remarquable (le scoop, hein?).

J'aimerais bien l'envoyer à six autres personnes, mais je ne peux me targuer d'en connaître autant qui ne l'ont pas encore faite. Si Babs, Gooba et La Marâtre en ont envie, j'aimerais bien leur proposer.

mercredi 6 février 2008

C'est l'euphorie!

Je suis tout à fait guérie de ma déprime des derniers jours et mon rhume est sur sa fin. Je n'avais, pour être d'humeur plus radieuse, qu'à me comparer à quelqu'un dont l'existence serait plus misérable que la mienne. Tout simplement. Bon, comme je n'avais personne sous la main pour cette héroïque mission de sauvetage de ma bonne humeur, j'ai tout simplement tenté de passer une journée encore plus merdique que celle subie hier. Hier, je pensais que j'allais mal, mais quand je repasse les moments forts de ma journée d'aujourd'hui, je vois bien que j'étais beaucoup mieux lors des jours précédents. Je dois être abonnée à la loi de Murphy, il n'y a pas d'autres raisons.

Une matinée qui donne envie de se faire interner
Ce matin, en quittant la maison avec 8 minutes de retard, je me suis aperçue que ma bagnole était hors d'état. Mes 4 pneus étaient littéralement assis sur 4 plaques de glace vive et mes essuie-glaces étaient coincés sous 3 pouces de glace (ma voiture n'ayant pas bougé depuis jeudi dernier). Amoureux a dû pousser pendant que je donnais trop de gaz et que le système antipatinage refusait d'antipatiner. À la sortie du village (toujours en retard), le train du CN qui compte pas moins de quatre cent trente deux wagons se décide à passer. Je me suis encouragée pendant les 25 km du trajet en me répétant "C'est sûr que je suis en retard *insérez ici à peu près tous les sacres connus*". Je suis arrivée à la dernière minute au boulot et presque pas en tabarnak. Ma voix a décidé de prendre off sans crier gare vers 8:20, étrange coïncidence, en même temps que le calme de mes élèves.

Suspense! L'après-midi pourrait-il être pire?
Au dîner, un monsieur du syndicat est venu nous parler de retraite question que j'angoisse un peu en pensantà tout ce qui se dit sur les fonds de pensions qui seront vides si un jour j'arrive en vie à ma retraite. Question de joindre l'utile à l'agréable, mon lunch était constitué d'un repas congelé minceur à 200 calories, le genre très nourrissant qui vient avec une migraine vers 14h00. À 14h00, je quitte l'école pour aller au garage pour un changement d'huile. Quelle surprise de constater que mes essuies-glace ne fonctionnent plus après qu'un intriguant craquement se soit fait entendre.

J'ai roulé sans presque rien voir de Candiac à Ste-Catherine. Arrivée chez mes parents, j'ai arrosé compulsivement mes essuies-glace avec au moins douze tasses d'eau chaude pour tenter de faire fondre la glace que je soupçonnais d'être responsable du bris. J'ai tout de même réussi à m'asperger lamentablement avant de régler le problème.

Au garage, celui où va mon père et où je suis allée une fois du temps où j'avais un Corsica 1988, je suis accueillie par deux monsieurs, le proprio-garagiste et un scèneux, l'autre garagiste (celui qui travaille pour vrai) et la femme du proprio. Ça sent la cigarette à plein nez, c'est tellement sale que j'hésite à m'asseoir et je me retrouve à jaser (comprendre ici être insérée dans la conversation) avec le garagiste, sa femme qui tousse plus que moi, mais dans sa main et l'observateur louche dans un local qui fait 2 mètres sur 3. La femme, moustachue mais gentille, m'a fait la conversation pendant tout le temps du changement d'huile, solidarité féminine oblige j'imagine. Après 3 explications sur ce qu'est la loi 142 (note à moi-même: enlever le sticker dans ma fenêtre d'auto quand j'y retournerai), une facture de 29$ (seul point positif de la journée), j'ai pu quitter.

En passant chercher Amoureux pour notre rendez-vous à la caisse pour parler de nos RAP, je remarque que celui-ci a aussi l'air d'avoir passé une superbe journée. Il a réussi l'exploit de se percer la main (de bord en bord) avec une perceuse électrique pendant une installation. Après avoir survécu au paiement de mon RAP, j'ai eu le plaisir de découvrir un eletre d erevenu Québec réclamant 1059$ à Amoureux parce qu'ils croient qu'il n'avait pas d'assurance-médicament en 2006.

Tout est bien qui finit bien, non? J'envisage de plus en plus de faire don de ma chance à quelqu'un d'autre. Des volontaires?

mardi 5 février 2008

C'est plate!

Ma vie est plate, mes élèves sont plates et de plus en plus ados-poches, je n'ai rien à dire, je n'ai plus rien à lire, la télé ne me tente même pas, je suis malade, je suis fatiguée, je suis chialeuse (je le précise juste au cas où vous n'auriez pas remarqué) et je suis désagréable. Quelques uns des auteurs de blogues que je lis semblent affectés d'une tout aussi agréable période de déprime passagère. Serait-ce un virus? Que faire?

Je voudrais être blottie dans mon lit, avec un bol de soupe Lipton, un roman à l'eau de rose et une maman à ma disposition pour les "J'ai soif", "J'ai froid" et les "J'ai mal" qui caractérisent mes journées depuis 5 jours. Il n'y a plus de soupe Lipton, ma banque de journées maladies est vide parce qu'hier je ne suis pas allée travailler et ma patience est devenue une légende. Amoureux-un-tantinet-moins-amoureux-le-pauvre trouve toutes les excuses qu'il peut pour aller faire de la planche à neige, décaper dans la grange, jouer au X-Box avec ses écouteurs sur la tête. Il est même allé faire faire l'épicerie pour fuir mon aura de mauvaise humeur. *Note à moi-même: Ne plus le laisser y aller seul. Fuck la control-freak qui essaie de déléguer, il faut avouer qu'il n'est pas très bon pour ça. La litière lui convient mieux, voilà tout.* Il part même en rallye tout le week-end pour ne plus nous avoir dans les pattes moi et ma joie de vivre.

Pour le bien-être de mon entourage, est-ce qu'on pourrait me réveiller en mai? Je suis tellement plus agréable au printemps quand les pépinières sont ouvertes, que les plantes poussent, que je peux jouer dans la terre, que la fin de l'année approche, que la perspective de deux longs mois de vacances se dessinent devant moi et que le soleil se couche tard. Vivement le printemps, ça presse!