vendredi 13 août 2010

Éternelle insatisfaite?

Cet été, j'ai pris conscience de plusieurs faits troublants. On peut désirer une chose et son contraire. Même si on ne comprend pas où ça nous mène. Même si ça blesse les gens autour de nous. Et j'ai peur. Peur d'être une chercheuse. Une éternelle insatisfaite.

Ces dernières demaines, après avoir demandé à mon amoureux de retourner vivre chez lui (après lui avoir demandé de vivre avec moi... Voyez-vous le pattern?), je me suis retrouvée seule parce que j'étouffais un peu. Vivre seule, c'était mon objectif après ma rupture avec Hot Man.

Pour être franche, c'est pas facile de vivre à deux avec moi. Moi avec moi, je trouve ça difficile. Ma tête roule à 100 à l'heure tout le temps, je suis mal à l'aise avec mes émotions et je tends à les réprimer pour ne pas que ça sorte de ma bouche tout croche, je suis d'humeur changeante, j'aime la confrontation et les sensations fortes et j'ai un énorme besoin d'autonomie pseudo-féministe que je n'assume pas tout à fait, partagée entre ce que je pense être l'égalité entre un homme et une femme et ce que je vois autour de moi. Bref, suis dans la merde.

Je cherche encore le modèle de couple qui m'ira. Je voudrais le meilleur des deux mondes: la passion et avoir quelqu'un avec qui faire des projets, sur qui je peux me reposer quand ça va moins bien. Je n'ai pas envie envie de la spirale maison-bébés-boulot-garderie-obligations familiales... Ça m'effraie. Même si j'y ai presque déjà touché. Je pense bien avoir trouvé un homme pour moi. Là aussi, j'ai peur. J'ai beaucoup de travail à faire sur moi. Faire un deuil aussi. Accepter que tout ne peut pas toujours fonctionner selon mes humeurs versatiles.

Je m'aperçois que je projette beaucoup sur l'autre, que je suis l'initiatrice de bien des prises de becs. Que j'exige beaucoup, sans toutefois m'ouvrir totalement. Que je suis encore très ado dans ma façon d'entrer en contact avec mon partenaire. Un mélange de séduction et de tests qui ne donnent aucun résultat sinon le fait de me sentir moins bien, moins censée, moins adulte. L'automne et l'hiver seront long avec tout ce que j'ai à réaliser et à assumer sur ma petite personne égoïste.

Et pour couronner le tout, suis fauchée. Comme d'habitude en août. Le retour au boulot aura, au moins, le mérite de m'occuper la tête et de regarnir mon compte en banque. De nouveaux défis m'attendent: nouveau degré scolaire et nouvelle école. Tsé, quand tu te sens forte!