lundi 19 octobre 2009

les raisons pour lesquelles je démissionnerai un jour

  1. Si on continue de me traiter de crisse de folle, d'écoeurante et d'erreur de la nature parce que je fais bien mon métier.
  2. Si on ajoute un seul comité de plus à mes déjà nombreux comités social, environnement, activité des bons de mérite, départ à la retraite de notre directrice, à mes soirées données au CE de l'école et à mes fonctions de déléguées syndicales.
  3. Si je me fais poursuivre pour ne pas avoir donné assez de récupération à un enfant (ou que j'ai perdu ces foutues preuves de récup datant de 2004).
  4. Mon salaire qui plafonnera à 63 000$ comme si ce qu'on faisait ne relevait pas de l'impossible (être plus divertissante qu'une wii, faire des projets en tout genre, dormir à l'école -et pas que symboliquement-, corriger plus vite que l'éclair pour remettre les notes vite vite vite, non, pas les notes, les évaluations du développement des connaissances, ne plus dire à un enfant «tu peux faire mieux» parce que ce n'est pas encourageant, éduquer certains enfants à la place de leurs parents, survivre à la médiocrité de certains collègues qui n'innovent jamais, ne pas périr sous les piles de formulaires de toutes sortes à remplir- formulaires que personne ne lira de toute façon- et je dois en oublier des tas.
  5. Si, un jour, le ratio élèves EHDAA/élèves sans difficulté s'inverse vraiment.
  6. Si la grammaire nouvelle se renouvelle trop souvent.
  7. Si on continue à niveler vers le bas, tout le temps, au niveau de nos exigences et de ce qui est acceptable de la part des enfants et des parents (genre de ceux qui nous traitent de crisse de folle, d'écoeurante et d'erreur de la nature).
  8. Si on me demande combien de fois par jour je vais faire pipi en présence élèves au cas où je ne ferais pas mes minutes de cours et leçons.
  9. (ajoutons les vôtres)

dimanche 4 octobre 2009

rectifions...

Je ne suis pas suicidaire. Je suis juste chialeuse et de plus en plus loin de la dépression. Une fois mes bibittes noires sorties au grand jour, je vais bien. Je serais incapable de me suicider sans avertir au moins 15 personnes. Je suis potineuse de même. Les choses les plus graves me font rire, sans parler des malaises... Quand tout va si mal, je vais en rire pour ne pas en pleurer. Je ne pleure presque plus. Enfin.

Alors, rassurés?