jeudi 29 novembre 2007

Chouette sortie hivernale!







Dimanche dernier...


Moi, feuilletant le journal du coin - Oh, as-tu vu? Le train de Noël du Canadian Pacific passe à
Lacolle jeudi soir! Nous pourrions aller le voir.

Lui, démontrant autant d'intérêt qu'une souris devant une trappe sans fromage - Je serai à Toronto jeudi, je ne sais pas si je serai de retour...

Moi - Ohh, dommage.


Le temps passe et j'oublie le train de Noël...
Ce soir, 19:50. Le téléphone sonne.


Lui, excité comme les élèves quand il neige à gros flocons dehors - JE VOIS LE TRAIN DE NOËL!!!! JE LE VOIS! LE TRAIN!!! IL EST À KANAWHAKE!!!!

Moi - Euh... et?

Lui, criant son enthousiasme dans le combiné - Il est vraiment beau, il faut que tu le vois! Sois prête, quand je vais arriver, on s'en va à Lacolle!

Moi, gagnée par l'excitation - Essaie de ne pas perdre trop de temps!


Les minutes passent... À 20h45, il arrive. L'autoroute était, paraît-il, une vraie patinoire.


Lui, criant en entrant dans la maison - Viiiiiiiiiteeee! Viiiiiiiiteeee!! On va le manquer, il est ici! Il arrive au village!

Moi, charmée par cette entrée tonitruante - Euh... j'arrive!


Nous attrapons les boissons chaudes que j'avais pris soin de préparer et nous faisons un u-turn illégal, avec le frein à main (Amoureux jubile à ce moment précis! Mmm, le frein à main dans la neige... Petit plaisir rarement partagé quand je suis assise dans l'auto. ) et nous clanchons. Enfin, nous essayons de nous rendre au passage à niveau du train. Les rues sont glacées et on dérape facilement, mais nous avons un objectif. Nous arrivons juste à temps pour voir ce magnifique train tout illuminé s'arrêter. Le conducteur s'est fait un malin plaisir à faire retentir le sifflet du train, pour la plus grande joie des petits et des grands. Nous étions tous émerveillés et ravis de nous retrouver sous la neige à le regarder.
C'était vraiment joli à voir, même si ce fut de courte durée! on en prendrait plus souvent des moments de pure magie comme ça.





mercredi 28 novembre 2007

Erreur sur la personne...

Étrangement, aujourd'hui, Nouvelle collègue hystérique n'a pas agi comme une hystérique. Si on oublie la fois où elle a crié si fort que mes élèves ont subitement arrêté de parler et où j'ai dû relever l'un deux, couché en position foetale, un pouce enfoncé dans la bouche... Cela dit, je suis contrariée. Je déteste avoir à changer d'opinion sur quelqu'un, je trouve ça louche et je ne fais pas confiance si facilement. Si je me suis trompée ainsi du tout au tout, c'est que ce n'est pas net, net. Ce n'est pas une personne fiable, voilà!

Donc, celle que j'avais surnommée Nouvelle collègue hystérique semblait s'être, sous mes yeux, transformée en gentille enseignante vraiment plus toute jeune mais qui semble l'ignorer (ça c'est ma revange personnelle!). Elle est venue me voir à au moins six reprises pour me demander si j'avais des questions. Devrais-je la rebaptiser "Nouvelle collègue harcelante" ou étais-ce de la vraie gentillesse? De plus, elle m'a parlé sur un ton aucunement supérieur/cassant/condescendant. Devrais-je me raviser et la nommer plutôt " Nouvelle collègue sympathique"? Lundi, elle était complètement freakante et aujourd'hui, elle redevient presque humaine. C'est ça, la bi-polarité? J'ai déjà hâte à demain pour savoir vers quel pôle elle tendra. Est-ce que c'est éthique de parier sur les journées où son hystérie reviendra? Parce que... ça pourrait être distrayant en diable!

*******
Je dois faire un autre méa culpa sur des jugements de valeur que j'ai émis et/ou pensés. À l'Halloween, le monsieur de l'assurance-vie des Chevaliers de Colomb est venu m'informer des polices d'assurances-vie que j'avais le doit d'acheter puisque mon papa est un membre de la digne association chrétienne (Pourquoi mon papa en est-il membre? Parce que ça se faisait dans le temps et que mon papa, c'est un gars fidèle. Il appelle encore la ville de St-Hubert "Laflèche" alors que ça fait 40 ans que ce nom est disparu... Fidèle, je vous dis!). J'avais, alors, émis l'hypothèse que la pauvre homme était un alcoolique fini, car il tremblottait de la main comme s'il avait besoin qu'on lui refile un double verre de whisky, sans glace. Chevalier de Colomb... Alcoolique fini... je ne dois pas être la seule à avoir fait le lien, rassurez-moi! Le digne monsieur avait aussi eu besoin que je lui répète mon nom à chaque fois qu'il avait à l'écrire, il n'arrivait pas à le retenir, même après l'avoir écrit plusieurs fois. J'avais aussi remarqué qu'il avait des veines éclatées sur le nez. 1+1=2 C'est un alcoolo!

Tant qu'à tout avouer... Ce soir, il est revenu me porter les papiers en règle et je lui ai fait passer le test ultime pour enfin confirmer ou infirmer mon hypothèse. J'ai laissé 1 bouteille de téquila et une bouteille de vodka sur l'îlot de la cuisine, bien à sa vue. Je sais, fidèles supporters des A.A., ça ne se fait pas. Soyez assurés que ce n'est que pour valider une opinion scientifique basée sur des faits réels que je l'ai fait. Et bien, le bougre, il n'a pas regardé une foutue fois! Et je ne l'ai pas quitté des yeux un seul moment! Surtout que les C.de C. sont censés être des genres de mononcles cochons qui te reluquent aussitôt que leur femme a le dos tourné (sauf mon papa, bien sûr!). Il a encore tremblé, mais je me suis dit que c'était peut-être un symptôme de Parkinson et je lui ai souri de mon sourire "spécial vieillards". Ça a fonctionné. Il m'a tapochée la main dans les 2 minutes qui ont suivi!

Mon hystérique et mon alcoolo sont peut-être des gens bien normaux et affublés, comme moi, de mauvais jours. Ça déçoit grandement mon imagination (et restreint considérablement les possibiltés d'une prochaine histoire sur eux).

mardi 27 novembre 2007

24

J'aimerais pouvoir dire que je suis très enthousiasmée par mon retour au boulot, mais ça n'est pas encore le cas. En fait, je suis absolument déroutée par Nouvelle collègue hystérique et je me demande comment les choses vont tourner entre les élèves et moi cette semaine. Récapitulons donc ces dernières 24 heures:

dimanche soir
19:30 La pression commence à monter et je me sens devenir légèrement angoissée. S'en suit quelques commentaires poches de ma part à Amoureux qui ne l'a pas mérité (c'est de cette façon si saine que je passe habituellement mon stress mal géré. Je sais, c'est probablement un cas de thérapie ou, à la limite, une excellente raison pour acheter le livre "Le secret" qui me rendra enfin si épanouie.).

20:30 La demi-bouteille de vin fait effet et je suis totalement zen (autant que je puisse me rapprocher de ce qualificatif). J'insiste pour faire la vaisselle (signe que je ne suis pas aussi zen que je l'imagine) et je range tout parfaitement. Je prépare, de façon quasi-obsessionnelle, mon lunch pour le lendemain (ça, c'est le véritable indice que je suis tout sauf zen! Je fais ça une fois par année et c'est pour la première journée d'école. ).

21:30 Partie classée dix-huit ans et plus, mais fortement recommandé en cas de stress.

22:15 Je m'endors paisiblement(!), épuisée et simili-rassurée après avoir passé en revue dans ma tête tout ce que j'avais à faire et ce, au moins six fois.

3:00 (L'heure classique pour angoisser un brin... Tout récit sur le stress qui se respecte doit minimalement comporter une angoisse à 3 heures du matin.) Mon foie en profite pour me dire que le souper ne passe pas bien, ma tête en profite pour me faire revoir tous les éléments du lendemain en suggérant vaguement que j'oublie un truc important, mon corps en profite pour avoir de longs frissons nullement dûs à la température dans la pièce et mon coeur me dit que tout va bien aller, que ça va toujours bien (résultat des années de conditionnement commencé par mes parents et repris par Amoureux).

4:00 Relire 3:00, il s'est passé la même chose...

5:00 Relire 3:00 et ajouter la variante: avoir peur que l'alarme du cadran ne sonne pas et que j'arrive en retard pour ma première journée, question que le reste soit de la bouette aussi!

5:59 Je me lève (quand ça fait deux mois que le son du cadran de notre amoureux ne nous réveille plus, c'est étrange de ressentir l'urgence de se lever.) et vais prendre une douche. Je n'arrive pas à poser la main sur le robinet de la douche, je sens que ce geste va me mener à l'abattoir (je reste positive quand même, hein?).

7:07 Je suis prête à partir (je vous ai épargné les détails sur ma préparation matinale, chanceux!). Amoureux me fait un câlin bien apprécié et me répète que tout va bien aller, mantrâ que je vais me répéter tout le long du trajet.

7:30 Arrivée à l'école.

7:33 Je croise Ancienne collègue aux Terrains de jeux avec qui j'ai toujours eu du plaisir. J'apprends qu'elle travaille aussi en sixième année (un rayon de soleil transperce le ciel noir et nuageux qui me planait au-dessus de la tête).

7:45 Je suis prête à accueillir la horde de mini-ados qui n'ont sûrement pas plus envie que moi de me voir remplacer leur enseignante chérie.

7:50 J'attends toujours. Je voudrais sauter les 10 prochaines minutes puisque c'est à 8:00 qu'ils arrivent (pour être franche, je voudrais sauter les 4 prochaines semaines pour me retrouver à Noël chez moi). La directrice vient m'embrasser et me dire qu'elle est contente que ce soit moi qui aie eu le contrat, qu'elle sait les élèves entre bonnes mains (re-rayon de soleil dans mon ciel plus gris que noir désormais).

7:55 Enseignante chérie arrive. Elle devait venir me porter les cartes d'absence des élèves. Génial! Ce sera sûrement plus facile de commencer ma journée avec eux, une fois qu'ils se seront tous jetés dans ses bras en criant "Ne t'en va pas!"...

8:05 Enseignante chérie vient de quitter, le drame n'a pas eu lieu. J'attends, assise sur un petit banc, que tous aient fini de défaire leur sac et de ranger leur matériel. Je suis observée, détaillée, analysée par 19 paires de yeux avides de savoir s'ils pourront ou non avoir du plaisir avec moi.

8:06 Nouvelle collègue hystérique entre dans la classe. Elle dit aux élèves d'une voix forte et peu chaleureuse (froide et tranchante comme une lame de rasoir serait plus précis):
- Ça paraît que Madame Enseignante chérie n'est pas là... Vous vous en permettez ce matin!
- Marie-Josée (est-ce que c'est là que je devrais me tourner vers elle et la crucifier?), est-ce que tout va bien? (dit sur un ton merveilleusement condescendant).
Et toc! Merci de me saluer, merci de me faire passer pour une enseignante incapable de gérer une situation comme celle-ci et surtout merci de l'exemple sur ce qu'on ne doit jamais faire pour faire copain-copain avec une nouvelle collègue! Elle repart après avoir ordonné à six élèves de lui prêter leurs manuels d'univers social.

8:08 Je me présente aux élèves qui semblent plutôt gentils et qui se dérident un après l'autre, voyant que je ne suis pas du type "collègue hystérique". Elle m'a peut-être aidée en venant faire vivre le contraste "pire prof/nouvelle pas si pire finalement" aux élèves.

8:49 Note à moi-même: la semaine prochaine, si je demande aux élèves de raconter leur fin de semaine, limiter ça à trois activités par élèves... Savoir ce que U. a mangé vendredi soir, samedi matin, samedi midi, samedi soir, dimanche matin, dimanche midi (ils ne pouvaient pas bruncher pour faire ça court?) et dimanche soir m'a demandé une dose de patience dont je soupçonnais jusqu'à l'existence!

8:55 U. termine de raconter son week-end, je réveille les autres élèves qui voient bien que j'ai voulu être sympathique en écoutant tout, mais qu'on ne m'y reprendra plus.

*Le reste de la matinée s'est vraiment bien passé.

10:05 Les élèves vont à la récréation, c'est l'heure d'aller affronter la salle des profs. Pour quelqu'un comme moi qui ne socialise jamais pour rien, c'est une étape difficile. Ne faisant jamais ami-ami lors d'une première rencontre, je déteste les conventions sociales qui exigent qu'on s'intéresse vaguement à moi pour être poli et qu'on se détourne une fois le devoir accompli. J'engage rarement, sinon jamais, une conversation qui ne mène à rien. Je déteste me présenter et essayer d'avoir l'air sympathique. Je finis toujours par faire un commentaire sarcastique ou une blague absurde, mal comprise par mon interlocuteur. Parfois, par contre, c'est à ce moment que je vois quelqu'un qui écoutait d'une oreille distraite me regarder en ayant l'air de dire:"Toi et moi, on va bien s'entendre." Cette fois-ci, ça ne s'est pas produit. Ces gens-là ne sont malheureusement pas majoritaires dans une école primaire...

*ici, il y a eu un cours d'enseignement religieux, mais je vous en fait grâce, n'étant moi-même pas très portée sur la chose. Sachez seulement que je me suis fait expliquer par les élèves, TOUTES les fêtes juïves en détails... Et il y en a des fêtes juïves!

11:40 dîner (relire 10:05)

*ici, il y a eu un après-midi sans tracas, somme toute agréable, et bien des sourires d'élèves qui semblent apprécier mon sens de l'humour. J'oubliais aussi que Nouvelle collègue hystérique m'a prouvé, à deux reprises(!), que nul autre surnom ne pourrait jamais mieux lui aller.

16:00 Retour à la maison, l'esprit vide et fatigué.

17:50 Souper avec Amoureux où je suis aussi bavarde qu'une carpe, luttant contre une fantastique envie de bâiller à m'en décrocher la mâchoire.

18:55 Je lis un peu sur le divan dans le salon, me disant que Dr House n'est plus au rendez-vous ce soir et que la vie est dure.

19:35 Le livre trouve tout seul le chemin de la table à café. Je me couche légèrement et ferme les yeux cinq minutes...

19:36 Aux dires d'Amoureux: J'ai la bouche ouverte de la plus élégante des façons et je dors, Câline couchée sur moi, toute heureuse d'avoir un coussin moelleux et d'être près d'Amoureux, son chéri... qui en profite pour jouer à son mouveau jeu vidéo.

Je ne me suis réveillée que ce matin et je tarde à partir puisque j'ai une période libre jusqu'à 9:00. Je vais bientôt m'apercevoir que je dois partir dans 30 minutes et que je n'ai rien fait encore... Les vieilles habitudes reviennent vite, heureusement.

dimanche 25 novembre 2007

Je suis une vraie girouette!

Alors qu'ici, je dénonçais l'arrivée trop hâtive de Noël dans les magasins en m'en offusquant, aujourd'hui je jubile d'avoir fait ceci (piqué chez Wolloy). Ça fait au moins six fois que je le regarde en riant comme il y a bien longtemps que je ne m'étais pas esclaffée! Amoureux est d'un ridicule! Je me suis aperçue après coup qu'il y avait des corps de femmes et d'autres d'hommes... L'ultime résultat est que sur le montage Amoureux a l'air d'avoir un déhanchement de secrétaire en rut au party de Noël du bureau!!!

Je me suis donc mise dans l'ambiance des Fêtes grâce à ce marrant visionnement et en rêvassant devant la blancheur extérieure. J'ai donc commis l'irréparable: j'ai fait mon sapin! Je sais que Noël est dans un mois, mais comme je retourne travailler demain *insérez ici un spasme dû à un moment de panique à l'idée de seulement oser mentionner la chose*, je me devais de prendre un peu d'avance au cas où je serais débordée au boulot pendant tout le mois de décembre. En fait, je ne sais pas trop dans je me suis embarquée en acceptant ce remplacement. On ignore encore si c'est un contrat (la poisse!). Il n'y avait personne ni à la commission scolaire ni au syndicat pour me renseigner quand la directrice m'a téléphoné d'un colloque à Québec. Jimagine que j'en saurai plus cette semaine. La fille que je remplace est enceinte *ici, c'est un soupir ironique qu'on insère*...

Moi qui criait haut et fort que la suppléance serait parfaite pour mon retour à la normale (même si c'est toujours moche et angoissant de ne pas avoir de stabilité), je suis quand même contente de me retrouver dans la même classe pour un bout de temps. C'est sûr que les adieux seront déchirants entre le sofa, la HD et moi (on étaient vraiment devenus inséparables), mais toute bonne chose a une fin! Ce qui me motive encore plus à retourner au travail, c'est que c'est une classe de 6e année. ! Par contre, ils ne sont que 21 ce qui me fait douter qu'il y a anguille sous roche, mais on verra ça demain.

Je venais tout juste d'écrire à mes copines que je ne pourrais pas aller avec elles passer un week-end dans un chalet, faute de finances à la hauteur du projet, mais je dois à nouveau faire volte-face et les avertir que je vais pouvoir y aller! Mon portefeuille étant de retour sur le droit chemin (je dois rêver, il ne l'a jamais été et ne le sera sans doute jamais...), je peux désormais me ré-endetter à souhait!

Je ressens tout à coup tant d'optimisme face à mon avenir que je crois que je vais être malade. Je suis sûrement en train de faire une poussée de fièvre si forte que j'en délire! Je serai sûrement revenue à la normale, demain, en finissant ma journée. Il n'y a rien de tel qu'un groupe d'ados plein d'hormones et de déception pour vous faire regretter de vous être vanté que tout allait bien! Ils ont, parfois, comme un genre de sixième sens pour vous remettre les idées noires en place. Ça doit être pour ça que je les aime tant, moi, l'éternelle optimiste!

mardi 20 novembre 2007

Déception amère...

Les coups de foudre portent bien leur nom. Ils frappent fort et, après leur passage, on se sent vidé, faible, foudroyé. Rare sont ceux qui réussissent à attiser la passion du départ afin qu'elle reste intacte jusqu'à la fin. Il faut entretenir le coup de foudre et, surtout, le partager si on ne veut pas qu'il perde son éclat et qu'il soit satisfaisant pour les deux parties.



J'ai entretenu mon coup de foudre. Je l'ai attendu malgré que la fréquence de nos échanges se faisait plus rare depuis la fin de l'été, je lui ai fait mille promesses, je me suis fait belle pour qu'il me remarque, je n'ai manqué aucun de ses rendez-vous et j'ai cru en lui. La déception est amère. La fin de cette relation passionnée n'a pas été décidée par moi, vous l'aurez deviné. C'est dû à des éléments sur lesquels je n'ai aucun contrôle. C'est sûr que l'éloignement n'est jamais une base gagnante dans une relation. La langue aussi peut créer une barrière (mon accent est terrible). Mais j'y ai cru très fort, je l'ai défendu et fait connaître aux autres.



Quand on donne, on ne s'attend évidemment pas à recevoir. On donne parce qu'on veut bien le faire, parce qu'on aime et que, quand on aime, on donne sans compter. Mais voilà que mon coup de foudre, sans crier gare, vient de m'annoncer que tout était fini... En fait, il ne me l'a pas encore officiellement annoncé. Pour ajouter à la peine qui m'habite, il a choisi de faire ça en douceur, redoutable technique-type du séducteur-né ou de la mauviette incapable de gérer la tempête qu'il a créée. Il a décidé de ne rien dire. De laisser quelques signes, espérant sans doute que je comprendrais et que je laisserais tomber, résignée.



Est-ce la faute des scripteurs en grève? Est-ce parce qu'à TVA, l'automne finit le 19 novembre, un mois à l'avance sur tout le monde? Est-ce parce que des plaintes ont été portées contre lui à cause de la dépendance qu'il crée? Pourquoi? Je cherche, mais ne trouve aucune réponse sensée... La seule chose que je sais est que décembre sera triste sans pouvoir espérer notre rendez-vous hebdomadaire. La finale fut d'une tristesse, j'en suis encore toute remuée. Le dernier souvenir que je garderai de lui vient briser tout ce qui a pu être. Quelle déception amère! Finir la saison de Dr House sur un épisode spécial Noël!!! Quelle cruauté, quel manque de charité. En plus d'avoir le mauvais goût de célébrer Noël un mois trop tôt, ça avait un parfum moralisateur qui a effacé mes souvenirs les plus croustillants. Voir son coup de foudre devenir subitement terne est une épreuve des plus difficiles. Et dire que tout cela arrive au moment où je pouvais enfin le regarder en HD! La vie est une foutue salope et elle en a après moi.

Dire que j'ai mis ma relation de couple en péril pour ça... Amoureux, je suis toute à toi désormais. Mais que ferons-nous le lundi soir à 21:00 pour combler le vide ????



*********


Vous avez peut-être remarqué le changement de look de mon blogue. Un besoin de pureté et de calme peut-être? Les couleurs reviendront sûrement quand je serai moins déprimée.

dimanche 18 novembre 2007

Party animal

Je reviens tout juste d'un party pour les 40 ans de ma cousine. Ma famille est très grande et s'étend de Sept-Îles à Montréal. Quand nous nous voyons, c'est toujours très chaleureux et agréable et j'essaie d'aller aux rencontres le plus souvent possible. Évidemment, comme dans toute famille qui se respecte, la tournée de becs signale l'arrivée ou le départ de chacun des membres.

J'y ai donc eu droit ce soir avec, toutefois, un ajout de taille: la variante "femme enceinte". Une nouveauté pour moi, comble de l'ironie. Cela consiste à mettre sa main sur le ventre de la future maman et à lui faire un sourire complice en lui demandant comment va la grossesse. J'ai héroïquement, vous en conviendrez, réussi à ne pas larmoyer en annonçant ma fausse couche à au moins 12 reprises. Dans ces cas-là, les gens restent toujours un peu hébétés devant la mauvaise nouvelle et ressentent de la gêne pour avoir "tourné le fer dans la plaie". La discussion finit toujours sur des encouragements pour le futur et une mine contrite. Il n'y a eu qu'une seule exception à la règle et j'en reporte ici la conversation pour tenter d'en rire un peu:

L'autre - Comme ça tu vas avoir un bébé? Félicitations!

Moi (regard fuyant et lèvres tremblottantes) - Euhh non, finalement. Je l'ai perdu la semaine passée.

L'autre - C'était ta combientième?

Moi (incertaine du sens de la question et espérant y répondre correctement) - Euhh... C'était ma première fausse couche.

L'autre - Bah! Juste ça! Moi j'en ai vu ben plus que ça...

Moi* - À partir de combien, ça commence vraiment à faire pitié?
- Merci beaucoup de ta sollicitude, ça fait chaud au coeur.
- Si je vais bien? Un peu mieux, merci de t'en informer.
- Est-ce que je te tiens au courant de mes prochains échecs pour te distraire un peu?
- Ça nous a fait tellement plaisir! On a ri tout le long. On est assez contents d'en être
débarrassé.
- Ça a presque pas fait mal. Qui n'aimerait pas ça se faire racler l'utérus?
- D'ailleurs, pendant que je me vidais de mon sang, j'ai pensé à toi et je t'ai ramassé un
bout du placenta. M'attends-tu, je vais aller le chercher dans l'auto?

*Bien évidemment, ce sont des réponses qui me sont venues en tête après que l'autre soit parti! En réalité, ça a plus ressemblé à:

Moi (sous le choc et incapable de prononcer quoi que ce soit d'intelligent) - Ouin... *insérez un rire névrotique ici*


Déjà qu'on ne me considère pas comme un party animal, cette discussion m'a un peu éteinte. J'ai mis mon manteau et je suis sortie de la salle pour aller prendre l'air. Je me suis vite fait entourer par les fumeurs. Comme je ne danse pas, que je déteste parler par-dessus la musique vomie par les hauts-parleurs et que je n'avais rien de joyeux à raconter, j'ai bu mes deux bières en vitesse, regrettant d'avoir dit à Amoureux-nouveau-heureux-propriétaire-d'un-X-Box-360 de rester à la maison, peinard. Il aurait pu me servir de conducteur désigné afin que je puisse noyer ma déception dans les affriolantes bouteilles de Labatt Bleue du bar. C'est sûr que pour se saouler assez pour oublier quoi que ce soit, il faut en boire au moins douze de ces bières qui goûtent l'eau! C'est beaucoup de liquide à éliminer ensuite... Bref, c'est trop d'efforts quand on a le coeur gros!


*La personne avec qui j'ai eu cette discussion poche a vraiment vécu de pires épreuves que moi sur le plan des essais pour avoir un bébé. Néanmoins, le manque de tact m'a fait de la peine.

samedi 17 novembre 2007

Une aide irréprochable!

Pendant qu'Amoureux-bricoleur termine l'installation des moulures dans la salle de bain, je deviens accro à Facebook! Pendant que les "Boum!" suivis des "Aoye" et des "Ben voyons donc...!", "Pourquoi ça ne marche pas est..?" et des "Cri... que je suis tanné!" me proviennent de la salle de bain, moi je cherche des amis sur Facebook!

À l'occasion, je descends pour sourire à mon rénovateur-en-feu et lui demander si tout va bien. Je pourrais l'aider mais, croyez-moi, il n'en a pas envie. Travailler avec moi sur un projet de cette importance signifie:

- qu'il ne doit jamais me quitter des yeux;
- qu'il doit s'assurer que je ne briserai rien;
- qu'il doit me surveiller au cas où je tomberais de l'escabeau de 5 pieds;
- qu'il doit contrôler le périmètre où je pose les pieds au cas où je marcherais/glisserais/tordrais
la cheville sur un truc et que je me blesserais ;
- qu'il doit repasser après moi si je fais des retouches de peinture;
- qu'il doit nettoyer mes dégâts de pinceau qui dégoûte partout;
- qu'il doit répondre à mes questions délirantes sur le fonctionnement des outils;
- qu'il doit écouter mes suggestions sur la façon de procéder et les rejeter sans créer d'incidents
diplomatiques et
- qu'il doit m'empêcher de toucher à ses outils pour éviter la mort d'un de nous deux.

Bref, c'est mieux ainsi! Je lui apporte un verre d'eau quand j'y pense et je lui souris quand je passe dans le coin...

Quand même, j'ai moi aussi travaillé très fort ce matin. J'ai vidé mes boîtes à fleurs et je les ai préparées pour le printemps prochain en y plantant des bulbes de tulipe. J'espère que cette expérience de jardinage ne sera pas un échec lamentable. Les voisins me regardaient quand même d'un drôle d'air quand ils ont vu que je mettais de la nouvelle terre dans mes boîtes! Ils trouveront ça parfaitement crédible quand je serai la seule à avoir des boîtes à fleurs fleuries en avril!

jeudi 15 novembre 2007

Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux

Mais non, je ne suis plus au bord de l'agonie! Je remonte doucement la pente avec mon amoureux si attentionné. J'ai eu droit à la confection d'un gâteau au chocolat full calories, à des fleurs (blanches, comme je les aime), à des séances de blotissage intensif, à un certificat pour un massage d'une heure et quart et à des dodos en cuillère (privilège incontestablement rare. Amoureux a TOUJOURS trop chaud quand il dort!). Ce titre alarmant était-il un leurre? En fait, c'est le titre du nouveau roman que je me suis procuré au Salon du livre aujourd'hui. J'ai bien hâte de le lire, on le décrit comme étant "un thriller, une comédie noire et une satire de la vie contemporaine britannique", ça promet! Le genre de lecture qu'il vous faut pour vous sortir de la tristesse et vous remettre sur le piton! Je dois quand même avouer que si mon moral va mieux, il en est autrement de toutes les autres sphères de ma vie qui ont profité du chaos qui s'installait pour se dérégler à mon insu.

La douleur physique
Et oui, je suis donc finalement sortie de chez moi (après 6 jours de lamentation dans mon lit) et, comme première promenade, j'ai décidé d'aller au Salon du livre. J'aurais pu commencer par aller à l'épicerie, au bureau de poste ou à la pharmacie. Mais non! Je m'étais mise en tête que j'allais mieux. Et, ma foi, c'était le cas! Je dois admettre que je me suis fatiguée vite et que j'avais hâte de retrouver mes précieux cachets contre la douleur au retour. Ça ne vaut pas le Démérol qu'on m'a injectée à l'hôpital, mais ça aide. Le Démérol, c'est de la vraie bombe! Tu n'as plus mal, plus faim, plus soif, tu ne te sens plus seule, tu n'as plus de peine, c'est juste trop efficace! J'en aurais repris quand, de retour à la maison, j'ai commencé à souffrir à cause de l'anesthésie qui ne faisait plus effet et qui me donnait l'impression d'avoir subitement 128 ans tant mon corps refusait de collaborer au moindre effort demandé.

Notre projet de refaire l'isolation et le revêtement extérieur de la maison
Notre contracteur nous a finalement chié dans la pelle selon la colorée expression d'une des mes amies. Les travaux iront au printemps, car il a eu des pépins sur son contrat actuel ce qui nous retardait de 2 semaines. Je suis quand même un peu contente de ne pas avoir à passer les Fêtes dans la boue et bercée par le doux bruit des marteaux-piqueurs. Force m'est d'avouer que ce n'est pas facile de se fier à ce corps de métier... Moi qui croyais avoir choisi le meilleur! Nous nous résignons peu à peu à passer un autre hiver dans une maison où les courants d'air glaciaux sont à l'aise de circuler comme bon leur semble. Le contracteur essaiera (lire: à la dernière minute, il nous dira que ça ne fonctionne pas finalement) d'installer les fenêtres et les portes en décembre comme prévu. Il va (devrais-je me fier à ce verbe ou utiliser "Il devrait"?) venir installer des couvertures isolantes tout le tour de la maison pour éviter que le sol ne gèle afin qu'il puisse commencer le plus tôt possible au printemps. Avec un peu de chance, au printemps, je serai peut-être à nouveau enceinte et on me dispensera de participer aux travaux de réfection du deuxième étage.

Ma situation professionnelle
Ça, ça craint vraiment! Je suis en congé-maladie jusqu'au 23 novembre, date à laquelle se termine mon contrat à l'école du village. Au syndicat (repaire de gens optimistes où la joie et le plaisir de travailler pour une commission scolaire sont contagieux!), on m'a dit qu'il n'y avait RIEN avant les fêtes comme contrat au primaire. Ce sera donc un retour sur l'assurance-emploi, aide gouvernementale reconnue pour sa grande générosité. Y goûter à nouveau juste avant les fêtes, période de folles dépenses consacrées à la décoration de mon chez-moi, aux cadeaux à offrir à ceux que j'aime et aux nouveaux vêtements, prétexte pour avoir l'air cute à Noël, me comble! Quelle joie!

Je serai donc obligée de traîner mes pénates d'une école à l'autre pour me faire torturer par de mini-monstres en herbe euhhh... je voulais dire pour faire de la suppléance. J'aurai sûrement plein de frustrations à venir régurgiter ici suite à ces journées toutes plus valorisantes les unes que les autres! Espérons seulement que je n'aurai pas à aller en classe de maternelle! Ça fait au moins 4 ans que je n'ai pas mis les pieds dans une maternelle... J'ai tant de difficultés à parler "aux amis", suivre la routine en béton rodée au quart de tour sans avoir envie de crier "Qu'est-ce que ça fait, bordel, si on regarde le foutu calendrier avant de faire la putain de causerie????????", il faut que j'y pense à deux fois pour parler tout doucement, j'haïs nettoyer de la gouache, ouvrir des bananes noires et odorantes, intervenir dans les chicanes poches au coin poupée et retenir les petites mains baladeuses d'aller sous la serviette lors de la sieste! La suppléance, c'est une épreuve envoyée par le diable pour tester votre vocation de prof... Il faut malheureusement passer par là pour arriver à nos fins.

Ma vie sociale
J'ai besoin d'un souper-défouloir avec les copines. Je n'ai rien à dire, mais j'ai envie de sortir et de voir des gens. J'ai aussi envie de me claquer quelques verres de vin en bonne compagnie (le problème est que le "quelques", pour moi, reste abstrait... Il s'agit rarement de deux ou trois avant de calmement m'arrêter. Nan, je me rends plus souvent qu'autrement, après 1 bouteille et demie ou plus encore, au point de non-retour, synonyme de déshydratation intense, de lèvres rouges écarlates, de blagues plus que douteuses, de confessions croustillantes et de mal de bloc. Au grand désespoir de ma mère et de mon amoureux, mais pour le plus grand plaisir des copines qui se marrent à cause de moi!).

Varias
Je n'ai plus d'excuses valables pour ne plus vider la litière des chats puisque ce privilège était réservé à ma condition de femme enceinte.

J'ai dû ranger mon linge de maternité ce qui m'a causé un gros pincement au coeur.

J'ai cuisiné un osso bucco pour la première fois de ma vie et j'ai adoré l'expérience (nul sur le plan de l'intérêt, j'en ai bien conscience, mais j'avais envie d'en parler.).

J'ai déménagé mes effets de ma classe et je me suis demandé quand je ferais ça pour la dernière fois de ma carrière... Dans 15 ans, 20? C'est si difficile de croire qu'un jour, j'aurai un poste permanent et que je passerai plus d'une année dans la même école!

Au Salon du livre, j'ai vu mon amie Josée qui signait des dédicaces pour ses deux dernières parutions "Des vacances dans la tourmente" et "Une nuit pour tout changer" (excellente idée cadeau si vous avez des ados à gâter) et j'ai aussi eu le plaisir de revoir Maxime Roussy, un autre prolifique auteur de romans jeunesse qui faisait la promotion de son dernier-né "Circus-Galacticus" que je n'ai pas encore lu.

Bref, tout est finalement revenu comme avant, même si on n'oublie pas. Malheureusement pour vous, je suis toujours aussi chialeuse et pessimiste!

dimanche 11 novembre 2007

Apprivoiser le vide

J'ai mal partout. J'ai l'impression qu'un convoi de poids lourds m'a passé dessus, mais je n'arrive pas à être soulagée d'y avoir survécu.

Il y a un grand vide à l'intérieur. Un petit vide dans mon ventre, là où on m'a opérée pour m'arracher les dernières traces de la petite vie qui y poussait. Un grand vide dans ma tête, là où des rêves très doux avaient commencés à germer, où des projets se formaient, où l'espoir d'une vie à trois fleurissait. Dans mon coeur, le vide ne se mesure même pas. Il prend toute la place, grandit sans cesse, effaçant les mots doux que j'avais commencé à murmurer et les chansons d'amour qui jaillissaient de mes lèvres lorsque j'étais seule avec mon ventre plein de promesses.

Des promesses on m'en a fait plein dans les trois derniers jours. De belles promesses pour me réconforter, pour m'encourager, pour me faire voir que le monde continuait de tourner et qu'il était rempli d'espoir. Tous des gens bien intentionnés et aimants, inquiets pour Amoureux et moi. Mais il n'y a rien à faire, mon monde à moi s'est arrêté de tourner. Il s'est arrêté au moment même où j'accouchais, 6 mois à l'avance dans la douleur et l'incompréhension sous les yeux ébahis de mon Amoureux, terrifié de ne pas savoir quoi faire, comment prendre ce fardeau sur lui pour m'en libérer.

Il est fort mon amoureux. Je ne l'avais jamais vu pleurer ainsi. Il s'est vite ressaisi parce que, moi, je ne pouvais plus être forte. Depuis, je le vois essayer de me réconforter, me distraire, me faire rire. Je le vois, fragilisé de me voir si triste, si morne, si éteinte. Je comprends aussi que nos peines ne se comparent pas. Il est déjà optimiste et me répète qu'on nous serons parents l'année prochaine, que ce n'est que partie remise. Ce que je voulais absolument qu'il me dise alors que j'étais à l'hôpital, espérant, malgré toutes les évidences, un miracle, ne me fait plus autant de bien maintenant. J'espère que cela ne créera pas de barrière entre nous, qu'il comprendra que nous avons besoin de temps, que nous avons un deuil à vivre et que nous devrons être deux pour y arriver.

Dans ma chair et dans mon coeur, je sais bien que je ne pourrai jamais oublier mon bébé. La vie est si cruelle que tout m'amène à y penser. Les seuls vêtements qui me font en ce moment sont les vêtements de maternité que j'avais achetés la semaine passée, l'ironie de la situation me fait pleurer sans que je n'y puisse rien. Tout me fait penser à ce petit être, celui qui m'a fait douter de moi, de mes convictions. Moi qui croyais ne pas vouloir d'enfants, j'ai appris à penser à lui avant de penser à moi, j'ai rêvassé en regardant les berceaux et des livres de décoration de chambres de bébé, j'en étais venue à sourire intérieurement à chaque fois qu'une femme enceinte passait près de moi, rêvant du moment où je le sentirais bouger en moi et où, moi aussi, j'aurais l'air de partager un doux secret avec un futur qui n'appartiendrait qu'à moi.

Par-dessous la douleur physique, l'épuisement, la peine, la maladresse de certaines personnes, la déception, la culpabilité, les remords, les "et si...", c'est la peur qui prend le dessus. Cette compagne des derniers jours a trouvé en moi un sol fertile. J'ai désormais peur d'être seule, j'ai aussi peur des fêtes à venir, ces moments censés être synonymes de plaisir de se retrouver, mais où, moi, je saurai qu'il manque quelqu'un, j'ai peur d'avoir à annoncer la nouvelle aux gens bien intentionnés qui me demanderont comment va ma grossesse, peur de ma réaction lorsqu'une copine m'apprendra être enceinte, peur d'avoir de la peine trop longtemps et que mon amoureux se lasse de moi, peur de retomber enceinte et d'en éprouver plus d'inquiétudes que de joies, peur d'avoir encore mal à l'âme et, pire que tout, d'un jour l'oublier.

En espérant que de cette libération vienne un sommeil réparateur, car celle qui a écrit ce soir ne se reconnaît plus.

mercredi 7 novembre 2007

En bref (pas tant que ça, mais bon...)

Rénovations
Nous prévoyons finir la salle de bain de notre chambre, amorcée en mars dernier, d'ici janvier 2008 (on se donne un petit jeu, se connaissant trop bien...)! Il ne reste que les moulures à installer et le plafond à fermer pour éviter que Câline y furète. Les moulures traînant par terre depuis plus de six mois, je dois les enjamber pour prendre un bain ce qui, dans mon état (je parle bien sûr de mon manque d'habileté notoire pas de ma bedaine qui est encore discrète), relève du défi olympique. Amoureux retient son souffle à chaque fois, c'est vous dire!

Ce matin, nous avons eu la visite du mignon entrepreneur général qui s'occupera de notre derby démolition/reconstruction! Hé oui, il est de retour! Je dois avouer qu'il est toujours aussi sexy, mais il ne fait pas le poids à côté d'Amoureux (ceci devrait habilement aider ma requête en minuscules caractères plus bas). Les travaux devraient commencer dans un mois alors si vous vous demandez ce que je mettrai sur ma liste de cadeaux de Noël, la réponse est : rien du tout! Quand on réhypothèque autant, qu'on attend en prime un bébé surprise et que nos finances ont toujours l'air d'être au bord du gouffre, on se tient tranquille côté dépenses pour les cadeaux de couple! (Amoureux, j'ai vu une superbe literie outrageusement peu abordable pour le bébé alors si on ne se gâte pas nous, on pourrait se lâcher lousse pour notre future progéniture, qu'en dis-tu?)

J'adoooore notre contracteur! Il sait vraiment où il s'en va et il nous propose des choses qui font que notre maison sera à notre goût et parfaitement isolée à la fin des travaux. Il m'enlève un stress fou, car il a toujours réponse à mes questions. Peut-être même ferons-nous le grand saut et grayerons-nous d'un drain français. Un must paraît-il!!! Notre devise est désormais "tant qu'à...". Donc, tant qu'à creuser de quatre pieds tout le tour de la maison, aussi bien faire installer un drain qui nous évitera les problèmes d'eau. Des problèmes d'eau ici? Pas sûre que j'ai déjà vu ça!

Le travail
Je ne suis toujours pas de retour au travail. J'attends encore de savoir si je suis immunisée contre la rubéole. Je ne sais plus trop si j'ai envie d'y retourner ou pas au point où j'en suis. Mon contrat finit le 23 novembre alors si je dois y retourner la semaine prochaine, ce sera pour quelques jours seulement. Ridicule, surtout que ça fait presque deux mois que je n'ai pas vu les élèves! De plus, les contrats semblent proliférer après janvier seulement ce qui m'indique que je devrai retourner sur l'assurance-emploi entre-temps et retourner faire de la suppléance (La joie! Imaginez ici mon air nauséeux juste à y penser...).

Bébé-surprise
Il semble bien aller si je fie aux symptômes toujours présents; seins difficiles à oublier, humeur massacrante et étirements dans le ventre. Nous sommes (enfin, je suis!) au cours de la 13ème semaine de grossesse, les risques de fausse couche sont censés être passés. Selon ce que j'ai lu, bébé commence à interagir avec son environnement : le sens du tact apparaît et il devient sensible au toucher. Les caresses de maman et de papa à travers le ventre maternel l’apaisent. (Ça, c'est vraiment chouette!) Il semblerait que le goût soit aussi au rendez-vous : bébé avale son liquide amniotique et il est sensible à sa saveur sucrée (qui a dit que mon liquide amniotique était sucré? C'est pas parce que j'ai eu une passe qui a duré trois jours où je mettais du sirop d'érable sur tout qu'il nage automatiquement dans le sirop!!).

Il commence à avoir un réflexe de succion, comme s’il cherchait déjà à téter! (Pratique-toi mon loup pour que ça ne fasse pas trop mal à maman!) Ses autres réflexes se précisent également, et lorsqu’il se frotte la plante des pieds contre la parois de la cavité amniotique, il serre automatiquement les poings. Ce réflexe sera toujours présent à la naissance (j'ai hâte de vérifier!). Sa taille est maintenant de 11 centimètres et son poids de 50 grammes.

J'ai commencé à reluquer (compulsivement je dois l'admettre) tout ce qui a trait à la décoration de sa chambre. Je sais bien que pour l'instant sa chambre est nommée "la pièce qui pue" ce qui n'est guère stimulant au point de vue de ma créativité et que les travaux visant à refaire tout le deuxième étage sont encore loin, mais j'ai hâte de m'y mettre. J'ai deux idées en tête.

1ère idée: Ma petite ferme
Avec le plancher teint très foncé ou peint en crème et bien verni, des murs vert tendre et bleu ciel sur lesquels je pourrais (ishh! peut-être que je me surestime...) peindre les motifs agrandis de la douillette. J'envisage même une petite clôture de bois sur le mur du fond qui, de toute façon, est perdu à cause de la pente du toit.

2ème idée: Tout doux en crème (pas encore trouvé la douillette de rêve)
Plancher foncé, bas de murs en lambris crème, haut de murs en tapisserie gauffrée peinte en bleu ciel très doux et moulures (vous ne devinerez jamais la couleur...) crème, meubles couleur crème, douillette épaisse et moelleuse crème et parures de fenêtres du même tissu. En décoration, des tablettes avec des paniers en osier et des cadres pour y mettre des photos ou des illustrations. Je crois que je fantasme un peu trop sur cette dernière idée mais elle sera plus économique puisque je pourrai sûrement faire fabriquer ma literie à mon goût et à moindre coût par une couturière.