lundi 14 janvier 2013

Quand on est deux, c'est mieux?

Vous en connaissez au minimum 2.  Vous savez, ces couples qui n'ont l'air de ne tirer aucune joie, aucun bébéfice du fait d'être ensemble.  À chaque fois que j'en croise un, j'hésite entre agacement et commisération.

La vie est si courte, passe si vite et comme l'éternité à la fin de nos jours semble être un utopisme largement oublié, je me demande comment on fait pour choisir de rester dans une situation amoureuse médiocre.  Attention, je ne parle pas ici des gens qui n'ont pas vraiment d'autres choix, mais bien de ceux qui pourraient aspirer à mieux et qui décident de rester, jour après jour, avec
un (e) partenaire qui les néglige, les humilie, ne les écoute pas, ne les fait jamais sourire.  Bref, vous voyez le topo.  Je trouve si triste de se condamner ainsi à vivre une vie insatisfaisante.

Faisons l'analyse de quelques uns de ces mauvais assortiments.

Couple numéro 1
Lui: fin trentaine
Elle: fin trentaine avec un air de ma tante

Lui: a déjà un enfant et n'en veut plus
Elle: les seins lui coulent lorsqu'un chérubin passe près d'elle, elle veut désespérément des enfants

Lui: aimerait faire l'amour plus souvent, ce n'est plus un secret pour personne dans leur entourage
Elle: espère que bientôt, il voudra des enfants

Couple numéro 2
Lui: jeune trentaine
Lui: fin quarantaine

Lui: impose ses amis, ses goûts, fait jeter des souvenirs, fait repeindre des pièces, modèle le nouveau look
Lui: accepte sans rien dire, paye, sourit de moins en moins souvent

Lui: trouve que leur couple manque de communication et aurait donc envie de baiser plus souvent.  Il n'en parle pas
Lui: lui aussi trouve que leur couple manque de communication et aurait donc envie de baiser, mais il n'en parle pas

Couple numéro 3
Lui: fait sa vie de gars sans responsabilités
Elle: s'occupe de la maison, des enfants, travaille à plein temps, fait des études supérieures

Lui: critique occasionnellement son apparence et la dénigre parfois devant les autres
Elle: excuse ses comportements et rappelle ses bons coups de jadis

Lui: répète à qui veut bien l'entendre qu'il était t-e-l-l-e-m-e-n-t mieux avant d'avoir des enfants
Elle: s'occupe des enfants et organise tout pour le déranger le moins possible


Je pourrais citer plusieurs autres exemples.  J'imagine que vous aussi.  Quels arguments nous sortent-ils lorsque nous essayons d'avoir une discussion sérieuse sur leur bonheur, sur le sens de leur vie? 

Il y a les classiques:
- Ben, il y a a les enfants...
- Des fois, on a du fun ensemble.
- Je ferais quoi tout (e) seul (e)?
- Bah, c'est pas si pire.  On s'habitue à tout.
- On a une grosse hypothèque pis le renouvellement est juste dans 3 ans.

Les horreurs divertissantes:
- Je le sais que ça a pas d'allure, mais c'est ma meilleure à date.
- Quand ses parents vont mourir, il va hériter de gros.
- C'est pas de sa faute, sa mère l'a élevé de même.

Les tristes faits:
- Je ne saurais pas comment me débrouiller seul (e).
- Je vais avoir du trouble pour la garde des enfants.
- Elle va me laver ben raide.
- J'aime mieux la/le tromper, c'est plus simple.

Les incapacités:
- physiques
- financières
- affectives

Ça me fascine de constater que des gens qui sont ensemble pour les mauvaises raisons persistent et signent en restant ensemble pour d'autres raisons toutes aussi mauvaises.  Cette résignation et cette négation du droit d'être heureux me rend bien perplexe...




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